Rétrospective Universal Monsters
C‘est un dossier un peu spécial qui se prépare sur le blog du Cinéma durant le mois de septembre. Motivé par une envie de découvrir un genre qui m’est assez étranger, puisque je n’ai vu que quelques films appartenant à cette catégorie, je vais durant tout le mois de septembre regarder dix films ...
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créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a plus de 10 ansNotre-Dame de Paris (1923)
The Hunchback of Notre Dame
2 h 13 min. Sortie : 30 mai 1924 (France). Drame, Muet
Film de Wallace Worsley
Le Blog Du Cinéma a mis 7/10.
Annotation :
Nous commençons le dossier UNIVERSAL MONSTERS par un retour sur le premier film de cette série initiée en 1923. Fondé par Carl Laemmle en 1912, Universal Pictures ne fait pas à sa naissance partie des Big Fives, c’est à dire des plus gros studios américains possédant leurs propres salles. Alors que la Warner s’oriente vers les films de gangster, que la MGM produit les grands mélodrames et films historiques, que Paramount monopolise le genre des westerns, il est nécessaire pour les autres studios de tirer leur épingle du jeu en créant ce qui fera leur spécificité ; Universal se tourne vers le fantastique et l’épouvante. C’est dans ce contexte que sont nés les films UNIVERSAL MONSTERS, dont Notre-Dame de Paris réalisé par Wallace Worsley est le premier représentant. Avant toute chose, je tiens à préciser avec honte et embarras que je n’ai pas lu le roman original de Victor Hugo, et que je ne connaissais que grossièrement l’histoire de Notre-Dame de Paris avant de voir cette adaptation. Il me sera donc impossible de juger de la fidélité et du rapport cinéma-littérature dans le cas de ce film.
Dès les premiers plans, le ton est donné ; nous sommes dans une grosse production. Une reconstitution parfaite de la cathédrale de Paris, des centaines de figurants, la présence de Lon Chaney, star reconnue à l’époque, au générique, tout cela témoigne de la volonté d’Universal de marquer le coup pour le début de sa série. Le récit se veut ambitieux, et le film nous présente très vite de nombreux personnages, de façon un peu expéditive. On s’embrouille assez vite entre les protagonistes, et il est parfois gênant de constater que leur écriture n’est pas approfondie. Cela nous amène directement au premier défaut du film, la caractérisation. Phoebus, Clopin, Gringoire, le roi Louis XI, autant de stéréotypes dont on ne sait rien et dont le sort final ne parvient pas à nous captiver tant ils semblent être de véritables coquilles vides. A vrai dire, ils peuvent être définis par un mot, que ce soit « pieux », « tyrannique », « séducteur », etc. Il n’y aura aucune nuance, aucun effort pour creuser ce caractère en profondeur. (...)
Le reste de notre avis sur Notr-Dame de Paris, sur Le Blog Du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-notre-dame-paris/#mBJ98WImFuXJD6OR.97
Le Fantôme de l'opéra (1925)
The Phantom of the Opera
1 h 41 min. Sortie : 22 septembre 1925 (France). Fantastique, Muet
Film de Rupert Julian
Le Blog Du Cinéma a mis 8/10.
Annotation :
Nous continuons cette rétrospective de la série UNIVERSAL MONSTERS avec le film Le Fantôme de l’Opéra, sorti en 1925. Suite à l’énorme succès public et critique du sympathique Notre-Dame de Paris en 1923, Carl Laemmle décide logiquement de continuer sur sa lancée et produit après quelques mois à peine la première adaptation cinématographique du roman de Gaston Leroux. Il est très agréable de visionner les deux films l’un après l’autre et de constater à quel point Universal parvient à mettre en place des règles et des codes ne nuisant pas (ou peu, souvenons nous tout de même de l’happy-end de Notre-Dame de Paris) à la qualité de l’oeuvre et au talent créatif de leur réalisateur. En effet, si les deux œuvres partagent quelques points communs, que ce soient dans leur ambition, leur production ou leur construction, Le Fantôme de l’Opéra parvient à tirer son épingle du jeu sur bien des aspects, et s’avère être un film majeur dépassant de loin les attentes que je pouvait avoir en me lançant dans cette rétrospective.
