Périple littéraire 2021

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[Décembre]

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[Novembre]

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[Novembre]

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[Octobre]

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[Septembre]

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[Septembre] Un chef d'oeuvre de la littérature queer.

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[Septembre]

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[Août]

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[Août]

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[Août]

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6,5. Une déception.
Certes, la première nouvelle qui a donné le nom au recueil "Premier amour" est saisissante. Lire le récit émouvant de ce jeune homme pris d'une passion dévorante pour une femme au point de céder (à l'image de ses autres prétendants) à tout ses caprices m'a captivé. En revanche, le personnage féminin est faiblement caractérisé : maladive et hystérique, elle en proie constante à la crise de nerfs. Or, les deux autres nouvelles qui suivent "Premier amour" contiennent également des femmes maladives lorsqu'elles sont en proie à l'amour et je trouve ce schéma éculé. Tourgueniev est très bon dans "toc toc toc", un récit à suspense avec un Teglev moins "fatal" qu'il n'y paraît. Par contre, je n'ai pas du tout aimé "Assez ! Extraits d'un journal d'un peintre défunt" que j'ai trouvé ronflants à souhait, comme certains de ses poèmes en prose. Le recueil de nouvelles est assez redondant à lire car presque tous les récits sont à la première personne. On y trouve aussi "fantômes" une autre version de "apparitions" beaucoup moins convaincante. Je n'ai pas trouvé la profondeur de "Pères et fils" dans ces nouvelles, bien que certaines soient très bonnes.

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[Août]

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[Juillet] Recommandé à plusieurs reprises par des camarades, je me suis lancée dans cette lecture en ayant vu peu de films de Tarkovski. Et quelque part, je trouve que ceci est un atout dans la mesure où cela me permet d'appréhender sa filmographie avec quelques clefs - clefs sans doute utiles vu que son cinéma ne me paraît pas des plus abordables -. J'ai adoré cet ouvrage, riche et profond. Il s'agit de la plus belle déclaration d'amour au cinéma que j'ai lu, quelque part. Tarkovski s'oppose notamment à Eisenstein : pour lui, le cinéma ne doit se réduire à un instrument politique et au montage. Le montage est un outil qui permet de contribuer à l'apparition de l'unicité de la temporalité dans le film. Le temps. L'écoulement du temps. Voici ce qui doit transparaître dans un film selon Tarkovski. Je rejoins également sa pensée sur la perception du cinéma comme divertissement. Ce livre hante souvent mes réflexions. Je pense bien entendu le relire et l'annoter avec davantage de précision.

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[Juillet] Quelle surprise de voir Tourguéniev se lancer dans le fantastique ! Avec une narration qui rappelle "Le horla" de Maupassant, Tourguénuev narre la rencontre entre un homme et une apparition. Vampirique, elle accapare ses nuits ; ensemble, ils volent à la rencontre de diverses contrées. Toutes ont un caractère désolé. La force de Tourguéniev dans ce récit est la manière dont il décrit les paysages, souvent hostiles. La nature semble beaucoup plus bavarde que l'apparition. Elle semble nous mettre en garde. Tourguéniev lui-même ne savait ce qui se cache derrière cette apparition. Elle draine l'homme de toute énergie, si bien qu'il finit par devenir anémique après plusieurs nuits de voyage. Il est possible de se demander si cette nouvelle n'a pas un sens politique. Si je ne me trompe pas, Tourguéniev était proche de Bakounine et contre le servage. Ici, il présente un aristocrate en proie à la solitude ; cherche-t-il à montrer l'ennui harassant de la vie aristocratique ? Bon, c'est une hypothèse un peu saugrenue.

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[Juillet] Lu dans le Sud de la France, haha ! Là encore, une déception. Certes, cette pièce ne manque pas de mordant et d'humour puis le personnage de Marius est attachant. Cependant, l'intrigue amoureuse et le personnage de Fanny m'ont déplus. Je les ai trouvés fades.

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[Juillet] Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'ai éprouvé une certaine déception en relisant cet ouvrage. Il est dans la lignée de la conception du cinéma de Brecht, qui a mon sens, perçoit davantage le cinéma comme instrument politique que comme art. Benjamin trouve que l'intérêt du cinéma réside en particulier dans le montage ; il se rapproche de la pensée d'Einsenstein.

