Mes écoutes
C'est toujours compliqué pour moi d'évaluer et de noter un album. Tellement de choses extérieures peuvent jouer dans mon jugement (conditions d'écoute, humeurs à un instant T...) que j'ai beaucoup plus de mal à éclaircir ma pensée que pour un film ou un livre. Dans cette liste je vais m'atteler ...
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créée il y a environ 7 ans · modifiée il y a environ 4 ansIpséité (2017)
Sortie : 2017 (France). Hip Hop, Pop Rap
Album de Damso
VinnieJones a mis 9/10.
Annotation :
27/09/17
Je commence par un album découvert très récemment, presque par hasard. Je suis tombé sur la chanson "Macarena" sur youtube, que j'ai appris à aimer petit à petit, jusqu'à devenir presque accroc. N'écoutant que très peu de rap français, j'étais intrigué par le reste de l'album, mais tout de même méfiant. Je lui ai quand même laissé sa chance, et je me suis pris une vraie claque. Si il fait parfois penser à Booba (genre "92i Veyron" surtout, le reste je connais très peu) voire à Stromae de temps en temps ("Une âme pour deux", un "Formidable" version "Serbian film"), l'ambiance dégagée par les morceaux de Damso sont uniques. Quelque chose de très sombre, tant dans les paroles que dans les ambiances, mais également d'une certaine légèreté, d'un côté aérien. J'irais même jusqu'à dire que les instrus aux basses aériennes couplées à la voix de Damso dégagent une douceur qui a instantanément marché sur moi. Je pense aux superbes "Dieu ne ment jamais", "Kiétu", "Macarena" et à l'incroyable "J respect R", une tuerie). Les paroles sont crues, sombres, désabusées, mais sans jamais être larmoyantes et l'album est dénué du côté poseur de certaines productions hip hop. Pour le reste des morceaux, il y a de véritables coups de folie très bien interprétés ("Nwaar is the new black", "Une âme pour deux"), quelques envolées plutôt sympas et très agréables à écouter ("Lové", "Kin la belle") et quelques morceaux plus classiques de rap français de base, bien moins intéressantes, mais pas non plus honteuses ("Gova", "Noob saibot"). Il n'y a que "Peur d'être père" que je ne suis pas dans son délire, mais je félicite quand même la tentative de sonorités nouvelles. Voilà ça fait quelques semaines que je fais tourner cet album en boucle et il passe tout le temps, matin, aprem, soir, et surtout la nuit bien sûr.
The Black Parade (2006)
Sortie : 20 octobre 2006 (France). Pop Punk, Alternative Rock
Album de My Chemical Romance
VinnieJones a mis 9/10.
Annotation :
29/09/2017
Ça fait des années que je connais ce groupe et que j'aime la chanson "Welcome to the black parade" mais j'ai toujours eu une méfiance inexplicable envers ce groupe, celle-là même que j'éprouve envers les groupe emo. Putain quel con... Je suis passé à côté d'un album énorme pendant toutes ces années. Je m'attendais à quelque chose de plus sirupeux, de plus torturé, et si cet aspect est bien présent, notamment avec le thème de la mort qui hante l'album, il est idéalement dosé avec des mélodies énergiques et des envolées punk rock jamais trop agressives, mais d'une puissance et d'une intensité qui font du bien. La voix de Gérard Way apporte à ces sonorités un aspect unique avec son chant si particulier, parfois grandiloquent, mais qui sait aller droit au but quand il le faut. Au final il n'y a rien à jeter, les balades savent se faire assez simple pour être fédératrices ("Cancer", "I don't love you", "Disenchanted") et les morceaux les plus énergiques sont ce qui se fait de mieux dans le genre punk mélodique ("Teenagers", "Dead", l'énorme "This is how I disappear" avec son pont dément...). Un album sans aucun déchet, fait pour être vécu en live (et je ne suis pas un fan de concerts, donc pour que je le dise, c'est que ça saute aux yeux).
The All‐American Rejects (2003)
Sortie : 4 février 2003 (France). Rock, Punk, Pop Punk
Album de The All‐American Rejects
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
04/10/2017
Je suis fan de pop-punk, c'est à dire la puissance et l'intensité du punk couplé aux mélodies et aux refrains pop. Cet album de The All-american rejects est à la fois un bon exemple de ce que j'adore et de ce que je reproche un peu au genre. Il est sorti en plein milieu de la vague qui s'est déferlé sur le début des années 2000, et où il y a de l'excellent comme du mauvais. Question mélodies / refrains pop je suis servi la voix est parfaite pour ce style et il y a quelques morceaux particulièrement entêtants et bien réalisés ('Swing swing", "One more sad song", "Don't leave me"...). C'est plutôt du côté "punk" que je suis un peu frustré. L'album est assez lisse, les instrus restent sagement en retrait et les guitares sont même parfois noyés dans les cordes et les choeurs. Parfois le mélange marche à la perfection (le superbe "The last song") mais dans l'ensemble dégage une impression assez faiblarde. Un peu trop produit, et c'est dommage parce que le potentiel est bien présent à la base.
The Renaissance EP (EP) (2001)
Sortie : 22 mai 2001 (France). Rock, Punk
EP de MxPx
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
05/10/2017
On dirait que cet EP a servi à MxPx de défouloir pour tester des expérimentations un peu plus brutes et directes (toutes proportions gardées bien sûr). MxPx est l'exemple parfait de ce à quoi doit selon moi ressembler le punk mélo, de l'intensité mêlée à des mélodies plus pop, plus catchy. Pour le coup il y a quelques morceaux qui correspondent plutôt bien à ce cas de figure, le tube "Lonesome town" en tête, ainsi que "Party II", "The opposite" ou encore le ramonesque "Yuri wakes up screaming". Pour ces morceaux on est dans du MxPx traditionnel, cool à écouter sans être dans le haut du panier de ce qu'ils sont capables de faire (excepté "Lonesome town"). Pour le reste je n'accroche pas à cette volonté de donner une sonorité plus hardcore aux morceaux, comme pour "Talk of the town" ou "Time will tell" par exemple. Je respecte la volonté de se diversifier, mais cela ne correspond pas du tout à l'ADN du groupe, et je préfère largement leurs albums plus mélodiques que cet EP à ce titre.
