Cover Mes 130+ jeux d'horreur préférés...

Mes 130+ jeux d'horreur préférés...

La place ici se mérite sur un mélange entre la qualité des mécaniques pour de l'horreur, la qualité de l'atmosphère. Le fait que j'ai eu peur ou non, ne joue pas forcément; chacun étant plus ou moins sensible aux différentes méthodes pour faire frissonner. Retenez surtout que ce sont des jeux ...

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137 jeux vidéo

créee il y a environ 11 ans · modifiée il y a 3 jours

Resident Evil
8

Resident Evil (1996)

Biohazard

Sortie : 1 août 1996 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation, Saturn, PC

seblecaribou a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le classique des classiques. Si on ne lui doit pas exactement la paternité du genre, il a apporté un niveau de polish dans les graphismes et les mécaniques de jeu qui lui ont permis d'être l'inspiration pour tous les autres survival/horror de l'ère PS1 et PS2. Les caméras fixes, les contrôles tank, les balles limitées, le back-tracking, les notes à lire pour étayer les puzzles et la narration...autant d'éléments qui sont devenus des standards grâce à ce coup de maître.
Aujourd'hui, on rira sans aucun doute de ses doublages aberrants, de ses graphismes 3D finalement assez clairs et colorés pour un jeu d'épouvante. Mais la tension du jeu est toujours là grâce à un level-design d'une qualité qui ne se dément pas avec les années et qui ne sera pratiquement jamais aussi bien foutu dans le genre. Aussi nanardesque dans la présentation qu'élégant et maîtrisé dans la profondeur de jeu.
Enfin Resident Evil est aussi le mètre étalon pour la narration de ce genre. Si l'histoire de cette corporation pharmaceutique en roue libre dont les plans virent à l'eau de boudin à cause d'une équipe de soldats comprenant Chris "Knife Only" Redfield et Jill "The Master Of Unlocking" Valentine n'a rien à envier à film de série Z notamment à cause de ses acteurs légendaires, la manière dont le scénario est proposé, entre cinématiques d'expositions, notes dans des carnets secrets, documents officiels et placements ingénieux d'éléments de décor; on a une exposition excellente, malgré des enjeux débiles. Une exposition qui est ni plus ni moins que le standard du genre, encore présent aujourd'hui.

Resident Evil
8.2

Resident Evil (2002)

Bio Hazard

Sortie : 12 septembre 2002 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur GameCube, Wii

seblecaribou a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le remake des remakes. Avec cet épisode, ce qu'a fait Mikami est assez prodigieux: amener l'élégance du jeu jusque dans la présentation. Pour l'époque de sa sortie, le jeu était un poids lourd en terme graphique. Tellement avancé et détaillé qu'encore aujourd'hui, il parvient à tenir la route techniquement. Les cinématiques, les doublages, les éclairages, tout a été refait de main de maître pour proposer une expérience où le ton est plus proche des sensations de jeu que dans l'original. Resident Evil mouture 2002 est donc déjà un pas en avant sur l'atmosphère qui suinte l'épouvante classique dans chaque plan.
Seulement la beauté du jeu ne s'arrête pas là. La reconstruction est aussi dans les éléments de jeu. Si on conserve la répartition chiche des balles, le level-design qui oblige constamment à des allers-retours et donc à soit slalomer soit tuer les ennemis sur le chemin, le jeu ajoute des éléments nouveaux. Superficiellement, certains scripts changent un peu de place ou de déclencheur, pour faire plaisir au fan. Plus profondément, le jeu introduit une aile nouvelle dans le manoir qui s'accompagne d'un arc narratif extrêmement glauque. Et surtout, il ajoute les armes défensives passives (couteaux, tasers...) qui permettent d'échapper à une attaque directe, et les "têtes rouges", ces zombies qui reviennent à la vie si on ne brûle pas leur corps à l'aide d'une essence donnée encore plus chichement que les balles. Grâce à ces ajouts, la seconde partie du jeu se voit revitalisée et bien plus effrayantes que dans l'original.
Dans le genre, c'est tout simplement un immanquable.

Resident Evil 2
7.8

Resident Evil 2 (1998)

Biohazard 2

Sortie : 8 mai 1998 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation, Dreamcast, Nintendo 64, GameCube, PC, PSP, PlayStation 3

seblecaribou a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

De la trilogie originale sur PS1, il s'agit de mon épisode préféré. Probablement plus des raisons sentimentales et nostalgiques que réellement objectives.
Resident Evil 2 est réalisé non pas par Shinji Mikami, director du premier volet, mais par Hideki Kamiya à qui l'on devra par la suite Devil May Cry et Bayonetta. Et si son amour pour les beat'em up ne transparaît pas encore ici, Resident Evil 2 est sans doute déjà un peu plus bourrin que l'épisode précédent, sans pour autant mettre de côté le game-design centré sur l'économie de balles et le back-tracking. En revanche, l'atmosphère plus urbaine et jouant moins sur l'unité de lieu (malgré une bonne partie de l'histoire se déroulant dans le commissariat) lui donne une saveur un peu différente de son prédécesseur.
Et il a toujours dans son escarcelle de quoi être un digne successeur et ce malgré les coupes d'idées que l'on peut noter en jouant à RE1.5 (dont on a un bel aperçu dans une démo trouvable sur Internet). Mis à part les graphismes revus à la hausse et quelques arrangements dans la vitesse de jeu, on peut surtout noter le système de scénario qui s'entrecroisent avec deux versions de chaque campagne, donnant réellement envie de finir le jeu à plusieurs reprises. Surtout, c'est le premier épisode à introduire des ennemis du type "stalker", des sortes de boss qui apparaissent de temps à autre en cassant les murs et en obligeant à fuir. Concept déjà exploré sur SNES avec Clock Tower, mais qui sera utilisé de manière ici assez intelligente pour pimenter la progression...un excellent épisode, tout simplement.