On prend les mêmes et on recommence. Voilà l’impression qui domine lors des premiers plans du Fantôme de l’Opéra version 1925. La présence de Lon Chaney au générique, la composition grandiloquente et majestueuse, les premières minutes qui placent d’emblée le film comme une grosse production aux décors faramineux, tout cela rappelle bien sûr la première oeuvre de la série. Cependant, et contre toute-attente, le film prend très rapidement un chemin inattendu et Rupert Julian impose son univers visuel, conférant à sa réalisation un aspect atypique fort plaisant. Ce n’était pourtant pas gagné, étant donné les différents soucis rencontrés lors de la production. La genèse de l’oeuvre est en effet assez complexe, puisque jugée non satisfaisante, la version de Rupert Julian a été remontée et transformée en un film penchant plutôt vers la romance que le thriller horrifique. Puis, face aux critiques, Universal a fait marche arrière et a acceptée à nouveau la version originale tout en supprimant quelques scènes perdues depuis. Il est donc assez étonnant de constater que le réalisateur parvient malgré tout à nous offrir un visuel s’éloignant bien vite du premier film de la série pour pencher vers de l’expressionnisme pur. (...)
Le reste de la critique, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-universal-monsters-fantome-lopera/#GBBavGlBiczIGsZ9.97
L'Homme qui rit (1928)
The Man Who Laughs
1 h 56 min. Sortie : 1928 (France). Drame, Muet
Film de Paul Leni
Le Blog Du Cinéma a mis 5/10.
Annotation :
Après deux premiers films fort sympathiques, nous continuons la rétrospective de la série UNIVERSAL MONSTERS avec l’Homme qui rit, de Paul Leni. Seconde adaptation d’un roman de Victor Hugo, après Notre-Dame de Paris, le film toujours produit par Carl Laemmle est réalisé par l’un des premiers réalisateur allemand ayant réussi à s’exporter en Amérique. On pouvait donc espérer qu’à l’instar de Rupert Julian qui a imposé avec brio son univers en adaptant Le Fantôme de l’Opéra, Paul Leni alors considéré comme une figure clé de l’expressionnisme allemand parvienne à apporter sa touche particulière à sa réalisation. L’homme qui rit aurait pu être une nouvelle étape pour la série, mais s’avère finalement être la première grosse déception de cette rétrospective.
Et pourtant tout était réuni pour que Paul Leni réalise un film majeur qui apporterait aux Universal Monsters une nouvelle dimension. Les premières minutes nous annoncent d’emblée une odyssée grandiose, et les plans de Gwynphaine perdu dans le désert nous confortent vite dans l’idée que nous sommes face à une œuvre importante et audacieuse. Si le montage frénétique et la mise en scène bien moins fixe et plus dynamique que les deux précédentes œuvres peuvent laisser penser que les deux heures du film seront chargées en rebondissements, Paul Leni prendra bien vite le spectateur à contre-pied pour faire de L’Homme qui rit un drame intimiste longuet et finalement assez vide. Si Le Fantôme de l’Opéra et Notre-Dame de Paris parvenaient à transcender leur sujet en créant des enjeux alternatifs intéressants, tels que la guerre entre les gitans et les nobles de Paris ou la lutte pour la survie contre le fantôme, ici le réalisateur ne parvient pas à créer de l’intérêt pour le sort des personnages. En résulte cette désagréable impression que le récit n’avance pas, et il n’est pas vraiment aidé par la mise en scène de Paul Leni. C’est là le principal problème du film ; le réalisateur en fait des tonnes pour pas grand chose. Je pense notamment à la séquence où l’on est censé croire à la mort d’un des personnages, le procédé est tellement éculé, et de plus grossièrement mis en scène, que le récit semble s’enliser au moment où il aurait du décoller (...)