California (2016)
Sortie : 1 juillet 2016 (France). Rock, Pop Punk
Album de blink-182
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
05/10/2017
Il y a des groupes pour lesquels selon moi le line-up est tellement ancré que je me refuse à écouter certains albums post-changement de membre important (à moins que le nom du groupe change). Dans certains cas les changements de membres sont fréquents et plus ou moins dommageables, mais dans d'autres ça bouleverse totalement l'identité du groupe. Par exemple je n'ai aucune envie d'écouter "Cut the crap", l'album des Clash post-Mick Jones. Je n'écouterai jamais un album de Rancid sans Armstrong / Frederiksen / Freeman, vous avez compris l'idée... Dans le cas de Blink je pensais la même chose, un album sans Hoppus ou Delonge ne m'aurait pas intéressé une seconde. En l'occurrence, étant donné que c'est un monsieur de confiance tel que Matt Skiba qui a pris la relève de Delonge, et étant donné que le dernier Blink "Neighborhoods" était particulièrement peu inspiré malgré la présence des 2 chanteurs d'origine, je me suis dit que ça ne pouvait pas être pire et que ça valait le coup d'essayer, sans attendre grand chose. Et ben bonne surprise! L'esprit est là sans que ça paraisse artificiel, et il y a quelques vrais bon morceaux ("Cynical", "Out of her minds", "No future", "Left alone", "California") et une bonne louche de bonne humeur et de refrains ensoleillés, avec même une touche d'humour de bon aloi ("Built this pool"). On s'éloigne un peu des sonorités plus expérimentales du catastrophique Neighborhoods et de l'album éponyme sorti en 2004, qui était il faut le dire très personnel, et donc très rattaché à la personnalité de Delonge. Ici on est plus dans la continuité de "Take off your pants and Jacket", entre punk mélo à la Blink et morceaux pop un poil plus atmosphérique, tout en restant très accessibles et catchy ("California", "Home is a lonely place"). Skiba s'est fait sa place sans pour autant copier Delonge, et même si forcément ça n'a pas la fraicheur ou la sincérité des albums de leur grande époque ("Bored to death", qui essaye de manière très maladroite de convoquer le spectre de "Adam's song") ça reste une écoute très agréable, voire même un groupe à suivre.
Absolution (2003)
Sortie : 15 septembre 2003 (France). Alternative Rock, Rock
Album de Muse
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
12/10/2017
C'est toujours particulier d'aborder un album dont les chansons passent et repassent en radio depuis des années en tant qu'une oeuvre à part entière. Cet album et ce groupe étaient énormes pendant mes années lycée, mais même si je reconnaissais la qualité de leurs morceaux, je n'ai jamais été tenté de l'écouter, j'étais exclusivement punk rock à l'époque. Aujourd'hui je me le lance, et au final c'est une semi-déception parce que j'y ai trouvé exactement ce que j'attendais. Le groupe a une faculté exceptionnelle pour créer des hymnes rock avec une certaine grandiloquence, un souffle épique unique, porté par la voix si particulière, et de ce point de vue on se tourne vers les singles principaux ("Hysteria", "Sing for absolution" et son final dantesque, "Butterflies and hurricanes"). Pour le reste c'est soit des morceaux rocks plus directs assez bien exécutés ("Time is running out", "Thoughts of a dying atheist") ou des plages plus calmes et posées ("Falling away with you", "Endlessly", "Ruled by secrecy"). Pour ces dernières, si elles permettent à l'album de respirer et de le rendre plus digeste, on regrettera quand même le fait qu'elles sont bien moins marquantes et intéressantes que le reste de l'oeuvre.
Stitch Puppy (2015)
Sortie : 4 septembre 2015 (France). Rock, Acoustic
Album de Joey Cape
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
12/10/2017
J'ai jamais écouté sérieusement Lagwagon je l'avoue, pourtant j'adore la voix de Joey Cape et je suis fan de sa carrière solo jusqu'à présent. Que ce soit les reprises acoustiques de son groupe, partagées sur un disque avec Tony Sly, ou le très beau "Doesn't play well with others", la voix de Cape, douce et posée, est idéale pour ce style folk pop très calme mais aussi très vivant. Sur "Stitch Puppy" j'ai l'impression que les chansons sont encore plus épurées que dans les albums précédents, ce qui entraine un regrettable manque de chaleur par rapport à "Doesn't play well with others" par exemple, dont la douceur automnale dégageait cet aspect chaleureux. Ici c'est plus froid, plus sérieux, sans être morbide ou dépressif pour autant, je pense notamment à "Broken" et son piano voix ultra intimiste. Même si il y a quelques envolées bien exécutées dans certains refrains ("Life is strange", "Spill my guts") l'ensemble reste très cadré, moins maladroit et les morceaux s'apparente presque à des bulles de poésie lâchée au fur et à mesure de l'écoute. Igor le disait bien dans sa sublime critique, Joey Cape a été touché par la maturité. Et ça lui va plutôt bien.
Teenage Dream (2010)
Sortie : 24 août 2010 (France). Pop, Electronic, Synth-pop
Album de Katy Perry
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
13/10/2017
C'est un album quitte ou double, il n'y a pas de juste milieu. Certaines chansons valent un 8-9, d'autres 3-4... Et les producteurs s'en sont bien rendus compte parce qu'ils ont mis le paquet sur les singles, dont certains sont des vraies perles et ont rempli le reste de l'album par des morceaux au mieux insipides, au pires vraiment nazes. Et si ça commence tambour battant avec les très cool "Teenage dream" et "TGIF", hymnes à l'adolescence insouciante, personnage qui va très bien à Katy Perry, pour moi elle atteint des sommets lorsqu'elle ajoute de la sensibilité à ce mélange avec les tubes sublimes "Firework" et surtout "The one that got away". Pour moi c'est ce qui se fait de meilleur en pop bien foutue qui permet à la fois de se défouler mais qui essaye de parler aux ados de manière un peu plus profonde, plus intime. Dans le côté positif on peut également rajouter le sympa "California gurls" et "Hummingbird heartbeat". Par contre pour le reste c'est compliqué. On sent que des expérimentations sont tentées, comme le rock sur "Circle the drain" par l'intermédiaire de guitares insipides, ou encore la balade mièvre avec le morceau de fin. Mais le summum de l'horreur est atteint sur "Peacock", où ils essayent de s'aventurer sur le terrain de Nicki Minaj mais en beaucoup plus light et sur "Pearl", morceau d'une fadeur et d'une mollesse incroyable, ce qui tranche complètement avec l'émotion qu'il est censé nous provoquer. Vraiment un album en demi-teinte donc, mais qui à mes yeux vaut quand même le coup rien que pour les single, à des kilomètres au dessus de ce qui se fait dans le genre.
