Schwarzy VS Sly.

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Sly est un wannabe acteur qui vivote de petits boulots en petits boulots, griffonnant quelques scripts en attendant la gloire. Rien de tel que de faire de la figuration par-ci par-là, si possible dans des films prestigieux (même sans être crédité), on ne sait jamais.

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Au bout du rouleaux, sans abris et sans thune, Sly est prêt à tout et accepte cette micro production pour 200 dollars. Au moment du carton de "Rocky", les producteurs tenteront de faire chanter la star afin que le film demeure invisible mais celle-ci refusera de payer une somme approchant les 100 000 dollars. On changera la chose en "The Italian Stalion" tout en le vendant comme un film X.

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Figuration toujours.

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Tout droit sorti de son Autriche natale, le bon Schwarzy part à la conquête de l'Amérique, devenant le porte-étendard du culturisme avec le titre de Mr Univers. Rêvant à d'autres défis, il se verrait bien en star de cinéma. Le voici donc en tête d'affiche de ce navet intersidéral que tout le monde veut oublier (lui y compris) sous le pseudonyme de Arnold Strong (payes ta subtilité). Peut-être pas la bonne méthode.

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Encore une obscure bobine qui profitera de la nouvelle notoriété de Sly pour réapparaître tout au long des années, changeant à chaque fois de titre et de montage, allant jusqu'à un improbable "A Man Called Rainbo".

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Pendant que Schwarzy continue la compète et amasse quelques billets grâce à l'immobilier, Sly bouffe toujours ses pompes et continue inlassablement la figuration.

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Sly en loubard chez Woody Allen, ça vaut son pesant de cacahuètes mais ça paie difficilement le loyer.

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Figuration non-créditée pour Sly, encore une fois.

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Idem.

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Ayant appris de ses erreurs, Schwarzy décide de se faire un peu d'oseille et un carnet d'adresse, enchaînant compétitions, fructifications immobilières et bain de foule au milieu du gratin californien. On y va cette fois petit et on se paie une petite figuration moustachue chez Altman.

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Recalé pour apparaître en figurant au mariage du mythique "Parrain" sous le prétexte de "ne pas faire assez italo-américain", Sly se console avec un rôle cette fois plus consistant.

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Passage obligé par la case Roger Corman pour Sly avec ce petit film culte qui n'hésitera pas, encore une fois, à se servir de la notoriété de la star pour réapparaître sous différents visuels mettant bien en valeur la participation de Rocky, quand bien même le haut de l'affiche était tenu par David Carradine.

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Retour à la case figuration pour ce pauvre Sly, rendu à vendre son toutou adoré qu'il récupèrera après le succès de "Rocky".

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Petit film dans lequel Sly aura l'occasion d'écrire quelques dialogues et qui aura une relation conflictuel avec un Richard Gere finalement remplacé par Perry King.

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Micro rôle pour Sly, encore et toujours. Patience, la gloire est proche.

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Sly vient faire un tout petit coucou chez Paul Bartel, réalisateur de "Death Race 2000" pour Roger Corman, en compagnie d'autres poulains de l'écurie tels Martin Scorsese ou Joe Dante.

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Bientôt père, Sly se dit qu'il est temps de se bouger sérieusement les miches et de s'imposer à Hollywood. S'inspirant du combat opposant l'immense Muhammad Ali et l'outsider Chuck Wepner (qui intentera un procès à Sly pour utilisation non-consentie de son parcours), il sortira tout ce qu'il a dans la tripes et fera le tour des studios afin de vendre son script. Alors qu'on ira jusqu'à faire monter les prix pour son scénario, Sly préfèrera accepter un salaire minimum afin de jouer ce rôle qui lui est si cher, là où les producteurs auraient préféré une star comme James Caan et Robert Redford. La suite, on la connaît. Pour un budget d'à peine 1 000 000 de dollars, le film en rapportera 225 à travers le monde, cumulera les nominations et les récompenses et lancera définitivement la carrière de Sly. Une étoile est née.

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Le cinéma, c'est bien (même si ça n'a pas encore donné grand chose) mais en attendant que son Golden Globe n'arrive (bientôt, bientôt), Schwarzy tient à garder la forme et surtout, à conserver son titre de plus beaux biceps de l'univers (même si on a pas trop cherché sur les planètes alentours). D'où ce documentaire à sa gloire, parfaite vitrine pour la future star et pour le culturisme, qui deviendra au fil des ans un véritable petit classique pour les fans. Et au passage, une pièce importante pour mieux cerner la machine autrichienne et sa façon de fonctionner.

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Pendant que Sly accède à la gloire et à la reconnaissance, notre petit Schwarzy obtient au même moment le Golden Globe du meilleur espoir masculin, faisant savoir à Hollywood qu'il faudra désormais compter sur lui. C'est également le début des hostilités entre Arnie et Sly, ce dernier voyant d'un mauvais oeil ce chêne au sourire carnassier empiéter sur ses plates-bandes.

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Fort du carton de "Rocky", Sly se voit offrir l'infime privilège de passer à la mise en scène tout en interprétant le premier rôle d'un de ses propres scripts tiré d'un roman. Malheureusement, Universal le poussera à couper dans son montage et le film ne fera qu'un score modeste au box-office, avant de sombrer dans un oubli poli.

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Sly trouve également l'occasion d'interpréter un rôle fort inspiré par le célèbre Jimmy Hoffa, tournant sous la direction de Norman Jewison et retouchant au passage le script de Joe Eszterhas, le futur scénariste de "Basic Instinct". Le film rapportera plus de 20 millions de dollars pour un budget de huit.

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Business is business, les producteurs ne tardent pas à encourager Sly a reprendre les gants, ce que ce dernier accepte à condition de pouvoir le mettre en scène. D'abord réticents suite à l'échec de "Paradise Alley", Chartoff et Winkler offrent finalement le poste à Sly, John Avildsen ayant décliné l'offre, trop occupé ailleurs. En plus d'être un complément parfait à l'original, allant même jusqu'à capter un match final d'une nervosité surprenante, "Rocky II" engrangera plus de 200 000 000 de dollars.

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Son Golden Globe du meilleur espoir sous la poche, Schwarzy s'en va donner la réplique au grand Kirk Douglas en personne. Malheureusement, ça sera pour les besoins d'une parodie que tout le monde a oublié depuis. Diable, encore raté !

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Petite apparition dans cette comédie anecdotique qui n'aura pas convaincu grand monde à l'époque. La gloire tarde pour notre bon Schwarzy.

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Vu que sa carrière au cinéma patine dans la semoule, Schwarzy continue la compète pour le statut de Mr Olympia. Un court documentaire qui n'aura pas le même retentissement que "Pumping Iron", loin de là.

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Tentant d'échapper à l'aura pesante de "Rocky", Sly accepte le premier rôle d'un polar conçu à la base comme le troisième volet de "French Connection" mais qui changera d'orientation suite au refus de Gene Hackman de reprendre son rôle. Après le départ du metteur en scène Gary Nelson, Sly prendra les commandes le temps d'une séquence avant que Bruce Malmuth ne vienne reprendre les choses en main. Remonté par Stallone et amputé de séquences jugés trop violentes et anxiogènes, le film sortira un an après le clap de fin et empochera près de vingt millions de dollars pour un budget de cinq millions.