Septembre-décembre 2016 / Films vus

Annotation :

Vu le 17/09/16.
Film en latence du début à la fin. Belle ambiance, mais scénario convenu. Pas d'enjeu, en fait, dans cette relation d'amour ancestrale notamment. Sur le même thème, j'ai préféré "Thirst".
Tilda Swinton, en revanche, est la Lune qui éclaire la nuit. Tom Hiddleston n'est pas très crédible en ado émo millénaire.

Annotation :

Vu le 17/09/2016.
Petit feelgood movie dans le fond sans grande prétention. Beaux paysages (Islande, Groenland, Everest), Ben Stiller plutôt touchant.
Dommage que ça n'aille pas au bout dans l'extraordinaire des "vies rêvées" (3 ou 4 tout au plus), dans celui de ses vies réelles (voyages, vite fait un hélico et un requin...), dans l'histoire d'amour...

Annotation :

Vu le 19/09/2016.
De jeunes "terroristes" s'organisent pour faire exploser Paris. C'est magnifiquement monté, tendu, dramaturgiquement ficelé. Techniquement parfait, même si c'est fait avec les mauvaises intentions parce que Bonello nous prend vraiment pour des cons quand on l'écoute parler.
Magnifique scène d'ouverture, jeunes qui marchent, visages fermés et décidés, métro, gens du quotidien. Scène de chant "My way" très touchante.
Mais pourquoi ?! Qui sont-ils, pourquoi faire ça, pourquoi ne pas l'expliquer, pourquoi ces choix dramaturgiques, pourquoi cette froideur ? On comprend pas. Il faut projeter son imaginaire, rêver l'interprétation dont on ne nous donne aucune clé, problématique dans le cas d'un film qui aborde un sujet aussi brûlant. Ce film ne fait aucun choix. Il recule devant lui-même.

Annotation :

Vu le 22/09/2016.
Un film touchant, Joaquin Phoenix très crédible dans le rôle monoexpressif de l'homme qui tente de sortir la tête de l'eau. Le rôle de l'IA est complètement surréaliste en terme de SF basique, son intelligence monte brutalement d'un coup sans aucune nuance, on lui attribue toutes les caractéristiques humaines en oubliant de lui en conférer des robotiques.
Je m'attendais pas à un film aussi niais, par ailleurs. On ne compte plus le nombre de flash-back du temps béni où il et elle étaient encore ensemble, ah, soupir. Mais quand on est en pleine rupture comme moi, c'est typiquement le genre de films où sans aucune objectivité on fait ah soupir aussi.

Annotation :

Vu le 26/09/2016 (?).
L'un des films qu'on te survend sur les réseaux, dont on entend des répliques ici et là, le film que tout le monde a vu sauf toi, alors tu t'y mets en te disant que c'est pour la beauté de la culture.
Et puis finalement, c'est une oeuvre grotesque, vulgaire, qui se targue peut-être de vouloir se moquer d'un type de lascars qui est finalement mis en avant par, je sais pas, la place misérable de la femme dans le film, l'apologie de la punchline accordée aux têtes brûlées...
Florence Foresti m'a fait un peu rire dans le rôle du flic raciste. Les autres, même François Damiens que j'avais hâte de retrouver, m'ont juste fait froncer les sourcils de "sérieux, tu fais ça, toi ?". Ca surjoue, ça fait exprès, c'est trop trop, du coup c'est raté.
Pas un film pour moi.

Annotation :

Vu le 01/10/16.
Alors j'avais envie de passer un samedi aprem entre copines à regarder un film avec plein de gens nus pour glousser comme une adolescente.
Finalement, Kaboom se vend comme un film teenage avec des acteurs beaucoup trop vieux pour paraître 18 ans, des personnages clichés auxquels on n'a aucune raison de s'attacher, des histoires personnelles complètement rebattues qui rentrent par une oreille et sortent de l'autre (le jeune homo qui tombe amoureux de son pote hétéro, la jeune nympho qui se tape tout le lycée et se spécialise dans la fuite post-coïtale...), et puis le cul, central mais avorté.

Un film teenage qui vrille sans aucune raison dans le thriller/film fantastique avec un décalage d'univers pas du tout assumé.
On comprend rien, on nous balance la pseudo explication de ce suspense inutile en une minute chrono avec des éléments hyper complexes dont rien jusque là ne nous laissait soupçonner l'existence : attends, quoi ?! Photocopie du sommaire de "Les clichés de la SF".

Les lumières sont moches, les acteurs mauvais, le scénario invraisemblable, la fin bâclée : aucun intérêt.

Annotation :

Vu le 08/10/2016.
Grande finesse des mouvements de caméras et des cadrages. Quelques sursauts scénaristiques qui densifient l'étrangeté de l'ambiance, c'est un film avec des jeunes dans une situation horrifique, mais sans le côté teenage insouciant et cliché insupportable dans la plupart des films d'horreur du style. C'est pas narratif, ni littéral, même si la métaphore "prévention sexuelle" peut paraître obvious, voire lourdingue, j'ai trouvé que ça ne s'embarrassait pas de morale, du coup ça marche.
Je retiens particulièrement les scènes d'intérieur, dans le huit clos de la maison, notamment celle où l'homme très grand surgit derrière l'un des jeunes potes du personnage principal.
Belle scène finale crépusculaire, ça pèse, tout le temps, insidieusement, ça fait du bien un film d'horreur subtil qui utilise le cinéma dans tous ses possibles, et pas juste au moyen d'hectolitres de sang ou de montage jumpscare.

