Question animale : biblio commentée

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Le propre de l’homme, qui aurait pu être titré sous forme interrogative, mêle le romanesque aux réflexions scientifiques et philosophiques que chérit Robert Merle (à l’image d’un autre de ses romans de SF, Un animal doué de raison, commenté ci-après). Sur la base d’expériences menées par des primatologues dans les années 1960 consistant à apprendre aux grands singes un langage humain (ici, l’ameslan), l’auteur conte une vie de famille dans laquelle Chloé, une chimpanzé, semble y avoir toute sa place. Mais... car il y a toujours un « mais », occasion pour le lecteur entraîné dans un formidable récit d’aventure et pris d’affection pour Chloé, de s’interroger sur le bien-fondé de la domestication et l’humanisation des grands singes.

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Le Lion de Joseph Kessel est un roman magistral, à l’écriture d’une justesse et d’une beauté remarquables dans lequel, à travers l’histoire contée de la relation quasi filiale qui unit un majestueux lion et une fillette de 10 ans dans une réserve africaine (dans un contexte colonial il faut le dire déroutant pour ne pas dire dérangeant), se voient interrogés notre façon d’être au monde et notre rapport à l’Autre, humain ou animal. Sublime !

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Un récit autobiographique dans lequel Romain Gary s'interroge sur le racisme, au plus fort du mouvement des Droits civiques aux Etats-Unis. Comme c'est souvent le cas, l'"animal" est au fondement d'une réflexion sur les rapports humains. Il n'est parfois qu'un prétexte (cf. La ferme des animaux de George Orwell). Ici, bien qu'il demeure un point de départ plus qu'une fin en soi, Batka, un chien dressé à attaquer les personnes à la peau noire, pousse Romain Gary qui le recueille et tente de le rééduquer, à questionner en creux la sensibilité commune aux hommes et aux animaux.

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Un roman-nouvelle (au sujet et à la narration très proches du roman Des souris et des hommes de John Steinbeck paru en 1937) dont les "tous petits animaux" ne sont pas vraiment les héros mais n'en font pas moins l'objet d'une véritable apologie, celle plus largement de toutes les formes de vie.
Et si nous avions plus en commun avec les escargots et les lapins qu'avec nos "semblables"?

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Si vous voulez tout connaître sur l'intelligence des fourmis et leur organisation sociale, et surtout si vous souhaitez ressortir plus modeste quant à la suprématie humaine, le best-seller de Bernard Werber est pour vous !

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Cet ouvrage scientifique, où se mêlent les contributions de juristes, d'historiens, d'un politiste et d'un géographe, rend compte, à partir d'une multiplicité de cas (c'est sa force!) de la relation utilitariste structurelle qui unit l'homme à l'animal. Les "terrains" étudiés s'étendent du processus de chosification historique de l'animal aux conditions juridiques et politiques de cohabitation entre l'homme et les animaux sauvages, en passant par la portée électoraliste des visites présidentielles au salon de l'agriculture.

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Ce roman, écrit par le Japonais francophone Akira Mizubayashi, est un hommage tout en finesse rendu à sa chienne Mélodie dont il conte la vie quotidienne. Un roman universel qu'un.e enfant de 10 ans pourrait lire, en même temps ponctué de réflexions philosophiques saisissantes, en éthique animale notamment.

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Ce classique darwiniste, que nous assimilons par erreur à la littérature jeunesse, conte la trajectoire d'un chien-loup nommé Croc-Blanc à travers son propre regard et non celui des animaux humains (apparait comme tel dans le texte) avec lesquels il partage la même communauté de destin.

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Une critique documentée de la vision productiviste et gestionnaire du bien-être des animaux. Comment appréhender d'un point de vue scientifique, social et politique ce qu'on appelle le "bien-être animal" ? Ce livre vous donne toutes les clés de compréhension.

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Eclairant et perturbant !

Vous êtes-vous déjà rendu compte que les femmes comme les animaux étaient des "référents absents" ? C'est à dire qu'ils étaient tout autant chosifié-e-s et fragmenté-e-s pour être consommé-e-s ?

Un essai que Carol J. Adams a écrit il y a déjà presque vingt ans et qui, le plus souvent de manière très convaincante, administre la preuve d'une triste corrélation entre l'alimentation carnée et nos sociétés masculinistes.

