Surf Music : albums essentiels et perles
La surf music est un de mes genres de coeur que j'aime d'un amour très tendre (ça fait d'ailleurs quelques années que je sors mes propres albums, chaque Halloween, sous le nom de Jay Poisön & The Bat People *instant promo*).
J'avais encore jamais abordé ça sur SensCritique je me rends ...
37 albums
créée il y a plus d’un an · modifiée il y a 4 moisSurfers’ Choice (1962)
Sortie : 1962 (France). Rock, Surf
Album de Dick and His Del‐Tones Dale
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Commençons donc par le tout premier, la naissance du genre. Let's go Trippin' est la naissance officielle du style, qui explosera après avec le fameux Misirlou. Beaucoup de tubes essentiels sur l'album, de Surf Beat à Shake 'n' Stomp. Après c'est peut être pas mon préféré, je trouve Let's go trippin' assez moyen malgré son importance historique, et Dick n'a pas encore musiciens et matériel digne de son intensité. Mais je pinaille, c'est un excellent album quand même, tout à fait essentiel.
Volcanic Action (2001)
Sortie : 2001 (France).
Album de The Bel-Airs
MonsieurHache a mis 6/10.
Annotation :
1962, pas 2001
Un essentiel des débuts du surf, les Bel-Airs clament que leur classique Mr Moto est le premier single de surf, sorti avant le Let's Go Trippin de Dick Dale (discutable). Mais tout est là : le rythme de batterie caractéristiques, les codes, l'influence latine.
Enregistré par des gamins d'à peine 16 ans qui venaient tout juste d'apprendre à se servir de leurs instruments, Volcanic Action c'est à prendre comme un prototype de tout ce qui arrivera derrière. Pas forcément le haut du panier, mais avec un intêret certain.
Le groupe splittera en 63 et ses musiciens se diviseront en deux groupes : Eddie & The Showmen autour du guitariste Eddie Bertrand, et The Challengers autour de la section rythmique menée par les batteurs Dick Dodd et Richard Delvy.
Ironiquement, la scission a été provoquée par le fait qu'Eddie Bertrand voulait utiliser de la reverb pour suivre les évolutions de Dick Dale, là où le reste du groupe refusait... Mais tous finiront par noyer leurs guitares dans la reverb l'année d'après.
Checkered Flag (1963)
Sortie : 1963 (France). Surf, Rock
Album de Dick and His Del‐Tones Dale
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Oui bon forcément il va revenir beaucoup. Dale a sorti ENORMEMENT de choses à cette époque mais celui là est notable car il kickstarte plus ou moins un sous-genre de la surf, le Hot Rod Rock, qui remplace le thème surf par une ambiance plus drag racing, hot-rods et cadillacs, autre passe-temps très prisé des gamins californiens de l'époque. Dale commence à se trouver sur ceux là, et ça donnera quelques un de ses titres les plus remarquables comme The Wedge.
(Rien à voir, je suis allé sur la vraie plage d'Orange County qui donne son nom à The Wedge, en écoutant le titre bien sûr, et bah c'était un expérience quasi mystique tellement le titre colle !)
Squad Car (1996)
Sortie : 8 octobre 1996 (France).
Album de Eddie & The Showmen
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
1963, pas 1996
Je sais pas pourquoi j'ai mis autant de temps à vraiment apprécier Eddie & The Showmen, même si j'adorais leur Squad Car.
Eddie & The Showmen est le groupe d'Eddie Bertrand, issu des Bel-Airs, et contrairement à ses ancien comparses, quitte le rock instrumental pour un virage 100% surf bien plus ancrée chez Dick Dale que les Ventures. Et bordel que ça fonctionne ! Outre le sauvage Squad Car, un peu son Misirlou à lui, on a une avalanche de compos qui mettent beaucoup de ses contemporains à l'amende.
Fortement recommandé juste pour Squad Car.
Surfin’ With the Astronauts (1963)
Sortie : juin 1963 (France). Surf, Rock
Album de The Astronauts
MonsieurHache a mis 9/10.