Resident Evil 2
8

Resident Evil 2 (2019)

Biohazard RE:2

Sortie : 25 janvier 2019. Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Nintendo Switch

seblecaribou a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Remake des remakes" Le retour. Capcom frappe encore très fort avec ce qui est probablement le second meilleur remake de l'histoire du jeu vidéo depuis Resident Evil sur GameCube.
Le remake est ici peut-être encore plus profond. On garde le scénario, les personnages, le level-design global et les ennemis...par contre on change le système de caméra, et beaucoup de mécaniques de jeu.
L'élément principal qui a été revu à la hausse, c'est la présence de Mister X, terrible figure de l'original qui prend ici beaucoup plus de place et apporte énormément de tension à la première moitié du jeu.
On pourra regretter en revanche que l'équipe en charge du remake ait baissé les bras pour la partie scénaristique; l'originalité des campagnes croisées qui se répondent est ici laissée au profit de deux campagnes de grandes qualités mais dont l'une n'influence pas forcément l'autre.
Il reste probablement mon survival/horror préféré des années 2010.

Resident Evil 3: Nemesis
7.3

Resident Evil 3: Nemesis (1999)

Biohazard 3: Last Escape

Sortie : 18 février 2000 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation, Dreamcast, GameCube, PC, PSP, PlayStation 3, PS Vita

seblecaribou a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alors que le second opus se démarque pas mal du premier par son environnement, Resident Evil 3: Nemesis est l'épisode qui s'oriente vraiment vers l'action. Sans aller jusque dans les délires que la franchise va connaître après le quatrième opus, rien que la palette de mouvements, comprenant une esquive et un tour rapide sur soi-même, donne au joueur la possibilité de plus réactivité qui va avec le nouvel antagoniste.
Parce que l'ambiance post-apocalyptique de cet épisode entièrement en ville cette fois-ci, change la manière dont le stresse va se construire. Au lieu de la lente et calme progression dans le manoir ou le commissariat des deux premiers volets, RE3 reprend le concept du stalker entamé dans le 2 et en fait un véritable élément de jeu et de stresse, au prix de l'atmosphère d'épouvante.
Car si la structure globale conserve le back-tracking, l'économie de balles est un peu moins importante et ce pour la simple raison que l'on peut pratiquement à tout moment se faire surprendre par le fameux Nemesis, qui explose des murs, casse des portes ou défonce des vitres pour trouver le joueur. Évidemment, cela est scripté dans l'espace, mais pas vraiment dans le temps, si bien que d'un run sur l'autre, RE3 parvient à rester surprenant. Capitalisant sur l'idée de cet ennemi invincible que l'on ne peut battre que temporairement, le jeu offre des choix à certains moment de scénario: se battre, fuir ou se cacher. Chaque fois, on altère légèrement la progression se facilitant ou se rendant plus complexe la tâche de survivre.
Même si cette suite me plaît moins en terme esthétique et de rythme (je préfère mes survival/horror posés et lents) avec son aspect plus urbain, elle est clairement de celles qui sont intéressantes sur le plan mécanique. Un très bon jeu encore aujourd'hui.

Resident Evil: Code Veronica
7.5

Resident Evil: Code Veronica (2000)

Biohazard - Code: Veronica

Sortie : 25 avril 2000 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur Dreamcast

seblecaribou a mis 6/10.

Annotation :

Des épisodes classiques, c'est celui que j'aime le moins. Resident Evil: Code Veronica a deux défauts majeurs, me semble-t-il.
1/ il tire un peu trop sur les mécaniques du genre telles qu'interprétées jusque là dans les épisodes précédents: le back-tracking prend des proportions idiotes ici, avec un domaine à visiter trop grand, réparti sur trois grands bâtiments pour la première partie et sur un énorme quatrième pour la deuxième partie. Le jeu semble vraiment long parfois, ne parvenant pas à maintenir un rythme intéressant et pouvant se montrer un peu rébarbatif en plus à cause de certains ennemis que l'on doit esquiver trop souvent.
2/ esthétiquement...c'est pas fou. Première épisode entièrement en 3D non précalculée, Code Veronica était une merveille à son époque, et apportait certains effets de travelling un peu sympathiques. Mais cela se fait au prix d'environnements trop stériles esthétiquement, à la colorimétrie un peu trop froide et finalement presque trop...réaliste?
Et puis Code Veronica est aussi célèbre pour avoir au moins un, si ce n'est deux piques de difficulté tels que si l'on ne sauvegarde pas intelligemment avant un certain événement, on peut se retrouver dans l'impossibilité de battre un boss et donc dans l'obligation de redémarrer le jeu à zéro.
Il lui reste tout de même des qualités, notamment sur le plan de l'histoire, et quelques fulgurances visuelles. Si aujourd'hui la mise en scène est vraiment ringarde, l'arc narratif des jumeaux Ashford reste un des moments forts de la série. Je reste prudent quant à une recommandation. Pour moi, il ne paye ni vraiment dans l'atmosphère qui manque d'épouvante, ni vraiment dans le gameplay qui montre de belle boulette de game-design et un manque de soin dans la structure...