La Fête est finie (2017)
Sortie : 20 octobre 2017 (France). Hip Hop
Album de Aurélien Cotentin (Orelsan)
VinnieJones a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
24/10/2017
J'ai fait une critique dont je suis plutôt content et que j'invite les personnes intéressées, qui j'en suis sûr sont extrêmement nombreuses, à lire
+2, balek
Boston (1976)
Sortie : septembre 1976 (France). Hard Rock, AOR
Album de Boston
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
27/10/2017
C'est le youtubeur "Enjoy the noise" qui m'a donné envie de me pencher sur cet album après en avoir parlé dans une de ses chroniques (d'ailleurs ce mec est très bon dans ce qu'il fait et je vous conseille de vous pencher sur son boulot). Le hard rock des années 70-80 a tendance à me rebuter par son aspect balourd et sans âme, mais il a réussi à m'intriguer. Tout d'abord ce qui m'a surpris c'est la qualité de la production, très réussie pour un album sorti en 1976 et qui est dénué du côté brouillon présent sur certains albums rock de ces années là.Les choeurs, les guitares, le synthé, tout est super bien dosé rendu le tout super agréable à écouter. Ensuite les morceaux sont peu nombreux et possède tous une qualité égale, sans temps mort et sans jamais être répétitif. C'est du hard rock jouissif, dansant, ultra rythmé et pêchu qui donne envie de bouger la tête et taper du pied sans s'arrêter. Je ne retrouve pas le côté lourdingue et/ou prétentieux auquel j'identifie ce style de musique. Il y a quelques vraies bonnes envolées de guitare (le riff de "More than a feeling", qui fout le sang comme c'est pas permis), un synthé présent sans être envahissant (excepté quelques divagations prog sur "Foreplay", d'habitude ça me gonfle mais là je ferme les yeux) et certains morceaux sont simplement déments ("Smokin", "Long time", "Piece of mind"). Il n'y a que la tentative de balade "Let me take you home tonight" qui soit un peu en dessous, avec ce côté insipide que je reproche à certains autres groupes du genre, mais rien de honteux non plus. Et franchement je me demande pourquoi ce groupe n'est pas plus connu. Pour un apprenti guitariste, "More than a feeling" c'est quand même plus fun que "Smoke on the water" non?
Lonerism (2012)
Sortie : 5 octobre 2012. Neo-Psychedelia
Album de Tame Impala
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
02/11/2017
On sent chez Tame Impala une volonté de recréer un certain aspect typiquement année 70 dans leur pop rock qui emprunte énormément au prog, voire à quelque chose de plus psychédélique. Cela se ressent dans l'utilisation de clavier, mais également au niveau du chant, sur lequel ils ont ajouté un filtre qui donne l'impression que le mec chante depuis la pièce d'à côté, un truc un peu étouffé et lointain qui passe bien sur certains morceaux et pas du tout sur d'autres. Globalement les morceaux les plus atmosphériques sont les plus réussis, puisqu'ils correspondent idéalement à l'univers que le groupe essaye de créer ("Apocalypse dreams", "Feel like we only go backwards", "Endors toi"). Le côté lancinant marche très bien et on a parfois l'impression de rouler toute vitre ouverte sur une route qui surplombe l'océan, c'est vraiment cool. Dès que le groupe essaye de rajouter du rythme ou des guitares ça se gâte un peu par contre ("Mind Mischief"), même si il peut y avoir de bonnes idées comme sur "Elephant", la direction musicale qu'ils ont choisi de suivre rend ce genre de morceau assez insipides et assez balourds, avec une implication émotionnelle équivalente à celle qu'on ressentirait en écoutant une musique de pub pour voitures, catchy, mais inintéressante. Quant au reste des morceaux, on navigue entre le plutôt agréable à écouter et le franchement oubliable. Dans l'ensemble en tant que musique d'ambiance ça passe quand même bien, mais c'est trop générique et globalement impersonnel pour que ça me reste.
Splinter (2003)
Sortie : 27 novembre 2003 (France). Rock, Pop Punk
Album de The Offspring
VinnieJones a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
03/11/2017
J'avais pas vraiment l'intention d'écrire une critique, mais j'avais trop de trucs à dire pour que ça rentre dans cet espace ici. Donc critique ci-dessous.
Tical (1994)
Sortie : 15 novembre 1994 (France). Hip Hop
Album de Method Man
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
07/11/2017
Je trouve assez dingue le fait que les MC du Wu Tang, malgré leur nombre, aient tous axé leur projet perso de manière à ce qu'ils soient des ramifications de leur groupe de base, avec des références à la pelle, une identité toujours aussi marquée, un peu comme des satellites tournant autour d'une planète. Je prends mon temps pour découvrir le tout, par crainte d'une forme d'overdose je dois l'avouer, et Method Man étant un de ceux qui m'a le plus marqué sur "Enter the 36 chambers" (avec ODB et Ghostface), c'est naturellement que je me penche sur sa discographie en premier. Son flow si particulier, âpre, enroué, mais néanmoins rapide et puissant, sa personnalité ultra marquée et accessoirement sa prestation en temps que Cheese dans la série "The Wire" m'ont particulièrement attiré et intrigué. Le résultat dépasse mes attentes. La patte de RZA à la production et dans les samples est immédiatement reconnaissable et étant donné que c'est un album solo, le disque parait plus aéré, moins chargé et lourd qu'un album du Wu Tang. C'est ce détail qui fait toute la différence. Etant donné l'univers ultra sombre, nocturne et enfumé développé par Method Man, le fait que les morceaux soient courts et directs, et qu'il y ait peu de feat, le rend d'autant plus marquant et empêche de ressentir le côté lourdaud de certaines productions rap US. Quasiment pas de refrains, l'accent est mis sur le talent du MC de Meth', ses couplets rugissant de sa gorge encrassée par la weed faisant toujours mouche, que le morceau soit vif ("Bring the pain", "Release yo delf", "Stimulation") ou à la limite du glauque ("Mr sandman", "What the blood clot"). L'ensemble est cohérent et prolonge de manière idéale l'univers étendu du Wu, qu'il me tarde de continuer à découvrir.