Annotation :
Un autre essentiel avec sa dose de tubes, pas mon préféré de leur discographie ceci dit. Mais The Astronauts c'est un essentiel, je crois que peu de groupes de cette époque maniaient les nuances à ce point : les Astronautes peuvent passer de rock un peu gentil à la Ventures à l'intensité d'un Dick Dale en forme ou d'un Fender IV en l'espace d'un morceau ; c'est aussi capricieux et surprenant que l'océan. Leur titre Baja, devenu un standard, est un bon exemple.
Ceci dit, plutôt que cet album je recommande la compilation japonaise Movin', avec une tracklist bien mieux maitrisée qui contient notamment certains de leurs plus énormes titres comme Hot Doggin' ou Pyramid stomp et qui montre un visage beaucoup plus sauvage du groupe, et je les trouve bien meilleur dans cet exercice là.
Pipeline (1963)
Sortie : 1963 (France).
Album de The Chantays
MonsieurHache a mis 9/10.
Annotation :
L'un des plus gros pavés du genre après Dick Dale. Le titre éponyme est un des plus gros essentiels du genre, un immanquable absolu. Et aussi un des albums qui a le mieux vieilli de cette époque !
Surf Rider! (1963)
Sortie : 1963 (France). Rock, Surf
Album de The Lively Ones
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Un autre essentiel absolu, re-découvert dans les 90's suite à la présence de l'immense Surf Rider en clôture de Pulp Fiction (quasi seul responsable du revival surf des 90's). Surf Rider le titre est d'ailleurs à la base écrit par et pour les Ventures dans leur période surf, mais qui sera immortalisé en premier par les Lively Ones. Pas mal de reprises de Dick Dale là aussi, avec une belle version de Misirlou.
The Surfaris Play (1963)
Sortie : 1963 (France).
Album de The Surfaris
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Pareil, là c'est un ENORME morceau de la culture musicale populaire, c'est là dessus que The Surfaris ponds ses Surfer Joe mais surtout WIPE OUT, probablement le titre de surf le plus connu derrière Misirlou. Le reste de l'album est composé de beaucoup de reprises des standards du moment, de Movin' (renommé Bat Man) à Misirlou en passant par une des premières reprises de Link Wray avec une version surfisée de Jack The Ripper ma foi pas dégueulasse.
Big Surf (1994)
Sortie : 1994 (France).
Album de The Sentinals
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
1963, pas 1994
L'une des origines les plus évidentes de la surf music, marque indélébile de ses origines californiennes, c'est la musique latino-américaine basée sur la guitare. Randy Holden disait que la surf c'est juste de la guitare latine avec un gros son.
C'est chez The Sentinals que c'est le plus évident, avec leur titre Latinia qui est devenu un des gros standards de la surf avec le temps. La majorité de l'album reste de la surf standard avec ses reprises, mais dès que ça s'aventure dans la compo, l'influence latine prends le pas sur tout : le surf beat laisse la place à des rythmiques latines fortes en roulement presque tribaux, la guitare devient tour à tour mariachi et surf. Un groupe hyper important.
Bustin’ Surfboards (1963)
Sortie : 1963 (France).
Album de The Tornadoes
MonsieurHache a mis 6/10.
Annotation :
Un classique aussi, personellement je ne suis pas ultra fan, je les trouve un peu trop standards pour l'époque, mais il y a quelque perles dessus.
Surfing (1963)
Sortie : avril 1963 (France).
Album de The Ventures
MonsieurHache a mis 7/10.
Annotation :
Immense monument du rock, c'est très difficile de dissocier les Ventures de tout rock instrumental tant ils ont été un de ses principaux représentants et innovateurs. Et bien qu'ils n'aient jamais été un groupe de surf music, leurs contributions aux genre sont indéniables.
