Rétrospective Cinématographique - Paul Thomas Anderson

Annotation :

Comme je l'ai dit précédemment, Cigarettes & Coffee est son deuxième court-métrage avec Philip Baker Hall et Kirk Baltz (Marvin Nash dans Reservoir Dogs).

PTA montre déjà son approche " classique " de la réalisation, évitant comme dans la Mémoire dans la Peau d'utiliser des mouvements de caméra chaotique en la faisant bouger dans tout les sens sans se préoccuper du reste (même si Alfonso Cuaron trouvera le moyen de garder une lisibilité tout en restant chaotique).

Le réalisateur est influencé de Robert Altman en particulier Shortcuts et Nashville qui sont des films choraux où les intrigues ont l'air discontinuelles, mais se recoupent dans le dernier acte.

Annotation :

Un polar sympathique qui pose les bases thématique du cinéma de PTA avec une grande importance sur la famille et l'importance de ces liens. On retrouve un style formaliste au niveau de la réalisation avec un découpage réfléchi et des cadres fournis.

On retrouve également certains de ses fidèles collaborateurs comme John C. Reilly, Philip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman et Jon Brion à la musique.

Annotation :

Un film fusionnant la multiplicité de points de vues à la Robert Altman avec la puissance et la nervosité d'un Scorsese grâce à des mouvements de caméra donnant l'impression d'être dans des montagnes russes sans jamais lasser par la maîtrise du rythme de son récit et l'utilisation des mouvements de caméra pour renforcer la catharsis du spectateur.

Anderson profite d'être de la génération qui a vu naître le format vidéo pour s'en servir comme élément d'intrigue de son film avec le milieu réputé de la vallée dans laquelle il a grandit : la pornographie !

Du coup, il se sert de tout cela pour créer un conflit entre les personnages joués par Burt Reynolds et Philip Baker Hall pour parler de l'art contre l'industrie touchant autant le porno que le cinéma. On retrouve le thème de la famille par le biais d'Eddie Adams (Mark Walhberg) et Jack Horner (Burt Reynolds) pour montrer que derrière le porno, il y a des personnes dépedant de leur séxualité comme s'il s'agissait d'une drogue qu'il relacherait devant des caméras ...

Le film baigne dans un atmosphère 70's avec une B.O à la Tarantino où on enchaine les plus gros hits de l'époque avec quelques compositions de Michael Penn.

Les performances des acteurs sont tous de haute volée que ce soit Mark Walhberg qui après une carrière de rappeur qui n'a pas volé bien haut et des seconds rôles peu convaincants, démontre qu'il n'est pas un acteur de seconde zone en étant aussi auto-destructeur qu'orgueilleux, comme fougueux et touchant.

Sinon Burt Reynolds et Philip Seymour Hoffman prennent la palme grâce à des performances pour l'un de grande classe et pour l'autre de grand malaise (et pas de manière négative !) !