DAMN. (2017)
Sortie : 14 avril 2017 (France).
Album de Kendrick Lamar
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
15/11/2017
Je ne sais pas pourquoi mais j'avais un a priori négatif avant d'écouter "DAMN.". Pourtant j'avais bien aimé la sincérité de "GKMC" et j'avais été admiratif de la virtuosité de "TPAB", mais il faut dire que j'avais été un peu plombé par "untitled unmastered" qui avait quelques morceaux intéressants, mais globalement c'était un fouillis assez lourd et sans saveur. Je pensais que "Damn." allait être dans la même veine artsy mais j'avoue avoir été agréablement surpris après quelques écoutes. En effet ici il n'y a plus de sonorités funk ou jazz, on est sur un autre type d'expérimentation, beaucoup plus simple, directe et même épurée. Cette affirmation s'applique notamment sur les instrus, qui sont à l'opposé de "TPAB" à ce titre, très électroniques et simplifiées à l'extrême. Si pour certains je comprends que ce paramètre fasse immédiatement baisser leur intérêt vis à vis de ces morceaux j'ai personnellement beaucoup apprécié la légèreté et le punch que cela leur insufflait. J'ai l'impression que Lamar se cherche moins sur le plan musical, il sait ce dont il est capable en terme de gros banger et sur ce plan il lâche les chevaux bien comme il faut ("DNA", "Humble"). J'ai adoré aussi ses tentatives de quasi-ballades avec "Pride" et surtout "Lust" qui possède une petite mélodie de guitare super efficace avec même un petit solo bien troussé. En terme de morceaux feel good aux accents pop il y a aussi de quoi faire ("Element","Love"), même si perso je trouve "Loyalty" sans saveur, sans intérêt et ultra random, de même que "Yah" et "God", qui sont également en dessous à mes yeux. Enfin une mention spéciale pour les 2 morceaux les plus complexes / travaillés "XXX" et "Fear" qui rappellent qu'il est encore à l'aise avec ce genre de production et que son story telling et sa qualité d'écriture n'ont rien perdu de leur impact. Même si il s'est simplifié par rapport aux disques précédents, l'album reste cohérent dans ses thématiques et sa globalité, et je trouve ça intéressant de voir Lamar revenir vers un côté plus pop et accessible après avoir montré l'étendue de ses capacités sur le plan de la composition et des expérimentations.
From the Ashes (2003)
Sortie : 8 septembre 2003 (France). Rock, Punk
Album de Pennywise
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
17/11/2017
Le punk rock Epitaph fin 90-début 2000, dont les groupes de la veine de Pennywise sont les fers de lance, a cette particularité d'être très agréable à écouter, très bien produit, mais aussi d'être extrêmement monotone et aux expérimentations très rares. Cela les rend oubliable assez facilement je pense, ce qui fait que très peu de nouveaux groupes recyclent cette recette, même au sein de cette maison de disque. Perso je garde à ces albums une place privilégiée dans mon cœur, même si je n'avais pas le même rapport à Pennywise qu'à certains autres groupes. J'ai toujours trouvé que même si le groupe est capable de composer d'excellentes chansons, ils sont trop génériques, trop cadrés pour véritablement sortir du lot. Sur "From the ashes" c'est exactement le cas, ça passe tout seul, on ne s'ennuie jamais, il n'y a pas de véritables temps faible (excepté le poussif "Now I know" qui ouvre le disque) mais c'est tellement cadré que rien ne déborde et le tout parait un peu impersonnel. Attention j'aime beaucoup ce disque, pour moi le meilleur du groupe, et il contient quelques morceaux excellents qui sortent un peu du lot. Je pense à "Waiting" et "Look who you are" avec leur silence avant le refrain qui leur donne une putain de puissance, "Falling down", "Punch drunk" avec son solo de folie, "Yesterdays" qui tente une approche plus mélancolique, le seul morceau dans lequel on sent poindre une pointe d'émotion. Dans l'ensemble on est dans ce qui se fait de meilleur dans le genre, des vrais bons refrains, des morceaux taillés pour le live et une énergie de tous les instants. Après perso il me manque un petit quelque chose pour véritablement me faire décoller.
Different Class (1995)
Sortie : 26 octobre 1995 (France). Rock, Brit Pop
Album de Pulp
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
22/11/2017
C'est Yyrkoon qui m'a donné envie d'écouter cet album après m'avoir fait découvrir la chanson "Common people" (un simple coup d'oeil à son top 10 morceaux suffira à faire comprendre pourquoi ma curiosité a été titillée). J'ai trouvé que si la chanson comportait tous les carcans inhérents à la britpop des années 90, elle s'en dégageait également par une énergie très communicative qui tranchait parfaitement avec la mélancolie et la froideur habituelles de ce style. Après une première écoute de l'album mes sentiments étaient mitigés, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. J'aimais bien le côté dandy de Jarvis Cocker et les sonorités davidbowiesques de son chant, mais j'avais aussi l'impression que sa personnalité vampirisait toutes les chansons du groupe, quitte à rendre la majorité des instrus assez fades. J'ai donc mis un temps à m'habituer et mes préférences se sont tournées vers les morceaux plus classiques, avec des bons refrains, comme "Common people" bien sûr, mais aussi les morceaux les plus pop doux amer, tels que "Something changed" ou "Underwear", qui possède une touche un peu mélancolique qui fonctionne très bien. "Disco 2000" possède aussi une énergie proche de celle de "Common people" et qui passe très bien. J'ai un peu plus buté sur les 2 morceaux expérimentaux que sont "I spy" et "Feelingcalledlove", avant d'adorer le premier, notamment pour sa montée en puissance et ses variations super bien trouvées. En revanche le second me laisse froid et je le trouve particulièrement pompeux et inintéressant. Et je sais pas pourquoi mais je déteste "Pencil skirt", je trouve que c'est une chanson de trou du cul, sans vraiment m'expliquer pourquoi. Mais dans l'ensemble je ne suis pas mécontent de l'avoir tenté celui là il y a du vraiment bon.
