selon ThomasAchab

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Le parallelisme entre le tournage et le résultat final nous fait comprendre à quel point ce film est un "trip", un voyage. Alors que le héros s'enfonce dans la jungle, il s'enfonce dans sa folie. Si la jungle est l'homme à l'état primaire, le héros se débarrasse de toute civilisation pour rejoindre le colonel Kurtz au plus profond de la jungle. Film de guerre métaphysique, film de poètes guerriers, un voyage au plus profond des instincts de l'homme

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Sous la forme d'un conte inquiétant, Laughton réalise un hymne à l'innocence de la jeunesse. La mise en scène est quasi-expressioniste et en même temps particulièrement moderne. Mené par un Robert Mitchum au sommet de son art, le film dépeint derrière son apparence de conte, la lutte du bien contre le mal à l'échelle d'une famille américaine. Onirique, sombre, profond et rêveur. Un conte baroque sur la lutte du bien contre le mal (le tatouage love/hate)

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Derrière un prétexte d'enquête policière, se cache un drame bouleversant sur le deuil, la perte de l'être cher, et donc la chute. Truffant son film de clefs de lecture psychanalytiques Hitchcock tourne son film à la fois le plus dense mais aussi le plus riche en sentiments. Un film fantôme, une apparition évanescente.

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Film bâti sur la montée progressive mais inéluctable de la paranoïa. Occulte, dérangeant et paranoïaque le film est un modèle absolu de construction du suspense. Isolant la pure Mia Farrow entre les murs de son appartement, Polanski joue avec le spectateur. Le nihilisme du film culmine dans un final terrifiant

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L'idée de génie du film: aborder le génie sous l'angle du médiocre qui le jalouse. Elevant son film au niveau d'un drame antique, Forman fait de la lutte entre Salieri et Mozart, la lutte du Diable contre Dieu. Mise en scène habitée et scénario déchirant. Le film intègre même des morceaux de bravoure telle cette scène de composition de requiem: Mozart écrit la musique à sa propre mort et l'acte de création est décomposé sous les yeux du spectateur. Film grandiose

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Coppola est un cas à part: il réalise à seulement 30 ans un film d'une maturité absolue. Jamais un film ne m'a autant donné l'impression de maîtrise, d'efficacité et de savoir faire. Coppola fait de ces luttes entre familles un Drame Antique parsemé de trahisons et assassinats. Il fait de ces malfrats de véritables icônes et magnifie les règlements de compte. Bien plus qu'un film de gangsters, le Parrain est une histoire de famille, une histoire de vengeance. Film d'une élégance quasi divine et filmé avec une maturité que l'on croirait être celle d'un vieux réalisateur malicieux qui a tout compris à la vie.

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Donnie Darko est un film particulièrement mystérieux. Derrière un pretexte mystique et SF, Kelly traite des banlieues américaines, de l'adolescence et de l'éducation. Bande son parfaite, mise en scène imaginative et interprétation parfaite des frères et soeurs Gyllenhaal. Un ovni

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Le chef d'oeuvre oublié des années 2000. Alfonso Cuaron s'attaque au cinéma d'anticipation en faisant un film dystopique, ténébreux, désespéré, engagé et résolument pop art (cette bande son!). Mais au delà du scénario malin, et des seconds rôles passionnants, Cuaron en met plein la vue par sa mise en scène. Le film compte ainsi 3 plans séquences magistraux dont on ne se remet pas. La merveilleuse morale du film : les enfants seront le salut de l'humanité.

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Derrière le film de gangster et la confrontation des deux plus grands acteurs du cinéma américain, on trouve un film sur la ville. Paysage urbain, lumières de la ville la nuit, tout dans ce film respire Los Angeles. Mais dans ce paysage froid, Mann introduit de la chaleur avec les histoires personnelles bouleversantes de chaque personnage. Ultime luxe, Michael Mann réalise le meilleur gunfight de l'histoire du cinéma (dont l'héritier direct serait le Dark Knight de Nolan). Urbain et ténébreux