SF : à lire

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Critiqué.

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Je n'aime pas les films d'aventures. En Science-fiction, j'ai toujours préféré l'Anticipation au Space Opera façon Star Wars. La lecture de Jules Verne dans cette rétrospective ne m'attirait guère. Et pourtant, au fil des chapitres, mon intérêt grandissait, je me laissais prendre au jeu de la curiosité et des découvertes, comme les personnages principaux, je me suis demandé ce qui allait arriver les pages suivantes. Alors sans doute qu'aujourd'hui, les avancées scientifiques mettraient à mal la plupart des événements ayant lieus dans ces 250 pages – moi-même ayant eu du mal à suspendre mon incrédulité lors de la scène où le radeau des protagonistes se laisse monter hors du volcan par la lave par exemple – mais n'étant pas scientifique, je passe sur beaucoup, je finis même par croire aux théories d'époque, mon scepticisme laissant place à la rêverie infantile, la même qu'ont du vivre ses lecteurs lors de ce long voyage sur les terres islandaises, un dépaysement intérieur comme extérieur, des découvertes et des rencontres étonnantes faites dans ces dédales de couloirs et de pentes, ces frissons claustro-phobiques, maritimes et brûlants, cet étonnement partagé et constant qui ont fait de « Voyage au Centre de la Terre » un classique de l'extraordinaire.

(A lire aussi : De la Terre à La Lune)

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Chroniqué

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Ça commence par l'énumération de tout ce que l'humanité a loupé comme son et image à cause de l'arrivée tardive de l'invention du phonographe et de la photographie, et de ces inventeurs qui ont loupé le coche. Très vite, on passe à ce personnage de Lord, amoureux d'une femme dont l'intelligence, malheureusement, ne lui convient pas. Pour passer au délirium d'Edison, et de l'auteur, sur les femmes qui ne seraient que vils tentatrices, se servant du maquillage pour nous tromper. A partir de là, l’œuvre s'enfonce dans une description faussement complexe (pour "sonner scientifique") de la créature, et malgré encore quelques réflexions intéressantes sur l'Amour, j'avoue m'être arrêté une centaine de pages avant la fin.

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Bon, celui-là, même s'il a inventé tout un imaginaire, il n'a pas grand chose à foutre là. On est plus ici dans l'ordre du fantastique, avec une poudre magique qui fait survenir la part sombre du Dr Jekyll. De plus, quand on sait que les deux sont la même personne, il ne reste plus grand chose au court roman, si ce n'est quelques passages qui arrivent, encore aujourd'hui, à provoquer quelques frissons.

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Malgré que ce soit finement écrit, on a du mal à imaginer la morphologie de cette nouvelle race d'ET, les descriptions le long des premiers chapitres restent obtus. La partie d'observation des Xiphéhuz est sans doute la plus intéressante, moins de style, plus simple à lire, avec cette envie de raconter un nouveau mode de vie (communication, reproduction...) malheureusement encore plus écourté que le dernier Avatar vu que nous sommes ici au format nouvelle. La partie guerrière n'est pas non plus sans intérêt, avec son aspect stratégique pourtant simpliste. Mais la conclusion laisse de marbre malgré son cynisme, jamais n'ayant été question de cohabitation avant ces dernières lignes.

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Ce qui passionne le plus dans ce classique d'H.G Wells, ce sont les débats, sur la possibilité ou non du voyage dans les temps, qu'énoncent les différents protagonistes dans les premiers chapitres ; des débats que nous avons tous eu par la suite en notant par exemple les différents paradoxes et incohérences de nos films préférés de voyage dans le temps.
La suite, la mise en pratique, même si la curiosité de l'aventure nous tient, est un peu plus déceptif, le monde des Eloïs et des Morlocks, par leur désolation est donc aussi pauvre en imagination. Nous avons aujourd'hui du mal à éprouver autant de frissons sur leurs descriptions et le danger qu'ils représentent. Cet aspect de la dégression que nous aurions subi offre peut-être ainsi les prémisses d'une dystopie qui se cherche encore.
Puis le voyage reprend ainsi que notre curiosité et les dernières visions d'apocalypse surprennent plus qu'elles n'enchantent... qu'est-ce que c'est que cette histoire de crabes et de poulpes géants ? Quand tout un imaginaire restait encore à inventer...

(A lire aussi : La guerre des Mondes)

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Je n'ai pas lu l’œuvre dont "Le Docteur Lerne" est inspirée mais sans doute que "L'île du Dr Moreau" doit en être inférieure. Déjà au niveau du style (je ne sais pas si ça dépend des traductions mais je n'ai jamais trouvé Wells ayant de grands propensions littéraires, bien que bon conteur, il va à l'essentiel et à la science), Maurice Renard sait écrire et il le démontre; parfois un peu trop. Il dépasse vite le sujet de l'original (heureusement car les premières pages, sachant d'emblée la thématique, peuvent paraître longue) pour entrer dans un triangle amoureux angoissant, avec de beaux retournements, où la folie du fameux "savant-fou" n'a plus de limite, et où sans s'inquiéter du scientifique, on finit par réfléchir le métaphysique.
Des réalisateurs comme Carpenter ou Cronenberg n'auraient pas renié certaines séquences, d'autres sont emprunts de poésie (des passages sur la nostalgie), ce roman laisse un drôle de sentiment amère à la fin de sa lecture, avec cet éternel question ; jusqu'où peut-on aller par Amour. Car si ce sentiment censé noble conduit à telle folie, nous pouvons compte sur peu de choses quand à l'avenir des recherches scientifiques.