Big Fish Theory (2017)
Sortie : 23 juin 2017 (France).
Album de Vince Staples
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
18/01/2018
Autant le hip hop US ne m’intéressait pas le moins du monde dans les années fin 90 et 2000, autant je trouve la tournure prises par certains artistes vraiment rafraichissante et particulièrement intéressante ces derniers temps. C’est le cas pour Vince Staples, que j’avais découvert après que Karim Debbache ait partagé le clip de « Lift me up » sur sa page FB. Je m’étais procuré l’album « Summertime 06 » dans la foulée, que j’avais vraiment bien aimé. Deux ans plus tard, Staples sort ce « Big fish Theory », qui confirme totalement le sentiment partagé plus haut. Entre les deux albums, une réelle évolution musicale, notamment au niveau des instrus, qui étaient excellentes à la base mais qui prennent une tournure plus électronique, plus lumineuse aussi sans pour autant dénaturer le style de l'artiste. Le changement aurait pu s'avérer perturbant mais il est ici subtilement géré et les morceaux les plus électroniques ("Love can be", "Yeah right") arrivent à rester totalement cohérent avec la démarche de Staples et possèdent un réel potentiel tubesque avec une utilisation intelligente de voix féminines pour donner au tout un cachet dance floor pas dégueu. Après même si il parait en retrait sur certains morceaux, Vince offre aussi quelques moments qui semblent plus dans la veine rap nocturne un peu plus brut avec ce petit côté nébuleux qui faisait la force de "Summertime 06", mais toujours avec un petit quelque chose en plus qui évite une certaine redite. Sur "745" c'est flagrant avec cette basse ronde qui donne une réelle saveur au morceau, sur les excellents "Samo" et "Party people" c'est aussi le cas. Même si il est moins radical qu'un Childish Gambino dans la recherche de nouvelles sonorités, je place Staples au même niveau en terme d'ambition et de personnalité car il a su se renouveler tout en restant cohérent avec son style (à l'inverse d'un Childish Gambino justement qui change son style du tout au tout avec le temps) et proposer un album riche et sans temps faible, avec un tube absolument énorme ("Big Fish") et réussit même à caser un très bon morceau au tempo plus cool pour clôturer le tout ("Rain come down").
Pet Sounds (1966)
Sortie : 16 mai 1966 (France). Rock, Psychedelic Rock, Pop rock
Album de The Beach Boys
VinnieJones a mis 5/10.
Annotation :
23/01/2018
J’ai abordé cet album en ne connaissant que "Wouldn’t it be nice", ainsi que d’autres morceaux du groupe comme "I get around" ou "Surfin USA". L’idée que je me faisais de la surf music des Beach boys était par conséquent erronée, je ne connaissais que l’aspect léger et sucré, avec petites mélodies de guitare ensoleillées et chœurs à l’unisson. Un mélange de rock et pop qui évoquaient vraiment la plage, l’océan, le surf et toutes ces thématiques, d’une manière insouciante particulièrement accrocheuse. Cependant, "Pet sounds" est bien loin de tout cela. Ma note assez sévère est peut être due au fait que j’ai été déstabilisé par cette écoute, mais avec le recul je pense que c’est une vraie déception. En effet, passé "Wouldn’t it be nice", pas d’hymnes ensoleillés à chanter en chœur, pas d’énergie communicative, pas de petits morceaux pop feel-good à écouter sur la route de la plage… A la place de tout ça on se retrouve avec des morceaux très mous, pas assez émouvants pour être des ballades, juste des morceaux pops sans saveur et sans aucune énergie ni mélodies. L’instru est très symphonique, ce qui donne au tout un aspect balourd et pompeux et les refrains ne sont pas particulièrement inventifs ni bien trouvés. Ça se gâte d’entrée avec le deuxième morceau "You still believe in me", dont la montée en puissance finale aurait pu être intéressante, mais qui est trop poussif pour que ce soit le cas. Même lorsque le tempo s’accélère un peu par la suite avec "That’s not me" ça reste sans intérêt et très mou, et enchaînement avec la tentative de ballade "Don’t Talk", incroyablement insipide, finit d’achever tous les espoirs que j’avais dans cet album. Il y a deux morceaux instrumentaux, choix curieux étant donné le manque d’inventivité des instrus, et je sauverai néanmoins "Sloop John B", qui relève le niveau et s’avère être un morceau particulièrement entêtant et vraiment cool. Après voilà on patauge dans une bouillie symphonique poussive et vraiment sans intérêt ("I just wasn’t made for these times"), cependant je n’ai pas envie de m’acharner, j’ai totalement conscience que ma déception est simplement liée aux fins que j’avais des attentes totalement fausses vis-à-vis de cet album. Quand on me promet du Tarantino, mais qu’on se retrouve devant un Claude Lelouch, forcément on sera déçu, mais ça ne veut pourtant pas dire que le Lelouch soit mauvais.
