Mon Top 1958

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Petit Français, écris du vent sur ce cahier de doléances...

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http://www.senscritique.com/top/Les_meilleurs_films_d_Alfred_Hitchcock/608374

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Là on arrive réellement en 'Sirkerie', soit dans l'antre du mélo. Avec une adresse redoutable pour marier sentiments et ample récit de guerre, les deux se répondant jusqu'au creux des dialogues.

Potentiel Kleenex : 5/10

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Parfois pas besoin de faire long quand il s'agit d'expliquer un moment de bonheur : c'est du Kurosawa épique, burlesque, tonitruant, spectaculaire, du pur divertissement dans un sublime écrin.

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Un film surprenant à tous les niveaux : la mise en scène de Nicholas Ray d'une grande modernité, le jeu sur les couleurs qui se posent quasiment ici en protagonistes du récit, le mélange des genres, entre polar noir, mélo, romance, sans parler des numéros musicaux. Et c'est là qu'enfin je peux parler de celle qui met le feu dans toutes les têtes, derrière ou devant l'écran, incarnant à merveille ce personnage passionnant de femme complexe.

Et quand elle se met à danser, on s'attend à voir Vincente Minnelli débouler et hurler : "Tous en scène !"...

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Premier long de Claude Chabrol, l'un des tout premiers films de la Nouvelle Vague, "Le Beau Serge" a le charme et les fragilités des œuvres de débutant. Si la technique est encore balbutiante il y a ici les germes de ce qui donnera à la très vaste filmographie chabrolienne sa singularité : son incroyable acuité à scruter les failles humaines, à jouer l'ethnologue des âmes sombres.

Et puis il y a Bernadette Lafont, comme toujours d'un naturel dévastateur...

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Ici c'est la face sombre, très sombre, de la vie sur une île qu'est venu saisir Raymond Vogel. La vision peut paraitre misérabiliste mais c'est un point de vue de créateur et il faut avouer que les images sont saisissantes, envoûtantes.

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Ça c'est de la qualité française Monsieur. Tout est bien, le scénario top, les dialogues d'Audiard, qui ne fait pas à proprement parler "du Audiard", top, la mise en scène de Denys de La Patellière, qui était bon bon quand il se tirait les doigts du biiiiiip, top.

Et Gabin super top, dans le genre de rôle qui lui va le mieux, en majesté comme dans "Le Président" de Verneuil. Le reste du casting n'a rien à lui envier, Jean Desailly forcément top, et Bernard Blier top top dans un second rôle qu'il endossait si bien.

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Ce Youssef Chahine, tourné en 1958 et restauré fin 2018, est un truc à voir absolument tant le grand réalisateur égyptien travaille presque l'ensemble du spectre cinématographique en 74 minutes.

On va de la comédie au film politique en passant par le thriller, la romance et le drame social. En s'attachant à des personnages pourtant très typés il décrit tout un pays, n'éludant rien du chaos sans pour autant oublier les rires et les femmes. La vie quoi...

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Quand le génie vampirise l'émotion...

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La grande Shirley MacLaine toujours, cette fois chez Vincente Minnelli et entourée de Frank Sinatra et Dean Martin.

C'est du mélo parfaitement maîtrisé, un récit qui avance lentement ses pions, et comme souvent chez Minnelli une manière admirable d'aborder la psychologie de ses personnages.

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Revoir ce court aujourd'hui permet de mesurer à quel point il est loin d'être anecdotique dans la filmographie de Truffaut, à quel point tout ce que celui-ci fera plus tard y était plus qu'en germe, tant du point de vue du fond que de la forme.

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Là on est un an plus tard et ce "Fin de crédit" est clairement mon Cacoyannis préféré. Toujours de la romance, du mélo, on se croirait dans un film italien, entre Fellini et Antonioni. Cruelle satire politique et sociale mais également œuvre flamboyante où le joyau Lambeti brille brille brille.

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Deux ans plus tard on est toujours à New York, dans le quartier de Little Italy, et Engel propose avec ce "Weddings and Babies" un complément parfait à son "Lovers and Lollipops", continuant à travailler un mix entre le drame intime, le social et la romance.

On pense de plus en plus à Cassavetes, à la Nouvelle Vague française, mais aussi au Woody Allen période "Manhattan" et on comprend toute l'influence qu'a pu avoir Engel sur les cinéastes new-yorkais comme Noah Baumbach.

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Les premières trente minutes laissent à espérer un monument tant c'est subtil, romanesque, et surtout philosophiquement dérangeant donc passionnant. Une romance sans jugement moral entre une une Française et un Allemand, Allemand qui pose immédiatement sur la table ce qui a fait l'adhésion d'un peuple à une doctrine. Dmytryk ne regarde pas l'Histoire avec la facilité du recul, il se confronte à la vérité de l'instant.

En parallèle un autre couple, ingénu et bouleversant, représentant de l'amour pur au milieu du brasier.

Les stéréotypes sont posés, mais finalement loin de ceux qu'on nous a toujours imposé.