Resident Evil Zero
6.8

Resident Evil Zero (2002)

Biohazard 0

Sortie : 6 mars 2003 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur GameCube, Wii

seblecaribou a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avant le changement de paradigme complet que va subir la série avec Resident Evil 4, Zero, qui se présente comme une préquelle scénaristique au premier volet, mais également comme la continuité du remake de Mikami, se voit souvent oublié pour des raisons que je peux saisir.
Zero n'est pas franchement le jeu le plus plébiscité de la saga et cela peut tenir à deux facteurs principaux. Premièrement, cet épisode dirigé par Koji Oda (qui n'était "que" planner sur le premier épisode) n'a transposé quasiment aucune des idées du remake de Mikami: plus de "crimson head", plus d'arme de défense.
Surtout, et je pense que c'est pour cela que ce n'est pas le premier épisode à lancer quand on veut découvrir la série, le jeu est beaucoup plus demandeur en ce qui concerne l'utilisation des menus. En réalité, initialement, RE0 devait être un épisode coopératif. Ne trouvant pas les moyens de rendre cela intéressant avec l'ancienne formule visuelle (les caméra fixes) et structurelle (la carte qui incite au backtracking) l'équipe d'Oda a conservé les deux personnage, mais jeté la coopération entièrement. Cet épisode propose donc au joueur de jouer deux personnages "en même temps" en passant de l'un à l'autre, en donnant des ordres à l'autre etc.
Beaucoup de bons puzzles, de choix stratégiques quant aux ennemis et de navigation dans le nouvel environnement en résultent. Seulement le jeu double aussi le temps que l'on passe dans les menus à gérer deux inventaires où l'on peut échanger des objets etc. De plus, Zero est un jeu assez difficile où l'on peut mourir vraiment régulièrement, notamment parce que l'on doit esquiver les ennemis deux fois.
Il reste cependant un épisode super intéressant dans sa gestion du duo et qui propose un challenge excellemment dosé et une atmosphère qui colle merveilleusement bien à REmake. À faire si l'on connaît déjà bien le premier volet.

Resident Evil: Revelations
6.2

Resident Evil: Revelations (2013)

Biohazard: Revelations

Sortie : 23 mai 2013 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PC, PlayStation 3, Wii U, Xbox 360, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

seblecaribou a mis 6/10 et a écrit une critique.

Resident Evil: Revelations 2
6.3

Resident Evil: Revelations 2 (2015)

Biohazard: Revelations 2

Sortie : 20 mars 2015 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360, Xbox One, PC, PS Vita, Nintendo Switch

seblecaribou a mis 6/10.

Resident Evil 7
7.3

Resident Evil 7 (2017)

Biohazard 7

Sortie : 24 janvier 2017. Action-Aventure, Survival horror, FPS

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Nintendo Switch, Streaming, PlayStation 5, Xbox Series X/S

seblecaribou a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Le retour de la franchise vers l'épouvante et l'horreur après pratiquement 15 ans à se balader dans le genre action. Resident Evil 7 est avant tout une réponse au fan trahi par Resident Evil 4 et ses suites; beaucoup d'excellents jeux, mais pas vraiment des jeux d'horreur, encore moins de survie.
Resident Evil 7 est en même temps une sorte de reboot de la franchise. Après le changement induit par 4 et sa caméra à l'épaule, c'est encore une modification du point de vue du joueur qui entame la nouvelle ère pour la saga phare du genre. Resident Evil 7 se joue à la première personne et a beaucoup appris de ces indés qui ont comblé tant bien que mal le manque de jeux d'horreur de la génération "PS360". On sent qu'il y a un peu d'Outlast et d'Amnesia dans l'aspect "infiltration" légère du jeu et les stalkers réinterprétés pour la vue à la première personne. On sent même une envie juvénile de faire plus crade qu'Outlast avec cette introduction qui monte dans le body-horror assez vite. Mais en réalité, RE7 est vraiment un descendant de RE1.
Et c'est sa structure qui le rapproche des débuts de la série, avec le retour des manoirs vastes et des trousseaux aux milles clés. Cependant, RE7 est probablement la meilleure entrée dans la série à ce jour. Parce que déjà sa vue à la première personne le rend plus aisément jouable pour les nouveaux venus qui n'auraient pas connu les contrôles tanks à l'époque. Et aussi parce que le jeu a découpé son level-design en mini-manoirs connectés, plutôt que de proposer une seule bâtisse qui fait tourner la tête par sa taille. On s'y perd moins et les vétérans trouveront sans doute le premier run trop facile. Mais c'est une main tendue à la fois vers les fans et vers les potentiels amateurs qu'il serait dommage de ne pas saisir.
Je le recommanderais presque plus comme premier épisode que Resident Evil (2002).

PS: En sus de sa version normale, REVII est un jeu entièrement jouable en réalité virtuelle sur PlayStation VR ou Oculus Rift. Et c'est le meilleur jeu dans cette catégorie, haut la main. Dans ces conditions, il devient l'une des expériences les plus terrifiantes auxquelles j'ai pu jouer de ma vie...alors que j'avais déjà fini le jeu lorsque je l'ai découvert en VR.

