Satanée Switch, maudites études : lectures 2019
Début février et c'est le néant déjà...
/* Note 23.02 /* Je me rattrape, je me rattrape...
/* Note 25.06 /* Gros passage à vide
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28 livres
créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a environ 5 ansMartin Eden (1909)
(traduction Francis Kerline)
Sortie : 2010 (France). Roman
livre de Jack London
Dagoni a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Malgré une qualité d'écriture indéniable, une ode palpable à l'art et à la vie, un démontage en règle de l'académisme, de la bourgeoisie et du système littéraire, j'ai tout de même trouvé le cheminement par trop prévisible avec peu de nuances sur la fin, une apathie (manque de réaction) assez incompréhensible (article du reporter à l'ouest), un Martin cheaté faut le dire et un fascisme latent s'accordant bizarrement avec le vécu (quoique assez logique finalement). Reste le conflit intérieur entre deux mondes retranscrit à merveille.
Des milliards de tapis de cheveux (1995)
Die Haarteppichknüpfer
Sortie : 1995 (Allemagne).
livre de Andreas Eschbach
Dagoni a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Le Nœud de vipères (1932)
Sortie : 1933 (France). Roman
livre de François Mauriac
Dagoni a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Une haine dont le venin découle d'une non-vie d'amertume, gangrenée et noircie par les prédispositions de l'existence, ces chiennes de la justice. Si la vipère existe, le nid féroce est à dévoiler.
Devenez sorciers, devenez savants
Sortie : 13 septembre 2002 (France). Culture & société
livre de Henri Broch et Georges Charpak
Dagoni a mis 6/10.
Annotation :
Y a une partie consacrée aux phénomènes extraordinaires qui ne le sont pas vraiment finalement en considérant les probabilités (d'un phénomène surprenant mais quelconque par rapport à un phénomène précis). C'était pile certains exemples de mes cours de math sur les probabilités, brrrrr affreux souvenirs, une matière abominable
Je m'attendais à, je sais pas quoi en fait, mais à mieux. Je sais pas trop pour qui c'est destiné, mais apparemment genre grosso modo 50% des français croient à l'astrologie/paranormal donc ça laisse pantois. J'ai parfois lu en diagonal parce que je connaissais déjà ou que ça m'intéressait pas (quand ça tourne autour du pot). J'ai trouvé douteux les conclusions sur le nucléaire (déchets radioactifs inoffensifs). Après l'ouvrage distille quelques phrases bienvenues quant aux dangers de l'obscurantisme (et ses propagations, par exemple via le non-scrupule des médias) donc c'est ok pour moi mais je suis pas sûr qu'un livre soit le meilleur support pour ça avec ses quelques exemples éparses de démystification.
La Joueuse de go (2001)
Sortie : 5 septembre 2001 (France). Roman
livre de Shan Sa
Dagoni a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Mais je lis que des bons livres ces temps, que se passe-t-il
Style simple propre à la culture chinoise, dont la brièveté met à profit les émanations poétiques plutôt qu' à attiser une forme d'urgence paradoxalement. Cette dernière permet cependant d'alterner avec brio deux jeunes vies de direction opposée, représentant les deux visages de la guerre, et étant unies dans un refuge platonique qui évite heureusement les poncifs du genre.
"Qui est-il ? D'où vient-il ? Est-il nécessaire de poser des questions dont les réponses effaceront les êtres, étrangers et familiers, troublants et fugitifs, qui traversent nos rêves ?"
Les deux messieurs de Bruxelles
Sortie : 31 octobre 2012 (France). Roman
livre de Eric-Emmanuel Schmitt
Dagoni a mis 5/10.
Annotation :
Un style quelconque, des personnages très peu vivants. La première nouvelle était sympathique et il y avait quelques bonnes idées parsemées par-ci par-là.
La guerre n'a pas un visage de femme (1985)
U vojny ne zhenskoe lico
Sortie : 2004 (France). Récit
livre de Svetlana Alexievitch
Dagoni a mis 10/10.
Annotation :
"Premier coup de feu... première mort... « Une fille est étendue par terre... C'est notre agent de transmission. Elle est en train de mourir... Je vois cela pour la première fois. Nous somme des "bleues" ... Et des grues passent dans le ciel. Tout le monde lève la tête, et elle, elle ouvre les yeux. Elle regarde : "Quel dommage..." Puis elle se tait et nous sourit : "Ce n'est pas possible, je vais vraiment mourir ?" Et ce fut tout ...» (M.N. Vasilevskaïa, agent de transmission)
"On pourrait penser que seuls les gens extraordinaires ou anormaux ont pu endurer toutes ces épreuves, mais non, c'étaient des écolières de la veille, des étudiantes, des fillettes qui n'avaient encore jamais quitté leur maison. Comment ont-elles fait ? Comment ?"