Le reste de la critique, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-universal-monsters-lhomme-rit/#2a3xiV3blBOf6OT5.97
Dracula (1931)
1 h 15 min. Sortie : 22 janvier 1932 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Tod Browning
Le Blog Du Cinéma a mis 9/10.
Annotation :
[dropcap size=small]P[/dropcap]our cette quatrième partie du dossier UNIVERSAL MONSTERS, nous allons nous attaquer à l'un des films qui me tentait le plus dans la sélection. La perspective de voir le très talentueux réalisateur américain Tod Browning, à l'origine du culte Freaks, s'attaquer au mythe de Dracula promettait un film assez exceptionnel. Cependant, après la petite déception de l'Homme qui rit, pourtant mis en scène par un auteur reconnu, il était possible d'avoir quelques doutes sur la capacité de la série à retrouver la grandeur qui caractérisait Le Fantôme de l'Opéra. Ne faisons pas durer le suspens plus longtemps ; dès l'écran-titre, et l'apparition de la sublime musique de Tchaikovski, une sensation s'éveille chez le spectateur et ne le quittera plus durant les 75 minutes du film. Cette sensation que l'on va assister à une œuvre majeure, qui va nous captiver entièrement et nous faire oublier toute notion du temps. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Tod Browning fait tout à fait honneur au livre de Bram Stoker et livre une adaptation admirable sur tout les points.
Si la réussite du film repose sur de nombreux critères parfaitement maîtrisés, il en est un qui saute aux yeux très rapidement ; Tod Browning est un excellent réalisateur. En soit, le roman de Bram Stoker est déjà très visuel, et se livre aisément à une adaptation cinématographique tant il permet de jeu sur les ombres, la dualité et l'imagerie classique de l'horreur (chauve-souris, grands manoirs, loups...). Le réalisateur américain s'en donne donc à cœur joie et orne son film d'un symbolisme omniprésent, tout en profitant des énormes décors et des opportunités que lui donne Universal. En résulte un film formellement irréprochable, rempli d'idées de mise en scène et de partis pris qui font mouche. Généreux sur les effets, le metteur en scène évite le hors-champs pourtant fréquent dans ce genre de film et s'autorise tout – une preuve de plus, si il en était encore besoin après l'apparente liberté laissée à Rupert Julian pour Le Fantôme de l'Opéra, qu'Universal semble à l'écoute de leurs réalisateurs. La photographie est superbe, et surtout très intelligente dans son apparente sobriété. (...)
Le reste de notre avis sur Dracula de Tod Browning, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-universal-monsters-dracula/#K5VSo5QkHBFqUGlA.97
Frankenstein (1931)
1 h 10 min. Sortie : 21 novembre 1931 (États-Unis). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de James Whale
Le Blog Du Cinéma a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Après l’excellent Dracula réalisé par Tod Browning, nous poursuivons cette rétrospective UNIVERSAL MONSTERS avec un film considéré comme l’un des plus importants de la série, tout comme sa suite. Frankenstein, mis en scène par James Whale, est un film dont l’héritage culturel impressionne tant il est cité dans les versions postérieures, ou même dans d’autres œuvres à part (notamment dans l’excellent l’Esprit de la Ruche). Principalement connu pour ses quelques longs-métrages de guerres, le metteur en scène américain s’est vu offrir la possibilité de concrétiser ses projets dans une liberté totale sans que la production, c’est à dire le studio Universal, ne le recadre. De là est né le monument d’horreur gothique qu’est Frankenstein, prise de risque totale et finalement payante pour le producteur Carl Laemmle Jr. Oeuvre atypique à bien des égards, le film s’avère être d’une puissance folle, largement à la hauteur de sa réputation.