Par contre, profitant de l'explosion du genre, ils ont bel et bien sorti un album purement surf, un peu comme preuve que les darons, c'est eux. Là où on leur préféra un Ventures In Space ou le Live In Japan '65, il reste que c'est un excellent album où les Ventures prouvent leur aise chez leurs cousins surfers. Leur version de Pipeline est limite supérieure à l'originale ; le Surf Rider écrit pour eux mais d'abord enregistré par les Lively Ones prend du coup encore plus de sens dans les doigts de Nokie Edwards, et les pistes quasi atmosphériques annoncent presque leurs expérimentations de In Space.
Pas forcément un essentiel, ni de la surf ni des Ventures, mais si vous vous intéressez au genre c'est vraiment un très très bon passage.
Randy Holden: Early Works '64-'66 (1997)
Sortie : 15 mars 1997 (France). Surf, Rock
Compilation de The Sons of Adam et Fender IV
MonsieurHache a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Compilation des deux groupes de l'époque tenus par l'incroyable Randy Holden, qu'on connait beaucoup mieux pour son travail dans le psychédélique notamment chez Blue Cheer. Holden a commencé dans la surf music à la bonne époque, était un pur produit de la culture surf / marine californienne (le bougre a habité sur un bateau la majeure partie de sa vie). Et bien c'est simple : la partie Fender IV est juste LE MEILLEUR TRUC de la surf de cette époque. J'exagère même pas : en six titres, Randy couche toute la scène contemporaine sur tous les points, du son à la technique aux compos, offrant notamment au style le standard Mar Gaya (un chant traditionnel marin d'après Holden). C'est incroyable en soi, mais je vous conseille vivement de vous le réserver et de l'écouter après vous être fait les classiques, ça vous mettra une baffe encore plus grosse.
Surfers' Pajama Party (Live) (1963)
Sortie : 1963 (France).
Live de The Centurions
MonsieurHache a mis 9/10.
Annotation :
Immense bordel que de sortir et de référencer ce disque. The Centurians, aussi appelés The Centurions pour des raisons commerciales, est un groupe issu de la région d'Orange County, pur produit de la culture californienne des 60's. Cet unique album sorti à l'époque est un enfer de référencement : sorti deux fois sous leurs deux noms différents, le label a réussi l'exploit de se tromper DEUX FOIS de titre et de pochette d'album. Cet album des Centurions n'est absolument pas un live et n'a pas du tout été enregistré sur le campus de l'UCLA : c'est un pur album studio, et titre et pochette sont en vérité ceux d'un album de Bruce Johnston qui était produit par le même label. Une absurdité rare.
Mais heureusement pour nous, ce bordel n'a pas réussi à faire tomber le groupe dans l'oubli. The Centurians est un des groupes les plus remarquables de cette scène californienne originale. Ayant dans leurs rangs deux saxophonistes, le groupe s'accorde un ton plus grave pour leur faciliter la vie... Ce qui a pour effet de donner à leur son une couleur bien plus sombre, plus atmosphérique, dans une démarche qui rappelle pas mal ce que pouvait faire Randy Holden dans Fender IV au même moment.
Massivement re-découvert par l'inclusion de leurs titres Bullwinkle Part II et Comanche dans Pulp Fictions, les Centurians (ou Centurions selon ce que vous trouverez) méritent cepandant qu'on s'y attarde beaucoup plus, leurs versions d'Intoxica ou Church Key sont parmi les meilleurs titres du genre.
Personnellement, c'est un des groupes que je retiens le plus avec Fender IV de la première vague de surf music.
Surfbeat (1963)
Sortie : 1963 (France).
Album de The Challengers
MonsieurHache a mis 7/10.
Annotation :
Les Challengers, c'est la partie des Bel-Airs qui n'a pas suivi Eddie Bertrand et qui, s'ils n'ont jamais été des compositeurs prolifiques, étaient néanmoins parmi les meilleurs interprètes de la surf. Enregistré en trois heures alors qu'ils avaient à peine la majorité, Surfbeat est une collection de reprises de tous les standards instrumentaux qui ont mené à la création de la surf music, et ce fut à l'époque un des albums les plus vendus & populaires du style, contribuant massivement à son expansion. Y'a tout : Latinia (très très belle version d'ailleurs), Miserlou, Surf Beat, Let's go Trippin... Dans des interprétations d'une propreté presque trop gentille, mais diablement accessible et efficace.