"Et puis ils se sont mis à parler des filles. Subitement, j'ai éclaté en sanglots : « De l'estime, dites-vous, du respect... Mais nos filles sont presque toutes restées seules. Elles vivent dans des appartements communautaires. Qui s'est soucié d'elles ? Qui les a défendues ? » "
" Comment la patrie nous a-t-elle accueillies ? Je ne peux pas en parler sans verser des larmes… Quarante ans ont passé, mais mes joues brûlent encore. Les hommes se taisaient, et les femmes… Elles nous criaient : « Nous savons bien ce que vous faisiez là-bas ! Vous couchiez avec nos maris. Putains à soldats ! Salopes en uniforme !... » Elles avaient mille manières de nous injurier… "
"D'autres fois, il me semble que la souffrance est une forme particulière de connaissance. Une sorte d'information essentielle. Mais pour nous, il y a dans la souffrance quelque chose de religieux, de presque artistique. Nous sommes une civilisation à part. Une civilisation de larmes. Pourtant là, ce n'est pas seulement l'abject qui se dévoile à nos yeux, mais aussi le sublime. En dépit de tout, l'homme tient tête. Il s'élève. Et garde sa beauté."
Le Voyageur imprudent (1944)
Sortie : 1943 (France). Roman, Science-fiction
livre de René Barjavel
Dagoni a mis 4/10.
Annotation :
Tant de conneries... Faut vraiment laisser son cerveau au placard, mais bon après c'est de la SF des année 40 qui... Ah oui, cette époque bénie pour les femmes, je vais d'ailleurs extraire quelques belles tirades les glorifiant :
"J'avais tapissé le laboratoire de photographies de femmes occupées aux tâches qui leur sont propres : le ménage, la cuisine, les soins des enfants"
"- Elle continue d'absorber les petits mâles par ses six mille vulves, et de mettre au monde des populations ! l'ablation que vous lui avez fait subir ne semble pas plus la gêner que si vous lui aviez arraché un cheveux
- Je n'en suis pas tellement étonné ! [...] Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !"
"Et la loi de l'espèce les mène par le bout du sexe. Tristan, Roméo sont de simples porte-graine. Ils ont mission de la déposer dans le terrain qui l'attend et qui est toujours le même, qu'il se nomme Iseult ou Juliette. Le reste est littérature."
Sinon c'est juste de la propagande chrétienne, le revirement qui sort de nul part :
"Vouloir changer la condition des hommes, essayer de leur éviter fût-ce le moindre malheur, n'est-ce pas aller contre la volonté divine ? Nous sommes ici-bas pour expier. Les souffrances que nous endurons, nous les avons, personnellement ou collectivement, toutes bien méritées."
Ou alors son abandon après une seule tentative parce que "si je réussis pas c'est que Dieu veut pas".
Bon et d'autres trucs (p.132), l'histoire n'est pas du tout intéressante, les personnages sont nuls, aucun charisme, aucun intérêt, l'auteur est chiant à étaler sa culture de manière vaine, l'histoire d'amour est pourrie, le tout mène à rien...
Oh et le dernier passage où l'auteur explique le paradoxe, c'est à mourir de rire parce que c'est se tirer une balle dans le pied
Le Dîner (2009)
Het diner
Sortie : 5 mai 2011 (France). Roman
livre de Herman Koch
Dagoni a mis 4/10.
Annotation :
OK, alors. Le livre repose sur un principe de retournement de perceptions. Plus le dîner avance, distillant les révélations sur cette famille, plus les personnages perdent leur capital sympathie pour devenir détestable puis exécrables. Au contraire de la seule personne présentée initialement négativement qui en ressort le plus humainement. A ce niveau c'est assez intéressant, mais leurs valeurs sont tellement éloignées de quelque chose d'appréciable que le livre se termine dans la frustration. Comparativement au début, cela semble parfois quelque peu incohérent d'ailleurs, on sent pas mal la main de l'écrivain je trouve. Il s'imagine plus malin qu'il ne l'est au passage (quoique c'est peut-être juste le narrateur/père qui se croit plus intelligent et supérieur, putain je hais tellement ce type). Le style est plat, populaire, avec toutes les nominations de marques agaçantes, descriptions modernes sans intérêt et autres tics inhérents. Par contre ça se lit très vite, j'ai l'impression à ce propos d'être pris au jeu et ça m'agace.