Silent Hill
8

Silent Hill (1999)

Sortie : 1 août 1999 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation, PlayStation 3, PSP

seblecaribou a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La seconde série la plus culte du genre a démarré avec un premier épisode d'une qualité assez hallucinante.
Si graphiquement, on aura de la peine à retenir un petit rictus devant l'animation de course d'Harry Mason, le travail sur la photographie du jeu, le soin apporté aux angles de caméra fixes et à la gestion légèrement flottante de la caméra que l'on peut bouger, tout comme le design des monstres et lieux que l'on visite, tout cela est encore et toujours remarquable. Silent Hill, contrairement à son concurrent direct de l'époque, est encore un jeu particulièrement effrayant près de 20 années après sa sortie. La bande originale qui tient en même temps lieux de sound design y est vraiment pour beaucoup; Akira Yamaoka est aujourd'hui une légende dans le métier, et ce n'est pas cette OST avec laquelle il a donner son son si particulier à la saga qui fera mentir cette réputation.
Côté gameplay, on est sur quelque chose d'un peu rigide mais de réellement travailler pour faire peur. Entre la visée pas toujours précise pour simuler l'amateurisme du héros, la course et l'esquive pas simple à mettre en place et les ennemis assez peu enclin à lâcher le joueur, SH encore aujourd'hui montre que chaque élément étaient pensé pour une raison. Et ça fonctionne toujours. S'il me semble que le level-design n'est pas aussi carré et impressionnant que son rival d'antan, SH propose une exploration de qualité, avec des puzzles pour la plupart assez ingénieux dans leur style sans jamais être un frein complet à la progression.
Même si l'histoire jouant plus sur son ésotérisme que réellement sur ses thèmes (comme le feront les suites) ne brille pas encore de mille feu, elle reste assez glauque, évocatrice et rythmée pour tenir aisément en haleine. Et si les doublages d'époque dénotent à peu près autant que pour RE (encore que), le ton est toujours sauf, à l'inverse de la saga de Capcom, toujours au bord du nanard.
Silent Hill est toujours un chef d'oeuvre et une pierre angulaire du genre. Je le recommande à tous les amateurs, à la fois pour son challenge et son atmosphère inimitable, bien que fâcheusement imitée par les épisodes suivants le 4.

Silent Hill 2
8.6

Silent Hill 2 (2001)

Sortie : 23 novembre 2001 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, Xbox, PC

seblecaribou a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Souvent considéré comme le meilleur opus de la saga, Silent Hill 2 est avant tout célébré pour son histoire. Et il est vrai que cette dernière a bénéficié d'un soin tout particulier. Que cela soit sur son déroulement pur ou sur la manière dont le jeu la présente.Je pense que si SH2 est souvent à ce point acclamé, c'est avant tout parce que, plus encore que pour les autres épisodes, l'ensemble de ses choix esthétiques sont en relation avec l'histoire. Chaque design de créature, chaque moment de progression, chaque réaction de personnage est là pour conduire à un final incroyablement touchant et dur.
Mais SH2 n'est pas que de l'histoire; il conserve la qualité du level-design du premier opus qui participe à créer beaucoup de tension dans l'exploration. Il améliore les énigmes aussi. Et surtout, c'est assez rarement discuté, SH2 propose plusieurs fins en rapport avec des choix conscient et inconscient du joueur. Tenir compagnie plus longtemps à un personnage, regarder certains objets à plusieurs reprise dans son inventaire, jouer sans se soigner régulièrement ou en tuant tous les ennemis; tout cela mène à des fins différentes qui font du héros un être d'espoir ou suicidaire.

Au même titre que le remake de Resident Evil, c'est tout simplement un immanquable.

Silent Hill 3
7.8

Silent Hill 3 (2003)

Sortie : 23 mai 2003 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, PC

seblecaribou a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Cet épisode prend la suite du premier sur le plan scénaristique et retourne partiellement au scénario plus ancré dans l'ésotérisme et les religions sans pour autant en oublier les tourments personnels de son personnage principal. La thématique centrale de cet épisode est la féminité et c'est traité (pour autant qu'un homme puisse le dire) avec une certaine justesse!

SH3 est également probablement l'épisode que je trouve le plus terrifiant. Je ne sais pas si c'est le bestiaire, le déroulement du jeu ou la simple somme aberrante d'idées horrifiques exploitées avec une maestria qui laisse pantois. Mais le fait est que dès son introduction, la barre est mise particulièrement haute et il y a au minimum deux séquences cultes en terme d'horreur qui n'ont jamais été égalées dans la série ou ailleurs.

Sur le plan de la structure de jeu et des énigmes, cet épisode me semble un tout petit peu en retrait, mais il compense tellement sur l'atmosphère et l'épaisseur de son lore, et la qualité d'Heather son personnage principal qu'il reste un immanquable.

Silent Hill 4: The Room
6.9

Silent Hill 4: The Room (2004)

Sortie : 25 septembre 2004 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, PC, Xbox

seblecaribou a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le quatrième et dernier opus de la Team Silent est probablement le plus décrié de la tétralogie initiale...et c'est paradoxalement mon épisode préféré.
Les reproches qui lui sont adressés ont surtout à voir avec sa structure de jeu qui consiste en deux grandes parties et dont la seconde oblige à visiter les mêmes lieux que la première, dans le sens inverse, tout en protégeant un personnage. C'est en apparence un cocktail pour une moitié de jeu laborieuse au possible.
J'arguerais cependant que le dit-personnage se débrouille très bien dès qu'on lui confit une arme de corps à corps et que, si refaire certaines zones peut se montrer rébarbatif, notamment quand les énigmes nouvelles s'entrechoquent un peu avec le côté plus urgent des affrontements (on se fait plus agresser dans la seconde partie du jeu), le stresse provoqué en vaut la chandelle.
Mais surtout, Silent Hill 4 est à mes yeux ni plus ni moins que la meilleure histoire horrifique que j'ai pu lire, voir ou jouer. Factuellement, elle se raccroche de très loin au second opus. Mais elle met avant tout en jeu des thèmes d'une dureté incroyable, en particulier sur l'abus d'enfant et ses répercutions sur l'adulte. Surtout, la plus grande force du titre est d'offrir au joueur une motivation émotionnelle qui n'existe que par le voyeurisme de ce dernier, ce qui crée une des rares, si ce n'est la seule efficace à ce point, expérience malsaine érotomaniaque que l'on puisse trouver en jeu vidéo.
Pour le reste, la direction artistique est admirable comme pour les trois premiers opus, avec un monstre en particulier qui culmine dans le top 3 de la saga. Et la bande originale retrouve plus de chant et de guitare, à la SH2, et moins de "bruits" à la SH3.
Le premier run sera dur à passer, mais une fois habitué à la seconde partie, on y trouve un des meilleurs jeux d'horreur jamais fait, et surtout l'exemple type de la suite qui prend des risques tout en étant par entière de la série.

