Top 10 Films selon HuangFeihong

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Si il y a un film qui n'a jamais quitté mon top 10 c'est celui-ci
On retrouve ces thématiques du vide, de la contenance -émotionnelle puisque au japon l'essence de la politesse c'est de ne dire que ce qu'on attend de nous, pas plus - , on refoule ses sentiments plutôt que de les affirmer, on traverse un vide existentiel et un japon dénué d'humanité à l'image de toute cette déferlante d'anime chaotique entre la fin des années 80 et fin 90.

L'intrigue se déroule entre deux mondes, entre celui des (morts) vivants et un monde dépourvu de matière (le choix de plus rien contenir), frontière qui sera fatalement abolie dans Kairo qui pousse toute la démarche encore plus loin même au niveau des outils : Conception sonore inidentifiable qui s'affranchie de la réalité, plans séquences qui jouent avec la profondeur de champ, les ombres et tout ce qui peut voiler l'objectif (rideaux, fenêtres, bâches en plastique...) et une vision du monde encore plus nihiliste, les deux films se suivent bien d'ailleurs.

Cure c'est un film à la violence sourde, c'est effrayant là où ne s'en doute pas (la machine à laver entre autre), c'est chargé de frustration, de mysticisme, visuellement c'est délétère à souhait et Kiyoshi Kurosawa ne semble pas indiquer de voie salvatrice : la fin est une évolution logique de la façon dont la violence se manifestait jusque là.

Pour les curieux assoiffés de découvrir des films obscurs qui mériteraient plus d'attention, voir Keiho d'un cinéaste injustement mis de côté. https://www.senscritique.com/film/keiho/15360217

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Vu qu'une seule et unique fois dans une version pourave à l'époque où le film n'était connu que par une poignée de fans hardcore. Me souviens l'avoir trouvé dans un fichier rar en 8 parties, le voir à l'époque c'était comme se filer une cassette maudite tournée dans des conditions obscures, les sensations étaient uniques et....c'est con mais je n'ose pas le revoir dans sa version HD.

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Ma Sainte trinité du cinéma japonais contemporain au féminin commence avec ce film.
Ce Love Letter partage de belles similitudes avec le Nobuhiko Ôbayashi juste en dessous. Mise en scène éthérée et une atmosphère poudreuse où peuvent se rependre ces délicieux sentiments emprunts de nostalgie et d'amour.

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Comme pour Chiisakobe (le manga de Minetarō Mochizuki) ce Futari incarne toutes mes aspirations cinématographiques.
Un mélodrame à hauteur d'une adolescente et qui n'oublie jamais l'ensemble des personnages secondaires qui gravitent autour de Mika. Ici Obayashi se fait plus sage dans l'emploi de sa grammaire visuelle (ce surréalisme découvert comme beaucoup dans son Hausu) mais quand folie il y a c'est toujours au service de son scénario et du parcours initiatique de la jeune femme.
La tranche de vie parfaite, il touche la vie du doigts ou plutôt par la biais de sa caméra.

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Tranche de vie radicale avec ses instants fugaces et ses plaisirs simples auréolés par la mise en scène pleine de grâce et toute en subtilité de Kore-eda.
En dehors des sublimes actrices, le deuil et son traitement plein de douceur relie ces trois films qui sont au panthéon de plus beaux films japonais contemporains.

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Voir aussi Love and Pop de Hideaki Anno.
Malgré la perversité de ce Tokyo de "l'envers" c'est aussi un magnifique feel good movie. https://www.senscritique.com/film/love_pop/418721

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Ann Hui dont le père était chinois et la mère japonaisE a composé toute une partie de sa filmographie sur l'identité, le déracinement...etc
Le film parfait pour faire le pont avec un cinéma Hong Kongais plus intimiste (il faut voir avec quel naturel la réalisatrice traite le passage au japon, c'est d'une sobriété ...).
Voir aussi les films de Yim Oh. https://www.senscritique.com/film/homecoming/364282 dans la même veine.

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Tout le monde connaît Crayon Shin chan mais qui aurait cru qu'une telle merveille existait dans cette franchise surtout réputée pour sa débilitée et l'effronterie de son petit protagoniste.
On peut aisément rapprocher ce traitement de la nostalgie "toxique" et ces ruelles aux lueurs ambrées du The Discarnates de Nobuhiko Obayashi (magnifique au passage). https://www.senscritique.com/film/the_discarnates/10749281

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J'ai fait une liste des 50 films avec 50 commentaires plus ou moins épais témoignant de mon immense amour pour cette très longue saga.
Celui-ci est le 7ème, j'aurais pu mettre le 48ème qui est un tournant pour la série mais The Good Samaritan est le premier Tora-san me confirmant que j'étais en face d'une série de films de génie.
Quatre femmes dont je me rappellerai le nom toute ma vie :
Sakura (Chieko Baisho)
Lily (Ruriko Asaoka)
Izumi (Kumiko Goto)
Akemi (Jun Miho)

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Tsui Hark c'est mon premier cinéaste Hong Kongais et surtout le premier qui m'ait ouvert les portes de ma passion pour le cinéma.
Ce film est entré, sorti et réapparu de nouveau dans mon top en fonction de mon humeur et des nombreuses claques que je me suis pris au fil de mes nombreuses découvertes de ses réalisations et ses productions avec la Film Workshop. Je l'ai revu ce jour le 25/09/22 et oui c'est bien celui-là que je veux dans mon top 10.