Fenix TX (1999)
Sortie : 13 juillet 1999 (France). Power Pop, Rock, Punk
Album de Fenix TX
VinnieJones a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
26/01/2018
Le punk mélodique (ou pop punk c’est comme vous voulez) possède des codes très simples, qui si ils sont bien assimilés arrive à me faire décoller à chaque fois. L’insouciance dégagée par ce style de musique me fait énormément de bien, c’est un peu comme replonger dans les meilleurs aspects de mon adolescence (même si ils sont peu nombreux) et encore maintenant je prends un véritable plaisir à (re)découvrir les groupes de cette époque. Fenix TX est un nom que je voyais circuler depuis longtemps sans jamais me pencher sur leur musique. C’est vraiment par pure curiosité que je me suis lancé dans cet album éponyme à la recherche de ce souffle d’air frais et de jouvence, que j’ai retrouvé dès la première écoute. Parmi les codes dont je parlais auparavant, je suis particulièrement sensible aux riffs ultra mélodiques couplés à une certaine puissance de la part de la section rythmique, c’est un véritable shot de soleil et de bonne humeur ça marche à chaque fois sur moi (et c’est ce qui fait de Sum 41 mon groupe préféré). Les morceaux courts et rapides sont l’aspect qui donnent vraiment la pêche et les mélodies / voix peuvent donner un ton un peu plus "sensible" qui est absent des morceaux de groupes punk classiques (Pennywise, Bad religion…). Fenix TX a parfaitement assimilé cela et me touche droit au cœur, la meilleure illustration étant "Philosophy" et l’excellent morceau d’ouverture "Flight 601" qui donne le ton direct. Il n’y a pas vraiment de temps mort et les morceaux s’enchainent comme des perles et rappellent fortement un mélange entre le Blink 182 de "Dude ranch" et les dieux de ce style de musique, MxPx. Sur "Surf song", "All my fault", "G.B.O.H" c’est vraiment flagrant et le groupe se permet même le luxe de plutôt bien gérer ses passages un peu plus étranges, tel qu’un passage rapé ultra-chelou et qui fleurte avec le malaise sans jamais y plonger dans "Apple pie cowboy toothpaste" ou encore l’humour bas du front bien gras dans "Rooster song". Seuls les morceaux qui se veulent plus graves ("Ben" et "Speechless") plombent un poil l’ensemble par leur maladresse et leur superficialité, mais pour le reste je recommande amplement. Je mettrais toutefois un bémol sur les voix, totalement génériques et sans personnalité qui expliquent peut être le fait que le groupe ait eu moins de succès qu’un Blink 182 par exemple, alors que la qualité des morceaux de cet album est au moins égale à ceux de "Dude ranch".
“Awaken, My Love!” (2016)
Sortie : 2 décembre 2016 (France). Psychedelic Soul, Funk, Neo Soul
Album de Donald Glover (Childish Gambino)
VinnieJones a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
26/01/2018
Après avoir apprécié "Because the internet" du même Childish Gambino c’est logiquement que je me suis penché sur ce "Awaken, My Love !", m’attendant à trouver le même type de hip-hop 2.0. Je n’ai pas trouvé le même type de contenu. Cet album est d’une richesse et d’une inventivité époustouflante, et je pense que le fait que Glover soit acteur en parallèle a beaucoup joué dans la conception de l’album. En fait chaque chanson parait être abordée comme un rôle, et l’artiste parvient à moduler sa voix de manière très troublante pour coller au thème et à l’ambiance de chaque morceau, un peu à la manière d’un Tom Waits. En revanche sur le plan musical le tout est d’une cohérence exceptionnelle malgré le large spectre d’influence dont il est visiblement composé. Glover a délaissé le hip-hop de "Because the internet" pour naviguer dans une soul-funk réactualisée et très stylisée qui lui donne un cachet assez unique, tout en empruntant à des styles très variés tel que le prog par exemple. On démarre en fanfare avec le triomphant "Me and your mama", très rock, voire prog comme je l’ai mentionné auparavant, et on enchaîne avec un bijou soul à l’énergie ultra-communicative ("Have some love") avant de poursuivre dans des explorations très conceptuelles, qui me touchent moins mais qui n’en restent pas moins excellentes et passionnantes ("Boogieman" et "Zombies", ou encore "California"). A partir de là on est en immersion dans un univers unique et le meilleur reste à venir. "Redbone", quel tube putain. Une voix aux accents très féminins, un beat et une basse ultra-envoûtants qui nous prend sans jamais nous lâcher, ce morceau est dingue et un des meilleurs que j’ai découvert récemment. Quasiment sur le même plan je mets "Baby boy" qui prend également une voix très féminine aux tons enroués très doux. De par son thème (la paternité), il me touche d’autant plus et s’avère être une composition absolument magnifique, complexe et très émouvante. Il s’enchaîne d’autant plus parfaitement avec le très beau « The night me and your mama met », morceau instrumental avec une sublime guitare qui emprunte au blues. Enfin « Stand tall » qui clôture l’œuvre est le seul où Glover ne modifie pas sa voix et s’avère par conséquent être la chanson la plus personnelle de l’album, encore une fois sublime. Perso je préfère la seconde partie de l’album, plus émouvante, mais le tout est absolument passionnant.
Anchors Aweigh (2003)
Sortie : 25 août 2003 (France). Rock, Punk
Album de The Bouncing Souls
VinnieJones a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
08/02/2018
Inexplicablement absent de mon top 10 jusqu’à présent, alors que cet album concentre tout ce que j’aime dans la musique… Mais bon, erreur réparée. J’ai découvert le groupe avec cet "Anchors Aweigh" et en même temps que la majorité des groupes de punk mélodique qui cartonnaient au début des années 2000, et pourtant, là où on pourrait reprocher pour certains des sonorités très similaires entre les différents groupes de l’époque, les Bouncing Souls ne ressemblaient à aucun autre en terme de son et d'identité. Ils ont su mixer l’énergie et les mélodies de ces groupes, ainsi que les refrains fédérateurs, avec une mélancolie discrète mais qui habite chacun des 16 morceaux de l’album. Il y a une ambiance, une certaine atmosphère qui entoure "Anchors Aweigh" et que je n’ai jamais retrouvée ailleurs dans le punk. Un esprit très Bruce Springsteen dans ce côté nostalgique, mélancolique brut (ils viennent aussi du New Jersey, c’est peut-être pas un hasard) mais mélangée à une bonne humeur et une forme de rage positive qui rend chaque morceau incroyable. Je pense surtout au sublime "Kids and Heroes", pour lequel la mélancolie est omniprésente, même dans les couplets fédérateurs où tout le monde chante en Sing Along, c’est quand même un putain de tour de force ! Il y a plusieurs morceaux de la même veine qui parsèment l’album ("New Day", "Simple Man", "I Get Lost") mais on y trouve aussi quelques brûlots punk rock qui doivent déchirer en concert ("Sing Along Forever", "Born Free", "Highway Kings", "Blind Date"). Enfin les moments de mélancolie pures apparaissent dans les sublimes "Night Train", "Todd’s Song" et le final "I’m from There", tous beaux à chialer sans jamais tomber dans le mauvais goût pour autant. Enfin pour terminer j’aimerai mettre en avant le morceau qui pour moi représente le mieux l’identité du groupe à ce moment, et qui possède des sonorités que je n’ai jamais retrouvé ailleurs. Il s’agit du morceau "Anchors Aweigh", qui concentre tout ce que cet album a de génial, dans la mélancolie et dans l’énergie, et qui met idéalement en avant la voix très singulière de Greg Attonito. A consommer sans modération.