Malheureusement il faut tenir les 161 minutes, et le trouble, les questions qui fâchent vont laisser place à un récit bien plus convenu et balisé, la morale traditionnelle va s'imposer, le confort du spectateur revenir. Quel dommage !

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Je passe très rapidement sur mon petit bémol qui concerne la partie finale que je trouve tirée par les cheveux bien que jouissive pour dire tout le bonheur que j'ai eu à suivre cette histoire de manipulateur manipulé, de faux-semblants, où on retrouve l'éternel sens du rythme de Billy Wilder, mais aussi son humour.

Aucun personnage n'est laissé de côté, les retournements sont délicieux, et Charles Laughton est une machine de guerre.

Et puis toujours cette petite cerise sur le gâteau qui m'amuse : tout comme dans "La Loi du silence" que j'évoquais il y a peu on a le droit à un(e) méchant(e) de service... allemande. Et en plus quand elle est jouée par Marlene Dietrich c'est succulent.

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En ce moment je suis plutôt en veine avec les westerns, ou plus exactement avec le sous-genre qui semble le mieux convenir à mes attentes, l'anti-western. Et comme souvent c'est l'aspect psychologique qui a retenu mon attention dans cette histoire de conscience et de rédemption. En ce qui concerne la forme c'est du solide sans être passionnant. Et bien entendu Gregory Peck est impeccable.

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De manière très curieuse ce Don Siegel est loin d'être parmi les plus connus, il n'est d'ailleurs jamais sorti en France, et pourtant c'est du costaud à tous les niveaux, la réalisation rejoignant la solidité et l'efficacité du scénario et de l'interprétation. Et que ça fait du bien de voir des méchants vraiment méchants...

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Alors là je dis oui, j'ai été absorbé par l'ambiance, la noirceur du récit, et puis il y a ce duo animal qui balance des phéromones dans tous les sens : Gary Cooper, aussi charismatique que dans le génial "Train sifflera trois fois", et Julie London, dont le regard m'avait déjà atomisé dans un truc pourtant mineur, "La Maison rouge" de Delmer Daves.

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C'est fou je n'ai jamais vu un mauvais film, ni même moyen, d'Arthur Penn, et ce n'est pas ce "Gaucher" qui va faire exception à la règle. Quel que soit le genre abordé il est au rendez-vous et ne donne pas forcément à voir ce qu'on attendait.

Ainsi ce qui pourrait être un western classique ou un portrait maintes fois vu de Billy le Kid s'avère en réalité l'étude psychologique d'un être resté à jamais l'enfant abandonné qu'il fut. Penn aime les fêlures, les fragilités, ce qui n'est pas binaire, et Paul Newman encore tout jeune mais déjà acteur caméléon est l'écrin parfait pour développer ces thèmes.

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En 1958 Michel Audiard dialoguait déjà une "Garde à vue" d’anthologie, avec en lieu et place de Ventura-Serrault les monstrueux Gabin-Desailly. Avec au milieu de ce jeu de massacre une Annie Girardot déjà immense. Régalade...

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La mise en scène est classique et sobre, le scénario d'apparence banale mais Anthony Mann accouche d'un beau récit d'initiation et d'émancipation, où l'aspect psychologique des personnages domine, sans oublier une réflexion profonde sur l'humain et son rapport à la loi. Et puis il y a Henry Fonda et Anthony Perkins, et ça j'avoue, c'est la classe.

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Blake Edwards était vraiment un maître es comédie, car il en maîtrisait tous les codes, et surtout il avait le petit plus indispensable, le sens du rythme.

Faire de ce truc minuscule sur le papier un vrai film qui fout la pêche, c'est un prodige. Le duo Tony Curtis - Janet Leigh fait des étincelles, les dialogues sont savoureux, ça swingue ça swingue ça swingue...

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Jacques Tourneur est très fort, il parvient d'emblée à créer, comme dans sa "Féline", une ambiance qu'il ne relâchera jamais. Son film n'a rien de foncièrement original et pourtant, sans qu'on sache réellement dire pourquoi, il dégage quelque chose de profondément séduisant. Peut-être une histoire de rythme, de tempo, à moins qu'il ne s'agisse du charme désarmant d'une jeune actrice qui vampirise déjà la caméra : une certaine Anne Bancroft.

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Tout autant une puissante réflexion sur la famille ou plus exactement la charge des liens familiaux, sur le racisme, qu'un (bon) western.

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Pierre Chenal est selon moi un réalisateur trop rarement cité car s'il n'a certes jamais révolutionné le cinéma il a réalisé quelques films plus que convenables, en particulier des polars, comme "Le Dernier tournant", "Les Jeux dangereux" ou encore cette impeccable adaptation d'Auguste Le Breton.

Comme souvent chez lui l'intrigue est finalement moins importante que la psychologie des protagonistes, pour l'essentiel très sombre. "Rafles sur la ville" est donc une histoire de perte de contrôle, d'amour qui rend fou, et quand c'est servi par entre autres Charles Vanel et Michel Piccoli, difficile ne pas succomber.