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(Lu après le Covid, ne m'a pas laissé un grand souvenir)

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Des belles images poétiques de fin du monde, de derniers espoirs, de frissons cosmiques, perdues dans trop de descriptifs de terres arides, de sous-sols graveleux, de machines de mauvais augures et de - plus intéressants - ferromagnétaux... Puis écrire sur une terre où il ne reste plus d'eau et les gens s'euthanasient parle beaucoup à notre époque qui voit ses premières sécheresses et "suicides assistés"...

Comme pour la "Machine à Explorer le Temps" (sans les créatures idiotes), une dernière vision frissonnante que je retransmet ici :

"Puis, la planète laissa prospérer l’homme : son règne fut le plus féroce, le plus puissant – et le dernier. Il fut le destructeur prodigieux de la vie. Les forêts moururent et leurs hôtes sans nombre, toute bête fut exterminée ou avilie. Et il y eut un temps où les énergies subtiles et les minéraux obscurs semblèrent eux-mêmes esclaves ; le vainqueur capta jusqu’à la force mystérieuse qui a assemblé les atomes.

– Cette frénésie même annonçait la mort de la terre…, la mort de la terre pour notre Règne ! murmura doucement Targ.

Un frisson secoua sa douleur. Il songea que ce qui subsistait encore de sa chair s’était transmis, sans arrêt, depuis les origines. Quelque chose qui avait vécu dans la mer primitive, sur les limons naissants, dans les marécages, dans les forets, au sein des savanes, et parmi les cités innombrables de l’homme, ne s’était jamais interrompue jusqu’à lui… Et voilà ! Il était le seul homme qui palpitât sur la face, redevenue immense, de la terre !…"

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("La Ceinture Empoisonnée" m'intrigue aussi)

Dans la catégorie "Je ferai n'importe quoi pour prouver mon Amour", nous avons ici celle du journaliste qui va suivre scientifiques et chasseurs iconoclastes à la recherche de ce monde perdu, qui inspirera plus "King Kong" que "Jurassic Park" (et un peu "Seul au Monde" pour sa fin même), puisqu'au final, si y a des dinosaures dans le parc à dinosaures, l'auteur s'intéresse surtout à une bande de grands singes primaires qui s'en prennent à nos aventuriers. Alors pour l'époque, ça devait sans doute être un grand roman, où l'on découvre pour la première fois ce genre de créatures mais je suis comme mes contemporains un spectateur blasé, qui ait vu toutes les adaptations, et donc ici, on perd un peu le goût de l'aventure et de la lecture.
Quelques loufoqueries scientifiques (pour justifier le côté SF) et une petite guerre ravivera un peu la passion mais c'est peut-être effectivement un livre qu'il est bien de classer dans "Jeunesse", à découvrir avant les œuvres qui s'en inspireront.

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Si la critique faite au "patriarcat" sonne toujours aussi juste (posséder sa compagne, viol etc...), bien que déphasée sur de nombreux faits aujourd'hui (preuve d'une grosse évolution ; le comportement conquérant des trois protagonistes mâles prête à sourire), la société matriarcale promue par ce livre en contre-point peut laisser songeuse, même pour les féministes... Mais a le mérite de poser d'autres questions : - sur le droit de propriété d'un enfant, qui nous semble pourtant acquis (même si le capitalisme n'hésiterait pas à nous l'enlever je pense...)
- sur ce qu'est la féminité et ce qui nous attire chez la femme, sur le sexe
- sur notre éducation (ici, inspirée des premières tentatives de Montessori...)
J'en oublie, j'aurais du lister pendant lecture...
Le reste est englobé dans un récit façon "Le Monde Perdu", avec malheureusement tout aussi peu de style.

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Tout ce qui fait la dystopie était donc déjà là en 1920. Une dictature, un personnage principal qui n'y voit que « Le Meilleur des Mondes », l'Amour qui vient casser la raison, la découverte honteuse de la liberté, un réseau de résistance, la lutte pour la chute d'un système, une fin douce-amère... Zamiatine réussit à manier des métaphores qui frappent de justesse pour décrire sa société, noir miroir d'un communisme où le peuple devient rigide, mathématique, machine. Mais quand le récit se veut plus narratif, le personnage finit malheureusement par nous perdre au milieu de ces symboles...

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(En attente d'une édition abordable)

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(En attente d'une édition abordable)

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(En attente d'une édition abordable)

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(Si aimé, lire "Cristal qui Songe"

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(+ Niourk si j'aime bien)

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(Si j'aime : Starship Troopers et sur La Le