Silent Hill: Origins
6.8

Silent Hill: Origins (2007)

Silent Hill Zero

Sortie : 15 novembre 2007 (France). Survival horror, Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 2, PSP

seblecaribou a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

La qualité diminue assez drastiquement à cause du changement de studio. Climax fait ici un jeu d'épouvante très correct mais qui manque clairement de personnalité. Origins est dans l'ombre des quatre épisodes précédents, reprenant trop du gameplay du premier épisode, et s'appuyant trop sur le carcan scénaristique du second.
Il a cependant son charme, notamment grâce à sa mécanique centrale qui consiste à appeler le monde altéré de Silent Hill; la partie faite de rouille et de sang qui remplace la version "normale" au rythme du scénario dans les épisodes précédents, se voit ici convoquée par le joueur lorsqu'il traverse des miroirs. Cela, dans l'idée amène l'obligation pour le joueur de se faire violence et de s'imposer lui-même les versions encore plus angoissantes des lieux qu'il visite. Malheureusement, la facilité du jeu rend ces mondes altérés assez peu épuisants moralement. Et combiné à un level-design parfois trop vaste (certains lieux comme le théâtre sont énorme pour un jeu de ce genre) cela peut donner lieu à une exploration laborieuse bien qu'intéressante dans l'idée.
Il y a cependant l'envie de bien faire et, dès que l'on oublie l'héritage de la série, un petit survival/horror qui cale un trou. Pas vraiment ce que l'on attend de cette saga aux quatre premiers volets mythique, mais mieux qu'une descente stricte aux enfers.

Silent Hill: Shattered Memories
7.2

Silent Hill: Shattered Memories (2009)

Sortie : 25 février 2010 (France). Survival horror, Aventure

Jeu sur Wii, PlayStation 2, PSP

seblecaribou a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après la tentative de faire DU Silent Hill avec Origins, au lieu de faire UN Silent Hill, Climax revient à la barre avec cet épisode qui n'a pas grand chose à voir avec la saga dans sa version japonaise, ni même avec l'épisode PSP précédent. La filiation est d'ailleurs tellement mince que l'on pourrait se passer du sur-titre "Silent Hill" et n'y voir aucun rapport...sans que cela soit péjoratif.
Parce que pris comme un Silent Hill, Shattered Memories n'a ni l'esthétique, ni le choix des thèmes ni la méthode pour être le même type de survival/horror. Le jeu se passe de combat, a une colorimétrie tout en couleur froide (au lieu du contraste froid du monde normal contre chaud du monde altéré), et un design des monstres assez peu inspiré. Le jeu est pourtant un très bon jeu d'épouvante, dès lors que l'on se frotte à ses petites idées narratives et visuelles.
L'exploration est grandement aidée par la qualité et le nombre de détails: c'est le plus beau jeu Wii sans conteste (c'est peu dire compte tenu de la qualité médiocre de la machine, mais le jeu s'en tire vraiment admirablement bien). Le jeu a une utilisation confortable et immersive du motion control, avec la caméra sur la wiimote, le téléphone dans le micro de la même manette et des mini-jeux servant de puzzle souvent sous forme d'objets à manipuler via la manette. Si la partie fuite des monstres est en retrait, au moins la découverte des décors se fait avec un vrai plaisir.
Mais c'est surtout en terme d'atmosphère et de scénario que cet épisode tire son épingle du jeu; entre chaque session à Silent Hill dans la peau de Harry Mason (héros du premier volet dont on revoit l'histoire ici conté différemment) on se retrouve dans le bureau d'un psychologue qui pose divers question quant à nos moeurs, notre perception de la mort, notre rapport à nos parents etc. ce qui modifie, parfois dans le détail parfois assez drastiquement les personnages que l'on rencontre et les lieux que l'on visite. Une idée qui est démontrée dans un tutoriel de début de jeu et qui permet d'installer une douce paranoïa quant au rapport au jeu.
Un très bon jeu, bien qu'extrêmement éloigné de la saga originelle, au point de n'avoir de rapport que le titre et quelques noms de personnages.

Silent Hill: Downpour
6.1

Silent Hill: Downpour (2012)

Sortie : 23 mars 2012 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur Xbox 360, PlayStation 3

seblecaribou a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Encore un super jeu d'épouvante dans la saga, mais qui n'a encore une fois pas tant de rapport que cela à la série telle qu'engagée par la Silent Team. Ceci étant dit, après les médiocres voire mauvais Origins et Homecoming, Shattered Memories et Downpour montrent au moins qu'une possibilité de jeux de qualité existe, même quand ceux-ci sont peu en rapport avec leur
série d'origine.