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Un autre roman naturaliste brillant qui retrace les affres d'une famille d'éleveurs et d'éleveuses sur cinq générations. Mon prix Goncourt 2016 !

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Un roman de science fiction dans lequel les humains prennent la place des animaux de compagnie et d'élevage...

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Que diraient et que penseraient les dauphins s'ils pouvaient parler la langue des Hommes ?

Un roman de science fiction du célèbre auteur, Robert Merle, qui laisse place, de manière sous-jacente, à une réflexion sur le statut et la relation entre les animaux humains et non humains.

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Anima est un roman aux contrastes saisissants. Animiste et noir, il dépeint à la fois la beauté et la cruauté d'un monde dans lequel se confondent hommes et "bêtes". Si là encore, cette oeuvre littéraire ne traite pas du sort des animaux dans nos sociétés, elle peut donner à réfléchir sur le sens d'un certain nombre de catégories et de représentations à partir desquelles l'on définit communément l'humanité : contre la "sauvagerie", la "bestialité"... Mais peut-être l'homme est-il plus bestial, plus féroce que le serait l'animal sauvage.

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Un riche et passionnant ouvrage d'ethnologie sur les origines et l'évolution du mouvement antispéciste français.

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Un roman de feu Tristan Egolf qui ne traite pas de la question animale mais qui évoque, entre autres innombrables évènements, les conditions de travail dans les abattoirs.

Il est surtout un éloge de la différence et questionne notre animalité à travers l'instinct de survie de son anti-héros.

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Mention spéciale, dans cet ouvrage collectif, au chapitre écrit par Méryl Pinque qui s'intéresse au spécisme dans l'art.
Le parallèle que l'auteure fait avec le sexisme est, à ce sujet précisément, tout à fait éclairant et convaincant.

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Eh oui, les pratiques végétariennes ne datent pas d'hier... et elles ont toujours connu leurs détracteurs !

Un essai historique aux références foisonnantes à lire absolument.

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Un classique !

Ce roman naturaliste décrit l'insoutenable condition des travailleurs immigrés dans les abattoirs de Chicago au début du XXe siècle. Un classique (!) qui a conduit en 1906 à l'adoption de la Loi sur l'inspection des viandes (Meat Inspection Act) et de la Loi sur la qualité des aliments et des médicaments (Pure Food and Drug Act). Rien que ça.

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Un "Que sais-je" de 120 pages très facile d'accès pour tout savoir sur les éthiques animales !

Qu'est-ce qu'un patient moral ? Quelles différences y a-t-il entre welfarisme et abolitionnisme ? Suis-je spéciste ?
Autant de questions pour lesquelles vous trouverez des réponses claires et concises !

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Claude Fischler, sociologue français de l'alimentation nous donne ici quelques clés de compréhension de ce que manger signifie.

Le chapitre 5 est consacré aux représentations sociales liées à l'alimentation carnée.

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Ancienne éleveuse aujourd'hui sociologue à l'INRA, Jocelyne Porcher incarne une 3e voie entre l'industrie de l'élevage et le végétalisme.

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Pour une alimentation durable et éthique.

Plus connue pour son travail auprès des chimpanzés, Jane Goodall propose dans ce livre une réflexion globale sur notre système alimentaire.

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En France aussi les abattoirs connaissent leurs failles, leurs ratés, leurs horreurs.

Un ouvrage technique (c'est sa force !) qui décrit assez finement la mise à mort des animaux que nous mangeons.

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Un ouvrage collectif dans lequel dialoguent des points de vue complémentaires et divergents sur le statut des animaux dans notre société.

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Et si le "devoir de mémoire" incluait les animaux ?

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On peut dire que "No steak" enfonce des portes ouvertes... ou bien qu'il pose les bases du végéta*isme comme philosophie de vie et engagement politique.

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Le livre qui a bouleversé mes habitudes et mes certitudes.

Jonathan Safran Foer nous fait part de ses doutes, ses choix, sa prise de conscience progressive, difficile et ouvre les yeux sur une triste réalité.

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Les élevages industriels et les abattoirs sont des camps d'extermination.

Nous (les bourreaux à notre place) faisons subir aux animaux ce que le IIIe Reich a fait subir aux populations juives, aux prisonniers de guerre, aux homosexuels, aux personnes handicapées, aux tsiganes...

Un parallèle qui dérange, et pourtant !