Préférant le visage un peu plus sauvage de la surf, c'est pas vraiment un de mes albums de chevets, mais si vous commencez le genre c'est un des meilleurs résumés. Le reste de leur discographie est du même bois, c'est parfaitement exécuté.
It’s Monster Surfing Time / Come Surf With Me (1995)
Sortie : 1995 (France).
Compilation de Deadly Ones et Aki Aleong & The Nobles
MonsieurHache a mis 6/10.
Annotation :
BIzarre compilation, je ne parle que de la partie The Deadly Ones. Pas forcément un essentiel même si c'est très bon, je mentionne les Deadly Ones parce qu'à mon goût ils sont le meilleur exemple de ce truc de l'époque des albums surf à thème, notamment ceux qui essayaient de capitaliser sur la mode des "Monster Kids", les gamins fans de films d'horreurs classiques suite à leurs diffusions en boucle à la TV, dans les Matinee et les cinémas de quartier. Beaucoup de grands musiciens de l'époque se sont frottés à l'exercice et on a pas mal de trucs intéressants comme The Ghouls ou Frankie Stein, mais The Deadly Ones est peut être le meilleur. On a beaucoup d'héritiers direct du ce sous-genre aujourd'hui.
Surfin’ Bird (1964)
Sortie : 1964 (France). Surf, Rock, Garage Rock
Album de The Trashmen
MonsieurHache a mis 7/10.
Annotation :
On connait tous Surfin' Bird, l'un des morceaux les plus fous et potentiellement énervants de l'histoire. Mais au delà de ce titre, les Trashmen sont un excellent groupe de surf, combinant le meilleur de l'instrumental avec le côté vocal des Beach Boys. Plusieurs reprises de standards, Misirlou compris, mais quelques perles de compos comme King Of The Surf, hymne entre Misirlou et du Doo Wop catchy qui résume bien la place des Trashmen dans le style.
Bombora (1963)
Sortie : 1963 (France).
Album de The Atlantics
MonsieurHache a mis 10/10.
Annotation :
C'est dans la pop culture, l'autre patrie du surf avec la Californie, c'est évidemment l'Australie. Il allait de soi que le pays allait aussi avoir ses groupes de surf music. C'est donc The Atlantics qui ont ouvert la marche, curieusement avec quasi la même histoire que Dick Dale, monté par des immigrés d'europe de l'est qui se sont inspirés de leurs techniques de bouzouki et d'oud pour leur jeu de guitare.
Avec Fender IV, c'est probablement ce qui s'est fait de mieux dans le genre pour l'époque. A contrepied de la scène Californienne, les Atlantics ont directement attaqué le style par de la vitesse, de la virtuosité et de la VIOLENCE bordel. Leur titre culte Bombora est une sorte de Wipeout sous stéroides avec aucune gentillesse, ça tape fort et très vite, et c'est devenu l'un des titres les plus ancrés culturellement dans la musique australienne. L'album est bourré de tubes et le choix d'utiliser des echo box plutôt que des reverb comme les californiens donne en plus une couleur très particulière la musique des Atlantics.
Une perle absolue méconnue mais indispensable.
Détail esthétique, tiens : l'un des grands trucs qui fait la surf music, c'est de reproduire le bruit du roulement des vagues, ou du moins de l'évoquer avec les instruments. Et la principale différence entre les scènes californiennes et australiennes, c'est qu'elles font ça avec des instruments différents : là où chez les californiens, c'est la guitare qui s'en charge, chez les australiens, c'est la batterie. Ecoutez d'une traite un Mar Gaya de Fender IV puis le Bombora des Atlantics, vous comprendrez assez vite la différence.