Les Jeunes Filles (1936)
Sortie : 1936 (France). Roman
livre de Henry de Montherlant
Dagoni a mis 7/10.
Annotation :
En faisant abstraction de la misogynie transpirante de Montherlant (bizarrement le libertin et lucide Costals en ressort bien plus sympathique que l'auteur), y a de grandes réflexions et les échanges épistolaires sont assez délectables. Faut dire qu'il écrit sacrément bien le con. Je pige cependant pas toutes les analyses que j'ai pu lire sur ce Costals : je le crois sincère par rapport à sa situation délicate envers Andrée, j'ai pas eu l'impression qu'il se jouait d'elle. Ça ne colle pas avec la lettre qu'il envoie à son ami Armand où il relate sa perception de la demoiselle (qui est une hallucinée faut-dire). Et comme ces échanges avec Andrée occupent la grande partie du bouquin, il ne reste plus beaucoup de place au sadisme. J'ai pas non plus vraiment compris le trip autour de la paysanne mi-religieuse. Solange et sa passivité m' interpellent aussi, c'est peut-être ce qui me motivera à lire la suite.
Les Désarrois de l'éleve Törless (1906)
Die Verwirrungen des Zöglings Törless
Sortie : 1960 (France). Roman
livre de Robert Musil
Dagoni a mis 5/10.
Annotation :
J'ai rien compris à ces personnages. Leur parler semble tellement faux (aussi je déteste quand ils disent des trucs du genre "ce ne sont qu'enfantillages", "les mots ne sont qu'insignifiance"...). L'écriture est d'un pompeux. Un maigre 5 mais p-e que je suis juste trop con pour y voir le portrait avisé d'une fulgurance philosophique ¯\_(ツ)_/¯
Imparfaits, libres et heureux
Pratiques de l'estime de soi
Sortie : 2006 (France). Vie pratique
livre de Christophe André
Dagoni a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Pour être franc, j'ai atteint la majorité des réflexions par moi-même (ça veut pas dire que j'en ai totalement tiré les bénéfices qui leur sont dus) mais c'est bien de les voir par écrit. Et surtout, j'aurais vraiment apprécié connaître le livre plusieurs années auparavant (j'insiste sincèrement sur le vraiment) .
Les Dépossédés (1974)
The Dispossessed: An Ambiguous Utopia
Sortie : 1975 (France). Roman, Science-fiction
livre de Ursula Le Guin
Dagoni le lit actuellement.
Janua Vera (2007)
Récits du vieux royaume
Sortie : avril 2007. Recueil de nouvelles, Fantasy
livre de Jean-Philippe Jaworski
Dagoni a mis 7/10.
Annotation :
Sympa, les nouvelles ne sont pas très fofolles ou originales mais j'ai bien aimé le fil conducteur de l'univers. Et c'est très bien écrit. Ça me donnerait presque envie de lire/regarder GoT.
Monsieur Han (1972)
Hanssi yeondaegi
Sortie : 14 octobre 2010 (France). Roman
livre de Hwang Sok-Yong
Dagoni a mis 8/10.
Annotation :
Pourritures humaines
La Valse aux adieux (1972)
Valčík na rozloučenou
Sortie : 1976 (France). Roman
livre de Milan Kundera
Dagoni a mis 5/10.
Pourquoi les pauvres votent à droite ? (2004)
What’s the Matter With Kansas?
Sortie : janvier 2008 (France). Essai
livre de Thomas Frank
Dagoni a mis 7/10 et a écrit une critique.
Le Fil du rasoir (1944)
The Razor's Edge
Sortie : 1944 (Royaume-Uni). Roman
livre de Somerset Maugham
Dagoni a mis 8/10.
Annotation :
La beauté de l'idéal et de l’honnêteté la plus pure face (pas contre) la superficialité mondaine.
Le Loup des steppes (1927)
Der Steppenwolf
Sortie : 1931 (France). Roman
livre de Hermann Hesse
Dagoni a mis 6/10 et a écrit une critique.
Demande à la poussière (1939)
Ask the Dust
Sortie : 1986 (France). Roman
livre de John Fante
Dagoni a mis 8/10.
Annotation :
Eh bah voilà, c'est du vrai, du chaotique, du sec, l'anti-thèse de l'intellectualisme stérile Hessien quoi. Toutes les dissertations sur l'humanité des cyniques solitaires empruntent une route factice dont découle une erreur primordiale d'appréciation car l'observation ne traverse pas le voile superficiel des êtres en n'abandonnant l'égocentrisme qui embrume l'intime des autres.