Dès son introduction, Frankenstein surprend et se place comme une œuvre bien particulière. Entre un clip introductif devenu culte, dans lequel un homme s’adresse directement au public en l’avertissant du choc que pourrait causer le film, et un mystérieux point d’interrogation à la place du nom de Boris Karloff au générique, le film surprend d’emblée. La démarche d’Universal et de James Whale aurait pu paraître bien vaine voir prétentieuse, si le film ne prouvait pas dès les premières secondes qu’il mérite largement tout ces qualificatifs et ces mystères. Les premiers plans, absolument sublimes, suffisent au spectateur pour qu’il comprenne la portée de l’œuvre à laquelle il assiste. Rupert Julian, avec Le Fantôme de l’Opéra, ou encore Tod Browning et sa mise en scène de génie parvenaient par leur réalisation à transcender leur sujet, en ornant de symbolisme toutes leurs séquences et leurs partis pris visuels, mais James Whale va encore plus loin et nous propose un film qui dépasse le divertissement pour devenir une véritable réflexion esthétique sur ses thèmes. Si les précédents films de la série UNIVERSAL MONSTERS peuvent se vanter d’être irréprochables en terme de mise en scène et de photographie, Frankenstein place la barre encore un peu plus haut et devient instantanément l’une des œuvres les plus impressionnantes qu’il m’ait été donné de voir (...)
Le reste de l'article, sur Le Blog du Cinéma
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La Momie (1932)
The Mummy
1 h 13 min. Sortie : 22 décembre 1932 (États-Unis). Épouvante-Horreur
Film de Karl Freund
Le Blog Du Cinéma a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Après les deux chefs d’œuvres que sont Dracula et Frankenstein, tout deux réalisés par des artistes d’exception, nous poursuivons cette rétrospective de la série UNIVERSAL MONSTERS avec La Momie. Si le film de Karl Freund est certes moins réputé et emblématique que les précédents, il a tout de même contribué à populariser la figure de la momie au même titre que les remakes gentillets mais bien inoffensifs de Stephen Sommers. Cependant, ce serait une erreur de traiter La Momie comme un film mineur ou de seconde zone tant il s’inscrit parfaitement dans la logique mise en place par Carl Laemmle Jr tout le long de la série. Imparfait, parfois maladroit, parfois fort sympathique, le premier film de Karl Freund n’est en tout cas pas à exclure et sait se distinguer assez des grands classiques de la série pour devenir intéressant.
La Momie est un premier film, et comme la plupart des premiers films, il n’est pas parfait. Bien sûr, Karl Freund n’est pas un illustre inconnu inexpérimenté, il a notamment été chef opérateur sur l’excellent Dracula de Tod Browning, et surtout, il a travaillé avec les génies que sont Murnau, Fritz Lang, ou Paul Wegener. La perspective d’avoir un des directeurs de la photographie le plus connu et talentueux de l’époque à la barre d’un film fantastique comme La Momie était plus qu’alléchante ; les moyens colossaux mis en place par Universal, allié à un sujet comme l’Egypte antique qui permet énormément d’idées et de partis pris visuels, auraient pu donner un film visuellement audacieux et à l’ambiance unique. Malheureusement, Karl Freund réalise ici une œuvre assez gentillette en terme de photographie, pas désagréable à regarder bien sûr, mais assez décevante en comparaison du potentiel de La Momie. Il y a bien ces quelques séquences très surprenantes, ou ces plans sur les visages typés expressionnisme qui fonctionnent parfaitement, mais dans l’ensemble les cadres et le travail des lumières est sans surprises et même parfois peu inspiré, un comble pour Karl Freund. (...)
Le reste de notre avis sur La Momie, Sur Le Blog du Cinéma
www.leblogducinema.com/critiques/critique-universal-monsters-momie/#luRBgQiEoPFiJE38.97
L'Homme invisible (1933)
The Invisible Man
1 h 11 min. Sortie : 2 mars 1934 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de James Whale
La Fiancée de Frankenstein (1935)
Bride of Frankenstein
1 h 15 min. Sortie : 7 juin 1935 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de James Whale
Le Blog Du Cinéma a mis 10/10 et a écrit une critique.
Le Loup-garou (1941)
The Wolf Man
1 h 10 min. Sortie : 25 juillet 1945 (France). Épouvante-Horreur
Film de George Waggner
L'Étrange Créature du lac noir (1954)
Creature from the Black Lagoon
1 h 19 min. Sortie : 13 avril 1955 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Jack Arnold