Nippon Guitars (Instrumental Surf, Eleki & Tsugaru Rock 1966-1974)
Compilation de Takeshi Terauchi
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
On finit la période 60s avec Takeshi Terauchi ! Le surf n'est pas un énorme truc qui a pris au Japon, en revanche, l'archipel Nippon fut un ENORME, GIGANTESQUE fan des Ventures au point que les Beatles n'ont pas pris chez eux tant le combo instrumental monopolisait les oreilles Japonaises. Cette obssession a produit des gens comme Takeshi Terauchi, incroyable guitariste instrumental qui mélange le rock des Ventures avec des techniques de shamisen et une énergie à toute épreuve. Une folie improbable typiquement japonaise avec un guitariste aussi virtuose que créatif.
Tribal Thunder (1993)
Sortie : 1993 (France). Surf, Rock
Album de Dick Dale
MonsieurHache a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Et c'est parti pour le revival des 90's, on va commencer par le principal intéressé ! Les années 90, c'est la sortie de Pulp Fiction, et Pulp Fiction, c'est une bande son presque uniquement composé de titres de surf et de rock instrumental. On a Dick Dale qui ouvre le film, les Lively Ones qui le clôturent, Link Wray disséminé ça et là, les Tornadoes au milieu... Forcément, avec la marque au fer rouge que le film a causé dans la pop culture, sa bande son va faire redécouvrir le genre complètement oublié du surf à toute une nouvelle génération de musiciens.
Le premier affecté, c'est bien sûr l'inventeur du genre, Dick Dale, qui grâce à cette nouvelle génération reviendra sur le devant de la scène après une longue traversée du désert dans les 80's.
Et pour le coup c'est peut être son tout meilleur album. Fini les énormes shows big band des années 70s, Dale est revenu à quelque chose de plus brut avec une formation de power trio, et contrairement à ses premiers disques, cette fois, il est face à des musiciens et des ingés son qui viennent d'avoir 15 ans de metal et de punk pour comprendre l'intensité sonore nécessitée par le grand monsieur du surf. Du coup, cet album est complètement fou, c'est la première fois que Dale a un son à sa hauteur, c'est puissant, profond, et les compos suivent bordel !
L'hallucinant Nitro qui débute l'album est un pavé à la gueule de toute une nouvelle génération, certains de ses classiques revisités comme The New Victor font mouche à chaque note, et il n'oublie pas l'aspect plus atmosphérique du genre avec le titre Trail of Tears, droit sorti des meilleurs moments de Randy Holden. On note aussi un hommage à son ami Link Wray, où Dick reprend le cultissime Rumble dans une version d'une puissance à faire pâlir un death metalleux floridien.
Si vous ne connaissez pas la surf music hors de la BO de Pulp Fiction : je vous recommande vivement de commencer par celui là.
Allez, le clip de Nitro pour que vous compreniez de quoi je parle :
https://www.youtube.com/watch?v=GuHs_mhg9Nk
Is It … Man or Astro‐Man? (1993)
Sortie : juin 1993 (France). Rockabilly, Garage Rock, Rock
Album de Man or Astro‐Man?
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Les années 90 et la redécouverte de la surf, ça veut aussi dire que plein, PLEIN de musiciens bien plus compétents que dans les années 60 sont arrivés dans le genre et lui ont fait une sacrée cure de jouvence. La liste est interminable mais Man Or Astro-man? est probablement le plus représentatif.
Sorte d'enfaut maudit de Dick Dale et Devo, Man Or Astro-man? va pousser le genre dans ses retranchements avec ses expérimentations electro, ses concerts de clones et ses reprises des meilleurs titres du genre (savoureuses reprises d'Avengers VI, oh la la).
Ce premier effort est excellent, on a des musiciens très bons qui injectent des doses de post-punk et d'expérimentations no-wave sous le prétexte de leur imagerie Science-Fiction kitsch. Le reste de la discographie est du même acabit.
Shrunken Head (1994)
Sortie : 1994 (France).
Album de Deadbolt
MonsieurHache a mis 10/10.
Annotation :
Vous savez ce que c'est que le gothabilly ? C'est un sous genre du rock gothique qui consiste en gros à faire une version gothique des styles standards de l'Americana. Country gothique (Ghoultown), rockabilly gothique (et non pas psychobilly!) façon Cult of the Psychic Fetus... Vous l'aurez compris, Deadbolt est le pendant surf de ce genre obscur.