P.T.
7.9

P.T. (2014)

Projet de jeu annulé

Sortie : 12 août 2014. Survival horror

Prototype sur PlayStation 4

seblecaribou a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Retiré du PSN par Konami et, à priori, retiré des serveurs de la même société, P.T. est tristement un jeu qui va se raréfier avec le temps puisque seuls les possesseurs d'un PlayStation 4 au disque dur intact et contenant déjà une copie du jeu pourront y jouer à l'avenir. Et c'est bien dommage car ce teaser jouable du projet Silent Hills, retour de la franchise au Japon par le biais d'Hideo Kojima en réalisateur principal (assisté de Guillermo Del Torro) montre de grandes idées d'épouvante.
On ne va pas se mentir, tourner en boucle dans le même couloir n'est pas exactement l'idée que l'on se fait de la saga. Mais la terreur qui résulte de certains de ses scripts en revanche montre une réelle emprise sur ce qui fait peur et montre accessoirement qu'on est probablement passé à côté d'un bon jeu d'horreur.
Si vous avez l'occasion d'y toucher, je recommande très chaudement P.T. avec un bémol: expérimentez dans le dernier loop comme dans un train fantôme aléatoire. Si vous le prenez réellement comme l'énigme qu'il est, vous vous trouverez face à une situation frustrante et oublierez probablement les qualités atmosphérique de ce très court (environ une heure) premier jet de Kojima.

Forbidden Siren
7

Forbidden Siren (2003)

Siren

Sortie : 10 mars 2004 (France). Survival horror, Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 2, PlayStation 3, PlayStation 4

seblecaribou a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après la création de Silent Hill dont il est le director, Keiichiro Toyama crée une nouvelle franchise du genre horrifique, chez SIE cette fois-ci: Forbidden Siren. Et ce premier opus est un essai mitigé...
Esthétiquement, le pari est réussi. FS se déroule dans un Japon moderne où une malédiction transforme les habitants d'une bourgade de campagne en "shibitos", sorte de zombies aux yeux pleurant du sang noir et doté de la vie éternelle. Le jeu utilise une technique de surimpression des visages qui n'est pas sans rappeler Max Payne, mais l'applique à de la vidéo, créant un effet d'uncany valley assez frappant. Malgré un manque d'extravagance au démarrage, le jeu a une vraie patte visuelle grâce à ce détail. Le bestiaire est un peu limité, mais le design de base est tellement efficace, grâce à son caractère terre à terre et réaliste que la variété ne manque pas particulièrement.
Question mécaniques de jeu, Forbidden Siren n'est pas avare en idée, mais l'exécution peine parfois à convaincre. Déjà en terme de contrôles, on est sur une caméra qui suit le personnage tout en gardant des contrôles "tank"; on a une certaine rigidité mais passons. Le problème ce sont les sous-menus pour chaque action qui cassent la fluidité d'interaction. Les combats ne manquent pas de raideur non plus, mais c'est presque une qualité du genre dans sa tendance japonaise à ce stade. La vraie bonne idée reste la possibilité de voir au travers des yeux des ennemis pour contrebalancer la pénombre qui englobe le jeu. Excellente mécanique qui fait des merveilles pour l'épouvante du titre.

En revanche, le vrai souci majeur reste la structure du jeu, ou plutôt son application. Déjà on joue plusieurs personnages dans des épisodes courts avec des objectifs simples (aller de l'autre côté du village, trouver telle clé, protéger un compagnon etc.) ce qui a tendance à faire sortir de l'atmosphère régulièrement pour rejoindre un menu entre deux missions. Surtout, le jeu délivre sa narration partiellement via le remplissage d'un tableau Excel qui répertorie chaque scène que l'on joue et en débloque en fonction de ce que l'on fait. Certaines scènes sont introuvables ou derrière des puzzles parfois trop obtus, avare en indice ou incroyablement spécifique quand il s'agit de faire l'objectif qui débloque la scène suivante. Ce qui est dommage, car la narration décousue que l'on reconstitue au fur et à mesure de scènes éparses est une excellente idée.

Malheureusement, du à une difficulté volontairemen

Forbidden Siren 2
7.6

Forbidden Siren 2 (2006)

Sortie : 5 juillet 2006. Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2

seblecaribou a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voilà ce que l'on appelle une suite: FS2 reprend la plupart des idées du premier épisode mais au mieux en améliorant, au pire en simplifiant légèrement ce qui posait le plus de souci. Les objectifs liés au déblocage de nouveaux épisodes donnent des indices pour leur résolution. Le système d'interaction est plus proche d'un jeu classique et on ajoute même quelques phases où l'on est plus armé. Et le jeu offre un panel de monstres bien plus terrifiant. En ce qui me concerne c'est une stricte amélioration du premier opus qui fait briller les concepts du premier en enlevant une grosse partie de frustration issue de la progression opaque.

Siren: Blood Curse
6.9

Siren: Blood Curse (2008)

Sortie : 29 octobre 2008 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 3

seblecaribou a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Remake du premier épisode sur PlayStation 3, Blood Curse change une bonne partie du point de départ scénaristique en remplaçant l'ensemble des personnages japonais par des personnages américains en voyage au Japon; la réussite n'est pas totale sur ce point et les relations entre personnages sont moins inspirées et plus stéréotypées que dans l'original.
Question gameplay on gagne en fluidité et en lisibilité de structure, ce qui permet de parcourir le jeu sans l'aide d'un guide. Le jeu était d'ailleurs vendu en épisodes lors de sa sortie, ce qui fonctionnait pas mal avec le système de scènes de cette série. Le jeu est par contre moins oppressant du fait d'être plus dirigiste et moins obscur. Paradoxalement, la frustration du premier volet faisait en partie son charme et son angoisse. L'utilisation de la vue des ennemis a aussi été un peu revue et permet moins de choses, tout en étant un peu plus simple à utiliser...
Blood Curse est une réussite technique par contre avec un système d'éclairage assez bluffant et des contrastes très forts, de belles modélisations, et des animations convaincantes.
Siren: Blood Curse est un peu le RE7 de cette saga; il offre une porte d'entrée plus facile d'accès, tout en présentant l'attrait spécifique de cette série, son univers glauque, sa narration fragmentée et sa mécanique de vision au travers des yeux des ennemis.