Mémoires d'une jeune fille rangée (1958)
Sortie : 1958 (France). Autobiographie & mémoires
livre de Simone de Beauvoir
Dagoni a mis 9/10.
Annotation :
Tant de lucidité et de souvenirs de son enfance, c'est presque effrayant.
Leur patient préféré
17 histoires extraordinaires de psychanalystes
Sortie : 3 février 2016 (France). Récit
livre de Violaine De Montclos
Dagoni a mis 7/10.
L'Univers, les dieux, les hommes (1999)
Récits grecs des origines
Sortie : 29 septembre 1999. Essai, Histoire
livre de Jean-Pierre Vernant
Dagoni a mis 8/10.
Annotation :
La mythologie grecque en quelques pages, ça se lit assez rapidement. Pas vraiment d'analyses, dommage.
Et quelquefois j'ai comme une grande idée (1964)
Sometimes a Great Notion
Sortie : septembre 2013 (France). Roman
livre de Ken Kesey
Dagoni le lit actuellement.
Néanderthal, une autre humanité (2006)
Sortie : 2006 (France). Essai, Histoire
livre de Marylène Patou-Mathis
Dagoni a mis 7/10.
Annotation :
Bon, au final y a presque que des "Peut-être, peut-être pas". On va pas blâmer le manque de certitudes vu la difficulté de la reconstitution historique mais cela donne quand même l'impression de naviguer sur du rien parfois. Permet toutefois de reconsidérer cette humanité éloignée. Cela-dit, je recommande plutôt de lire Les Enfants de la Terre (premier tome) malgré les erreurs historiques et l'évidente prise de liberté du sujet (histoire romancée).
Mensonges sur le divan (1996)
Lying on the Couch
Sortie : octobre 2007 (France). Roman
livre de Irvin Yalom
Dagoni a mis 6/10.
Annotation :
La lecture est assez rapide et agréable si tant est qu'on s'intéresse à la psychanalyse & co. Bon l'auteur a tendance dans ses bouquins à tout centrer (de manière un peu relou) sur le psychothérapeute et sa discipline (obviously vu son domaine). En fait c'est surtout que sa passion et ses fantasmes (son égo ?) y transpirent. Le personnage principal est toujours un psy aux méthodes marginales et efficaces et tout. Ce qui est énervant ici, c'est l'impression de lire ses fantasmes : toutes ces femmes canons qui sont attirées par les psy (matures/vieux, un peu enveloppés on le rappelle). Ou alors elles sont nympho ou "anges", bref l'image des femmes n'y est pas extra on va dire (pour être plus correct, on voit que c'est un homme qui les écrit). Sinon quelques facilités par-ci par là (rendre un personnage antipathique pour que le lecteur se réjouisse de sa punition latente, le coup du poker : le mec prétendument doué au poker mais qui se dévoile bien trop par des tilts, lesquels le psy va mettre en évidence et donc être glorifié pour son skill, alors que c'est le B.A.-BA du poker). La fin est un peu précipitée. Ah oui, ça parle de cul à chaque page.
La Fin de l'homme rouge (2013)
ou le Temps du désenchantement
Vremâ sekond hènd (Konec krasnogo čeloveka)
Sortie : septembre 2013 (France). Récit
livre de Svetlana Alexievitch
Dagoni a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
A quoi ça sert la littérature ? Tisser des personnages et des intrigues pour provoquer de l'émotion, que de superficialité. Philosopher est également un luxe, sonder l'abstrait n'a pas de sens lorsque l'extrême survie - cruelle, injuste, impitoyable - est le gouvernail des jours. Et pourtant le communisme est magnifique, et pourtant le "communisme" est abominable. Et pourtant l'humain porte en lui une beauté transcendante, et pourtant l'humain est la plus abjecte des créatures. Ne reste qu'une certitude, l'âme russe n'est que souffrance.
Anna Karénine (1878)
(Traduction Henri Mongault)
Anna Karenina
Sortie : 1936 (France). Roman
livre de Léon Tolstoï
Dagoni a mis 7/10.
Annotation :
850 pages pour un dernier chapitre moisi, parle d'une déception
Formidable portrait d'une époque et de ses mœurs absurdes, écrit d'une plume réaliste et excellente, mais si peu de substances et de fulgurances...
On espère un personnage féminin fort mais au final cette dernière ne vit que pour un homme, tristesse. A ce propos, le titre du livre est quelque peu mal choisi.