Donc oui, concrètement on a là un mélange improbable entre Dick Dale et Bauhaus. On a tout : la Jaguar bouffée de reverb sur des lignes de basse que n'auraient pas renié Siouxise, un chant inquiétant improbable rencontre entre Johnny Cash et Peter Murphy, et cette ambiance crasseuse, poisseuse, de meurtre au cran d'arrêt dans un truck-stop du désert californien. Shrunken est leur meilleur, leur disco est assez monodirectionelle, leur seul changement majeur étant l'ajout d'une deuxième basse à partir de Zulu Death Mask apportant encore plus de couleur gothique à leur surf. Le groupe le plus atypique de la liste.
Visionnage du clip de Down in the Lab vivement conseillé pour vous imprégner du truc :
https://youtu.be/0MPvc7R04xk
Satan’s Pilgrims (1999)
Sortie : 1 juillet 1999 (France).
Album de Satan’s Pilgrims
MonsieurHache a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
A l'instar de Man or Astro-Man?, les Pilgrims sont un des monuments du revival surf, mais là où les AstroMen brillaient par leur expérimentation, les Pilgrims s'illustrent en jouant un surf rock le plus authentique possible, extrêmement proche des origines, mais avec une virtuoisité bien plus prenante qu'à l'époque. Sérieux on a le meilleur du surf là, et tous leurs disques sont des bombes. Cet éponyme est mon favori, Badge of Honor est à mon sens un des meilleurs titres du genre, mais je vous conseille d'écouter n'importe lequel, ça se vaudra.
Leur best-of Plymouth Rock est un excellent début pour attaquer leur discographie, et le genre en général.
¡Viva! Los Straitjackets (1996)
Sortie : 4 juin 1996 (France). Rock, Surf
Album de Los Straitjackets
MonsieurHache a mis 7/10.
Annotation :
Parmi les groupes du revival qui ont eu le plus d'influence, Los Straitjackets est probablement en tête de file.
Monté par une poignée de musiciens professionnels de la scène de Nashville, le groupe a un jour eu la bonne idée de s'affubler de masques de Luchadores mexicains achetés sur un coup de tête, et associé au sens du spectacle et de la chorégraphie des musiciens, a fait l'effet d'une bombe atomique et notamment au Mexique, bien sûr, où le groupe est responsable de l'explosion de ce qui est encore aujourd'hui la plus grosse scène surf du monde (c'est un phénomène quasi mainstream là bas).
Musicalement, Los Straitjackets ne sont pas strictement surf, et je dirais qu'ils sont le pendant 90's des Ventures, principalement porté sur le rock instrumental au sens très large. C'est toujours très catchy et parfois virtuose, mais en tout cas c'est toujours un grand moment. Je recommande particulièrement les live.
4
Sortie : 0001 (France).
Album de Lost Acapulco
MonsieurHache a mis 7/10.
Annotation :
Descendant direct des Straitjackets et le groupe le plus important de la scène surf mexicaine. Lost Acapulco est un très bon descendant du groupe américain, ayant une approche plus traditionnellement surf que leur influence principale. Je préfère l'album suivant, mais celui là est une valeur sûre.
Head Shrinkin’ Fun (1998)
Sortie : 1998 (France). Surf, Rock, Garage Rock
Album de The Bomboras
MonsieurHache a mis 7/10.
Annotation :
Autre groupe très important des 90's, les Bomboras tirent leur épingle du jeu en piochant dans le rock instrumental au sens large. Sur une base surf, on y ajoute les riffs fuzz d'un Davie Allan, la distortion crade de Link Wray et le clavier survolté d'un Telstar, dans un emballage inspiré des groupes à la Deadly Ones. Très très bon.
A-Haunting We Will Go-Go (1998)
Sortie : 2 juin 1998 (France). Psychobilly, Garage Rock, Rock
Album de The Ghastly Ones
MonsieurHache a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Bon je suis complètement biaisé sur celui là, c'est mon album de surf music préféré du début à la fin.