Dino Crisis
6.8

Dino Crisis (1999)

Sortie : 1 septembre 1999 (France). Survival horror, Action, Aventure

Jeu sur PlayStation, Dreamcast, PC, PlayStation 3, PSP, PS Vita

seblecaribou l'a mis en envie.

Dino Crisis 2
7.1

Dino Crisis 2 (2000)

Dino Kuraishisu Tsū

Sortie : 24 novembre 2000 (France). Action, Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation, PC

Deep Fear
7.1

Deep Fear (1998)

Sortie : 18 septembre 1998 (France). Action-Aventure

Jeu sur Saturn

seblecaribou a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Étonnamment jamais sorti en Amérique du Nord, Deep Fear est un survival horror très classique, à la Resident Evil, se déroulant dans une base sous-marine et destiné à être l'exclusivité choc du genre sur Sega Saturn. Et c'est étonnamment une bonne pioche.

Project Zero
7.5

Project Zero (2001)

Zero

Sortie : 28 août 2002 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, Xbox

seblecaribou a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

Premier survival/horror pour Tecmo (pas Koei à l'époque), Project Zero n'est pas le premier jeu d'horreur de la boîte et encore moins pour son director Makoto Shibata. Le monsieur était planner puis director sur la série Deception (PS1), sorte de Dungeon Master japonnais où le but était de tuer les assaillants de son donjon.
On retrouve l'envie de faire quelque chose d'original avec un prémisse connu puisque Project Zero, bien que largement inspiré des S/H japonais de son temps, se distingue vraiment par son cadre et son système de combat. Alors que l'on cherche à donner une ambiance "euméricaine" dans RE ou SH, Project Zero se déroule au Japon et son univers est tourné surtout vers le folklore fantomatique du pays.
Pour l'époque, le jeu est une démonstration technique, avec un système d'éclairage très avancé. Les textures granuleuses, les effets techniques, les modélisations des fantômes etc. tout cela tient très bien la route aujourd'hui. Seulement cela se paie ailleurs, et notamment dans le vide relatif des lieux que l'on traverse qui manque de personnalité.
Cela est compensé avec une atmosphère pesante et surtout le gameplay. Le jeu tourne autour de l'utilisation d'un appareil photo. Le joueur se déplace à la 3ème personne, avec des angles de caméra fixes. Mais pour les combats il passe à la 1ère personne, zoomé sur l'action, s'approchant avec malaise des fantômes à prendre en photo pour les exorciser. Bien que le système ne soit pas des plus équilibrés (on a possible accès à une infinité de munitions) le fait de devoir attendre que les ennemis soient très proches pour leur faire le maximum de dégâts est une idée brillante qui crée de la tension à chaque rencontre.
Le jeu soufre en revanche d'une exploration et de puzzles plutôt faibles en comparaison des ténors du genre. On visite à trois reprise le même lieu (dans le désordre certes) avec peu de variation. Et les puzzles sont simples, parfois à en être insultants ou idiots.
Reste un super premier jet. Un des jeux qui m'a personnellement le plus effrayé.

Project Zero II: Crimson Butterfly
7.9

Project Zero II: Crimson Butterfly (2003)

Zero: Akai Chō

Sortie : 29 avril 2004 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2

seblecaribou a mis 7/10.

Annotation :

Excellent second opus qui jouit de toutes les avancées possibles. Un meilleur budget pour sa réalisation globale, un système de combat ré-équilibré et plus avancé et une trame narrative un peu plus consistante et plus touchante.
La pauvreté des environnements du premier volet est ici effacée avec des décors plus mémorables qui font bien plus briller la qualité des éclairages. On a accès à plusieurs petits bâtiments au lieu d'un que l'on répétait trois fois. On s'éloigne un peu de la structure d'un RE, pour trouver un compromis entre RE et SH. Et finalement, ça fonctionne pas mal pour cette série.
On affronte plus de fantômes en duo ou en groupe. Le système d'appareil photo a été revu pour permettre de jouer soit sur des combos (les photos régulières multiplient les dégâts) soit sur la distance à l'ennemi. Ça rend le tout peut-être un peu "complexe" ou technique; c'est une des raisons pour lesquelles, si je trouve le jeu plus agréable et prenant à jouer, je le trouve aussi moins effrayant. On est très concentré sur les atours du combat et moins sur les fantômes pourtant toujours bien designés.

Également un excellent titre, meilleur plus ou moins sur tous les pans, mais un peu moins effrayant également. Peut-être une meilleure porte d'entrée pour les plus froussards.

Project Zero 3: The Tormented
8

Project Zero 3: The Tormented (2005)

Zero: Shisei no Koe

Sortie : 24 février 2006 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2

seblecaribou a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mon épisode préféré de la saga sans pour autant être vraiment le meilleur. Project Zero 3 semble vouloir se rapprocher du premier volet, en reprenant la structure du lieu unique notamment et en reprenant la narration essentiellement via des textes.
Je pense que c'est mon préféré pour deux raisons: le gameplay est moins "arcade" (moins combos/enchainements) que l'épisode 2; et le jeu se structure autour d'allers-retours entre la maison de l'héroïne et les chateaux où se déroule l'action, ce qui apporte un contraste intéressant et permet quelques moments de peur bien sentis.