Annotation :

Vu le 08/10/2016.
Oh la la, quelle tristesse, dans ce film. Dès les premières minutes, et sans répit jusqu'à la fin, ça fait mal. Les acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs, même si Léonardo Dicaprio interprète pour la énième fois un salaud désespéré pour le coup pas très nuancé par rapport aux autres.
Comment se réaliser, s'épanouir, se ressembler, être proche de soi, de ses rêves, de ses besoins, au sein du couple ? L'abnégation peut-elle être un choix heureux ? Jusqu'à quel point accepte-t-on consciemment de se mentir, de se sacrifier, au profit de la stabilité et de l'image du bonheur ?

Annotation :

Vu le 09/10/2016.
J'ai trois ans de retard, mais ça y est, je l'ai enfin vu.
Adèle, Adèle, Adèle. C'est elle qui porte l'intégralité des points que j'accorde à ce film. Je comprends pourquoi Kechiche a été fasciné par cette femme, elle est extraordinairement belle, touchante, naturelle et vivante, c'est rarissime de voir autant d'humanité au cinéma.
Léa Seydoux est comme à son habitude parfaitement insupportable, elle joue mal, les dialogues avec elle sont mal écrits - ou improvisés et complètement ratés, et non seulement sa partie de l'univers est cliché à mourir, mais en plus les références culturelles citées sont pauvres et superficielles, ce qui rend le tout incrédible au possible. Léa Seydoux a quand même des répliques du genre : "Non mais attends, tu peux pas dire que Klimt c'est fleuri, c'est plutôt... enfin, ça sert à rien de parler de ça avec toi." Ah, ouais, ok.
Les scènes de sexe dont on a fait tant de cas dans la presse à la sortie du film me laissent plutôt perplexes, ça me paraît fort être du sexe lesbien filmé à travers le prisme du fantasme basique du mâle hétéro (allez les fessées, allez le tribadisme...).
Bref. Le film en soi est vraiment pas terrible, tous les personnages étant au pire excessivement agaçants, au mieux totalement insignifiants, hormis Adèle, que je suis ravie d'avoir découverte, et qui m'a malgré tout le reste captivée pendant trois heures.

Annotation :

Vu le 09/10/2016.
BEAU.

Annotation :

Vu le 04/11/2016.
Agréable de voir Henry Fonda jeune, pas encore trop monoexpressif, et avec une belle intensité juvénile de présence, de regard. Un film sur les dérives du capitalisme, sur l'exil, l'exclusion, l'immigration, le chez-soi, l'attachement à ses racines et à sa terre, la cruauté des hommes entre eux, la valeur des liens familiaux. Un peu factuel dans la narration (succession d'événements, dialogues plutôt courts, beaucoup de personnages mais très peu de développement de leurs caractères et de leur parcours personnels...). Très belles images, et très beau noir et blanc.
Je retiens particulièrement cette image de la famille réunie sur le même plan, avec leur maison en arrière-plan, regardant tous dans la direction de la voiture du propriétaire terrien. Le plan du début, aussi, et tous ceux en général avec Henry Fonda seul dans le paysage.
Pensée en tout cas pour les migrants d'aujourd'hui, et pour les migrants de toujours, ou comment l'art et l'histoire peuvent servir sans cesse à rappeler que l'humanité tourne en boucle.

Annotation :

Vu le 11/11/2016/
Voir critique.

Annotation :

Vu le 13/11/2016.

Voir critique.

Annotation :

Vu le 19/11/2016.
Un documentaire très touchant sur un collectif citoyen s'étant rassemblé pour lutter solidairement contre les banques qui précipitent les habitants dans la ruine, provoquent l'expulsion de leurs appartements, entretiennent la dette de chacun.
Des visages, de vraies personnes, au-delà des chiffres et des pourcentages qui n'apparaissent jamais dans le film. On n'y voit que des témoignages, soit par le biais d'interviews, soit au micro lors des assemblées. On y voit le parcours de personnes qui arrivent sans aucune perspective d'amélioration, au bord du gouffre, et qui repartent avec des solutions, des événements positifs, de l'espoir, du soutien.
Ou comment de la misère naît la plus sincère et humaine fraternité.
On entrevoit également que face au système et ses dérives, le collectif peut avoir du poids et renverser la tendance. De la même manière que des documentaires comme "Merci patron", "Afectados" montre que tout est possible, et que la résignation n'est pas permise ni pertinente quand on sait que les luttes peuvent porter leurs fruits.

Annotation :

Vu le 29/11/2016.
Bon...

Annotation :

Vu le 30/12/2016.
On voit rien, on comprend pas comment c'est filmé, on se fiche complètement des personnages, l'intrigue est incohérente et à peine expliquée sur les dernières minutes. Bâclé.