Perkele Forever (2010)
Sortie : 2010 (France). Rock
Album de Perkele
VinnieJones a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
19/02/2018
J’ai découvert ce groupe totalement par hasard pendant une playlist avant le concert de Los Fastidios au Molotov à Marseille (merci Shazam !). C’était la chanson "Me" qui passait et m’a instantanément marqué par son refrain sing-along ultra catchy, sa bonne humeur et son esprit street-punk très jouissif (notamment la manière dont il prononce Yesterday, je sais pas pourquoi mais j’adore). J’ai d’ailleurs été surpris de voir que le groupe n’était pas originaire des bas-fonds londoniens, mais de Suède, même si il est vrai que ce n’est pas non plus étonnant de constater que cet esprit bière – chant – foot colle aussi bien à la culture suédoise. Bref je me suis fait l’album complet, assez court, et qui m’a donné tout ce que j’attendais d’un tel style de musique. C’est assez dingue mais c’est le genre d’album dont les refrains restent en tête après une seule écoute, c’est incroyablement efficace de ce point de vue là, c’est un genre de steet punk / oï très festif sans être bourrin écervelé. C’est clairement très inspiré par les chants des kops de stade et il y a même plusieurs touches de mélancolie qui sont dispersées par ci par là, soit dans les instrus soit dans les thématiques abordées. En revanche, les paroles sont clairement là pour donner un prétexte pour hurler tous en chœur, elles sont assez nœuds nœuds et incroyablement clichées sinon à base de rebel, revolution et tout le tintouin. Objectivement il n’y a rien à jeter ça s’écoute d’une traite, ça fout une pêche incroyable et ça donne envie d’aller boire des bières et d’aller au stade, qui sont 2 activités que j’affectionne déjà à la base pour être franc. Pour parler de la tracklist vite fait on commence tambour battant avec "Punk rock army" qui est un condensé de tout ce que j’ai dit précédemment, des thématiques très clichées mais un refrain à beugler sans vergogne (Come on… LET’S GO !!) et une énergie positive très entraînante. Et ça s’enchaîne sans baisse de qualité avec simplement un tempo plus apaisé et des sonorités celtiques qui font plaisir sur "Diamonds" et "What Have I done ?", les sommets de l’album étant atteint sur le très beau "Forever", les excellents "Hands Held High" et "Someday" et le morceau de clôture "Always coming back", pur morceau de stade et/ou de fin de concert incroyablement jouissif et qui donne envie de pogoter avec ses meubles.
12 Song Program (2010)
Sortie : 16 février 2010 (France). Rock, Acoustic, Folk, World, & Country
Album de Tony Sly
VinnieJones a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
17/04/2018
Je trouve les carrières solos de Tony Sly et de Joey Cape plus intéressantes et passionnantes que celle de leurs groupes respectifs, No Use For A Name et Lagwagon, très sympathiques au demeurant, mais qui n’arrivent bien évidemment pas à saisir toute la complexité et la pertinence de leurs merveilleux frontmens. Cependant même si ils ont volontairement choisi de sauter le pas de la carrière solo ensemble, les 2 songwriters possèdent des styles très différents. Joey Cape rentre mieux dans ce registre et propose des albums folks très calmes et mélancoliques, alors que Tony Sly met plus d’énergie et de simplicité dans ses morceaux. Joey c’est l’automne, alors que Tony c’est l’été. Cela ne veut pas dire que Tony fasse simplement des albums bons à écouter lors de soirées sur la plage ou autour d’un barbecue, mais sa voix et sa manière d’écrire ont quelque chose de beaucoup plus solaire et énergique que celles de son comparse. Même dans les chansons plus posées et mélancoliques on retrouve cette touche au final très similaire à la musique de No Use for A Name, qu’on imagine sans souci reprendre ces titres à leur sauce, là où Joey Cape s’affranchit totalement de Lagwagon. Bref je trouve leurs évolutions passionnantes à suivre, mais on va se concentrer sur « 12 Song Program » maintenant. Peut-être plus pop que folk, c’est comme je l’ai dit un album idéal pour les douces soirées d’été. Les morceaux sont simples et directs, très personnels et apparaissent comme un véritable journal intime de cet homme torturé et pétri de doutes. Les chansons s’enchainent comme des perles et possèdent une énergie communicative avec des vrais bon refrains ("Via Munich", "Already Won", "Second Act", "Toaster in the Bathtub"), même si les plus intéressantes sont celles où Tony Sly insuffle une certaine mélancolie, sans jamais trahir son style ("The Shortest Pier", le BonIveresque "AM", le très radiophonique "Love sick love"). Il y a un côté BO de film indé ricain qui peut laisser froid, mais je trouve que c'est ici super bien exécuté. C’est très court, ça s’écoute d’une traite et c’est un formidable testament laissé par ce merveilleux compositeur parti malheureusement beaucoup trop tôt.