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[Juillet]
Je me souviens du frisson éprouvé en écoutant les L7. Bien plus véhément que Hole - dont je ne devais connaître les débuts - ce groupe me montrait que oui, les meufs peuvent aussi s'illustrer dans le punk. Certes, j'en avais eu un aperçu avec The Distillers, mais L7, pour moi, était la quintessence du punk féministe et incisif, qui n'hésite pas à surfer du côté des sonorités heavy. Par la suite, je me suis intéressée à d'autres groupes : Bratmobile, 7 year bitch, Bikini Kill... Mais j'ai peu creusé ce mouvement.
Pour moi, l'ouvrage de Manon Labry est une réussite en ce qu'elle rend à la fois hommage au mouvement riot grrrl en rappelant le rôle essentiel des fanzines et en mettant en avant les dires de différentes riot grrrl. J'ai apprécié qu'elle déclare que affirmer que le mouvement riot grrrl est un mouvement blanc revient au final à invisibiliser les personnes de couleur qui y étaient plutôt que d'apporter une critique pertinente d'un manque de diversité. Après, je trouve la question épineuse car toujours d'actualité. Voir des blancs dire "il y a trop de blancs ici" me rend perplexe mais passons... Cet hommage n'est pas une "momification" des riot grrrls, il appelle à aller au delà de la nostalgie. Il donne envie de griffonner, de mettre sur pied un fanzine, un groupe... Mais, le gros bémol est selon moi le style d'écriture de Manon Labry. Un peu lourd, se voulant "vindicatif". Je comprends tout à fait sa volonté de ne pas réduire son livre à une accumulation de faits. Cela est pertinent. Par contre, ses digressions censées nous montrer à quel point elle est punk parce qu'elle préfère la bière aux boissons de bobo dans les réunion non mixtes, bon. Puis elle nous parle avec ironie de sa thèse. Mais on s'en fout meuf, que tu sois une universitaire plus ou moins malgré toi. Puis je n'ai pas trop aimé non plus ses "retours d'albums", certes imagés mais peu intéressants.

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[Juin] Je me demande si cela n'est pas mon préféré de K.Dick au final ; il faudrait que je relise "Les androids rêvent-ils des moutons électriques" pour être fixée.
L'auteur y a mis de lui. De ses tourments avec la drogue. De ses amis, drogués, qui ont inspiré certains des personnages de "Substance mort". Philip K. Dick, à travers ce roman, voulait montrer le coût de l'abus de drogues, un coût disproportionné, injuste, mais un coût tout de même.
Cet ouvrage n'est guère moraliste : ni les "straights" ni les "junkies" sont "clean". Tantôt psychédélique, tantôt mystique, ce livre est une traversée dans un monde que je qualifierais, certes abusivement, de schizophrène. Les personnages sont caractérisés avec soin, mon préféré est Charles Frecks ; peut-être est-ce parce que je m'identifie à lui, quelque part. Il est le personnage central de ma scène préférée, je n'en dis pas plus.

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[Juin] Un ouvrage aussi bref et passionnant ! Lasch lie l'avènement de la culture de masse à la crise de la démocratie ; il déplore l'abandon de l'idée des lumières de former des citoyens éclairés. Tout en s'opposant aux sociologues qui ont une vision relativiste de la nature ("les pauvres ont leur goût !"), il nuance le jugement de penseurs qui vont dans son sens comme Adorno, dont il regrette l'élitisme et le manque de foi dans la culture populaire - notion peu travaillée ici ; le titre français "culture populaire ou culture de masse" est trompeur - ou Benjamin, qui, selon lui, réduit le problème de la culture de masse à la question des moyens de production.

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[Juin] Première lecture de Wittgenstein. Elle fut passionnante. J'ai envie de l'approfondir. Pour cela, il me faut lire son oeuvre, notamment le cahier bleu et le cahier brun qui offrent une définition du "jeu de langage", concept central dans "la certitude". J'avoue que j'ai un peu la flemme de restituer ici mes notes de lecture qui sont d'ailleurs trop lacunaires à mon goût.

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[Juin]