Dead Space
7.7

Dead Space (2008)

Sortie : 24 octobre 2008 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 3, Xbox 360, PC

seblecaribou a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Probablement la plus grosse réussite triple A dans le genre horreur depuis...REmake?
Dead Space n'est ni extrêmement inventif, ni extrêmement subtil. Son gameplay et sa structure sont à juste titre comparé à Resident Evil 4. Le jeu alterne entre calme angoissant et combats très bruyants. Par contre sa valeur de production amène le titre a être d'une efficacité redoutable.
Le moteur de jeu est impressionnant même dix années après sa sortie. La gestion des lumières est notamment admirable et le sens du détail dans les animations, les textures et les effets graphiques (sang, explosions, lasers etc...) en fond un jeu dont la direction artistique peut briller sans se confronter à des contraintes techniques. La partie sonore est quant à elle une pure merveille. Le design en lui-même est réfléchi, faisant parfois des entorses au réalisme pour le bien de l'efficacité (les séquences dans l'Espace au son étouffé) et la qualité du mixage, de la spatialisation et des échantillons en font une réussite sans faille qui pousse le jeu à un niveau rarement vu dans le genre sur le plan auditif.
Quant au gameplay, il est tourné vers beaucoup de tir; c'est l'un des titres les plus "action" que je mettrai en avant ici. Le jeu change un peu la donne en ayant des ennemis qu'il faut démembrer et non pas étêter. Globalement c'est bien réalisé sur le plan mécanique. Le jeu adjoint une navigation à la RE en light, en ce sens qu'on ne revient pas nous même sur nos pas à chaque fois qu'on trouve une nouvelle clé ou un nouveau moyen d'ouvrir un passage. On se laisse plus guider par le scénario et les PNJs qui nous donnent des instructions.
Et c'est peut-être aussi pour cela que je ne porte pas DS aussi haut dans mon cœur que d'autres jeux du genre: le scénario, bien que reposant sur un univers intéressant qui s'étoffera avec les deux suites, manque de personnages forts et/ou divertissants à suivre ou de thèmes qui résonnent. Isaac Clark, le personnage joueur, est muet, se laisse guider par les événements. Le jeu tente de nous placer dans une position inconfortable de technicien de maintenance dans un lieu hostile, mais les "outils" utilisés sont trop puissants pour que le sentiment d'impuissance ne prenne.
Un bon jeu néanmoins.

Dead Space 2
7.5

Dead Space 2 (2011)

Sortie : 27 janvier 2011 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 3, Xbox 360, PC

seblecaribou a mis 5/10.

Annotation :

Dead Space 2 est à Dead Space ce qu'Aliens est à Alien: une suite "bigger, louder".
Après un premier épisode très apprécié de la critique et des joueurs y ayant touché, mais pas forcément vendu à la hauteur attendu par EA, Visceral Games a eu la lourde tâche de faire une suite qui se vendrait BEAUCOUP. Et pour cela, il a fallut aller vers une orientation globale plus action qu'horreur. Dead Space 2 est donc plus prompt à jeter des hordes d'ennemis au joueur, à l'embusquer, et à lui laisser peu de temps pour récupérer. Ça n'en fait pas un mauvais jeu loins s'en faut, mais cela casse une partie de ce qui faisait du premier volet un titre que j'aimais beaucoup.

Pour rester factuel, on constatera que le jeu est superbe, toujours designé avec un grand soin pour la partie sonore et que le scénario gagne en épaisseur grâce à un protagoniste qui trouve une voix et souffre de PTSD suite à l'aventure du premier épisode. On explore (grossièrement certes) la psychose qui se propage chez Isaac.

Reste que j'aime moins le dosage, ce qui va rendre mon avis sur le troisième volet encore plus étrange.

Dead Space 3
5.8

Dead Space 3 (2013)

Sortie : 8 février 2013. Survival horror, Action-Aventure

Jeu sur PC, Xbox 360, PlayStation 3

seblecaribou a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Non satisfait par les résultats de vente du second opus, EA commande un troisième épisode à Visceral Games. Mais les conditions d'existence de cette dernière tentative de faire prendre la franchise à la hauteur des espérances démesurées de l'éditeur américain sont rudes: le jeu devra avoir tous les tropes du blockbuster d'action des années 2010. De la coopération, du tirs à gogo, des explosions et par pitié moins d'horreur, les gens ont peur d'y jouer...
Troisième itération sur la même formule, Dead Space 3 est encore "biggerer and loudererreer" donc, avec des choix de game-design étranges, comme les munitions identiques pour toutes les armes, l'implémentation d'un second personnage jouable uniquement présent dans 50% des cinématiques, car le jeu est bâti pour du solo et beaucoup plus de réutilisation de décors. Alors pourquoi lui mettre une note supérieur et le préférer au second volet plus en phase avec le genre survival/horror? Paradoxalement...à cause de la partie coopération.
Si l'ensemble du jeu est bancal quand il est traversé à deux, le mode coopération bénéficie d'une particularité tellement inattendue et bien amenée que c'est un crève cœur de la révéler.
ALERTE DÉVOILEMENT SCÉNARISTIQUE
Le comparse d'Isaac, incarné par le second joueur, souffre de schizophrénie et voit des choses que ne voit pas Isaac. L'une des quêtes secondaires du jeu, disponible uniquement pour la campagne coop, révèle cet élément scénaristique au travers des décors et ennemis légèrement différents pour le joueur 2. Sauf que le personnage n'en fait jamais mention; au bout d'un moment, le joueur 2 finit donc par parler de choses qui n'existe pas pour le joueur 1, créant des conversations très étranges et pour le moins inquiétantes.
Aussi formaté et ennuyeusement compétent que soit Dead Space 3, je garderai toujours en tête ce merveilleux moment de narration en coopération.

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