channel ORANGE (2012)
Sortie : 10 juillet 2012 (France). Funk / Soul, Contemporary R&B, Neo Soul
Album de Frank Ocean
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
27/07/2018
Je me suis pris pas mal d’albums hip hop US il y a quelques mois et le paradoxe est que j’ai mis beaucoup de temps à me lancer dans leur écoute. Ce style m’intéresse, mais il est loin d’être celui que j’affectionne à la base. Frank Ocean fait partie du lot, et c’est con à dire mais ce qui m’a attiré chez lui c’est son nom, que je trouvais cool, et la hype autour de lui et de la non-sortie de son nouvel album m’a également intrigué. Du coup ce ne sont pas vraiment des raisons artistiques, mais plus l’image que je m’en faisais. Après quelques écoutes de "Channel Orange", je peux dire que c’est avant tout l’ambiance et les sonorités qui m’ont convaincu. On a affaire à quelque chose de très feutré et chaud, et qui n’est jamais dans la surcharge. Si j’étais primesautier, je dirai même que c’est un album qui pose une ambiance assez sexy et intimiste, et c’est une grande avancée comparé à la majorité des titres R’n’B qui passent en boucle sur les ondes, et qui donnent au style une image beaucoup plus lourde et écœurante. Ici Frank Ocean arrive à renouer avec l’esprit des racines du genre, tentant même parfois des envolées à l’ancienne ("Sweet life", "Bad religion"…) mais avec des instrus et des ambiances très actuelles, très électroniques soft. Dans le tas il y a quelques très bons tubes ("Thinkin bout you", "Crack rock") et des featuring très judicieux et qui apportent un vrai plus (Earl Sweatshirt et André 3000). Après je reprocherai peut être la prestation de Frank Ocean en elle-même, qui sait clairement écrire et composer, et qui a une idée précise de la direction artistique qu’il essaye d’atteindre, mais qui me parait assez limité et qui a du mal à trouver des vrais bons refrains sortis des quelques morceaux mentionnés plus haut. Un grand plus pour l’ambiance, mais malgré tout une déception pour le côté assez oubliable de l’ensemble.
Milo Goes to College (1982)
Sortie : 15 novembre 1982 (France). Rock, Punk
Album de Descendents
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
09/12/2020
Un album passerelle, la clé qui a permis aux ados de la west coast de s'approprier le punk 77 et d'y insuffler leurs propres problématiques. On oublie la politique et le social, on se concentre sur le mal être adolescent et tout ce qui gravite autour de celui-ci : les filles, les parents, les responsabilités, les rêves dont on sait par avance qu'ils seront bientôt brisés. Les Descendents ne veulent à aucun moment se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, et accouche de cet album court et incisif, ultra-personnel dans lequel on voit poindre les mélodies qui feront le succès du punk 90's californien, Green Day et NOFX en tête. A ce titre ce sont bien les chansons les plus mélodiques qui ressortent de cet album dont le semi-amateurisme peut séduire autant qu'il peut lasser. "Myage", "Catalina", "Suburban home", "Kabuki girl" et "Bikeage" sortent ainsi du lot alors que certains brulots plus courts et frontaux semblent être ici surtout pour meubler et contenter les fans de pogo en concert. C'est trop court pour être dérangeant, et quand on est comme moi fan de la génération pour qui cet album a été fondateur c'est un indispensable.
Blue Skies, Broken Hearts…next 12 Exits (1999)
Sortie : 13 avril 1999 (France). Rock, Punk
Album de The Ataris
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
10/12/2020
Un album qui me ramène 15 ans en arrière, qui me fait réaliser à quel point le temps passe, bizarrement. C'est écrit par et pour des adolescents, ça parle de filles, de coeurs brisés, de mal être , avec aussi quelques questionnements existentiels dignes d'un mauvais épisode de "Dawson" ou d'un truc dans le genre. Pourtant cette niaiserie est tellement premier degré que j'y croie dur comme fer. Le mérite en revient en grande partie à la production assurée par Joey Cape, excellente, qui arrive à enrober les mélodies avec une forme de puissance qui fait beaucoup de bien et qui tranche avec la légèreté et la superficialité de certains albums pop-punk de l'époque. Ici ça permet de surélever les compos, qui manque quand même un peu de tubes même si certains excellents morceaux arrivent à surnager ("Broken promise ring" avec son bridge mélancolique qui marche du feu de Dieu , "Better way" , "San Dimas" ...). Même les morceaux qui tendent vers l'émo un peu plus brut arrivent à rester cohérent dans l'ensemble et à ne pas être trop lourds. Un album qui retranscrit une époque totalement perdue , dans lequel je ne peux que me jeter pieds joints.
You Are My Sunshine (Single) (2013)
Sortie : 29 novembre 2013 (France).
Single de Jamey Johnson, Jeordie White et Shooter Jennings
VinnieJones a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
11/12/2020
Un coup de poignard dans les tripes. J'aime bien cette chanson de base, pour sa gaieté apparente qui cache une tristesse et une mélancolie infinie (la version de Carly Simon est magnifique), mais celle là m'a mis un uppercut pas possible. Tout marche bien , la voix principale mais aussi et surtout ce choeur un peu décalé, qui donne au morceau des allures presque bibliques. C'est déchirant et ça pue le désespoir absolu et même si je ne sais pas comment les 3 artistes se sont découpés le boulot, les arrangements discrets qui finissent sur des gros coups de guitare , comme un dernier sursaut avant de sombrer, sont absolument parfaits. Le deuxième morceau est à peine une chanson, on dirait un court métrage presque, un assemblage de plusieurs sonorités et bruits. Bon morceau d'ambiance mais anecdotique, ce petit EP vaut surtout pour cet incroyable morceau titre, dont je n'arrive toujours pas à me remettre.
KIDS SEE GHOSTS (2018)
Sortie : 8 juin 2018 (France). Pop Rap, Experimental Hip Hop, Alternative R&B
Album de KIDS SEE GHOSTS
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
15/12/2020
L'exemple typique de pourquoi je n'arrive pas à noter des albums. Ma première écoute m'a beaucoup ennuyé, je ne trouvais pas les chansons pertinentes en terme d'inventivité, de structure, d'émotion... Je ne connais pas Cudi donc je ne savais pas où situer l'album dans son travail global, et pour Kanye le tout me paraissait très basique. Je me suis dit qu'il fallait une deuxième écoute avant de me prononcer, et pourtant j'ai eu du mal à m'y remettre malgré la durée très courte. Je l'ai relancé tout à l'heure. Et vlan! Aucune idée du pourquoi du comment, mais cette fois ça a marché. "Feel the love" qui m'avait paru très poussif s'est avéré cette fois ultra percutent. Pareil pour l'ensemble des morceaux, dont l'ambiance et l'émotion m'a beaucoup plus touché qu'à la première écoute. Le très beau "Kids see ghosts" , envoûtant comme c'est pas permis, m'a accompagné le reste de la journée, et au final cet hip-hop planant, intelligemment structuré et ultra-référencé arrive à s'imposer comme une oeuvre assez unique et à instaurer un univers à part entière, dans lesquels les deux artistes expriment leurs démons et leurs espoirs sans surcharge ni aucune crise d'égo.