Probablement plus connu pour avoir fait les morceaux d'Halloween de Bob l'Eponge (oui !) ou pour avoir travaillé avec Rob Zombie (qui leur réalisera un clip pour le titre Haulin' Hearse, tiré de cet album), The Ghastly Ones est un INCROYABLE groupe de surf de passionnés virtuoses qui se paient le luxe d'être en plus d'excellent compositeurs.
Le groupe a été fondé par d'authentiques Californiens baignant dans la culture surf, tout deux maquilleurs de cinéma spécialisé dans les FX de monstres. Passionnés par la musique d'Halloween, Screaming Lord Sutch et surtout la surf music (et principalement les perles méconnues comme Avengers VI et Fender IV), le groupe fait ce mélange si détonnant qu'il est presque devenu synonyme de la surf music avec le temps. Tout est parfait sur ce disque : du son enregistré avec du matériel d'époque, mais manié par des virtuoses, des compos iconiques et variées aussi spooky que dansantes, des références à quasi toute la culture surf music, depuis le surf lui même aux hot rods jusqu'à l'obssession des Luchadores lancée par Los Straitjackets. Même la traditionnelle reprise de standard prend à contrepied, où plutôt que de reprendre un standard de surf.... on reprend la musique de la maison hantée de Disneyland.
Garett Immell le guitariste est actuellement membre des Satan's Pilgrims, au passage.
Et allez, le clip de Haulin' Hearse, realisé donc par Rob Zombie :
https://youtu.be/aWnOfwsvZWU
Flight of the Surf Guitar (2001)
Sortie : 26 avril 2001 (France).
Album de The Atlantics
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Les Atlantics aussi ont surfé sur le comeback de leur music post Pulp Fiction ! Après l'arrivée du jeune guitariste Martin Cilla, le groupe s'est revitalisé et est revenu à leur surf tradtionnel après quelques décennies à taper dans du garage de très bonne facture mais loin de leurs racines. Peut être parmi les plus virtuoses du genre, ce nouveau disque est excellent.
Evil à go-go!!! (2001)
Sortie : 3 avril 2001 (France).
Album de Fifty Foot Combo
MonsieurHache a mis 9/10.
Annotation :
Un petit tour par l'Europe ! Le raz-de-marée (huhuhu) surf avait aussi conquis le vieux continent à l'époque, on avait l'exemple en France avec les Fantômes. Et bon, le revival surf n'évitera pas l'Europe non plus ; et Fifty Foot Combo est l'un de mes représentants favoris.
Evil à go-go!!! est un excellent disque, très proche de ce que peux faire les Bomboras, mais avec un groove unique aux belges. Le reste de leur disco va plus pencher sur un garage psychédélique mais leurs premiers efforts sont surf sont des incontournables.
Psycho Beach Party Soundtrack (OST) (2000)
Sortie : 12 septembre 2000 (France).
Bande-originale de Various Artists
MonsieurHache a mis 8/10.
Annotation :
Pas un album, mais la bande son d'un film euh, un peu étrange qui rend hommage aux Beach Movies des années 60 avec un casting aux petits oignons mais surtout une bande son composée de quelques tops du surf contemporain. Los Straitjackets, The Halibuts, Man Or Astro-Man?, une bonne porte d'entrée dans le genre !
Monster Surf (2001)
Sortie : 2001 (France).
Album de Daikaiju
MonsieurHache a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
IMMENSE groupe de la côte est américaine, Daikaiju est dans la lignée d'un Man Or Astro-Man?, entre virtuosité tradi et expérimentations. Daikaiju, c'est surtout un groupe live, ceci dit, et si jamais ils attaquent votre ville un jour, vous DEVEZ aller voir ça, c'est un des shows les plus dingues que j'ai jamais vus et ça, sans qu'ils prononcent un mot.
(j'ai eu la chance de tenir la guitare pendant un de leur shows et de jammer avec eux, highlight de ma carrière)