Top 10 Films selon Homdepaille

Annotation :

Grosse admiration du noir et blanc japonais des années 60 quand les studios subissent une chute délirante des entrées (divisées par 10 sur la décennie). Cette décadence les pousse vers des sujets plus excessifs tout en gardant un savoir-faire technique et une beauté d'image incomparable.
Entre le ciel et l'enfer n'est pas forcément le plus représentatif, quoique l'idée de la chute et de la décadence soit centrale avec une première partie sobre et une deuxième aux effets éclatants.

Annotation :

D'Akira Kurosawa à Tsui Hark en passant par King Hu. Si l'exercice du top 10 me frustre, ce trio de réalisateurs représente la fondation inébranlable de ma cinéphilie des dernières années (avec Masumura et Somai).

Annotation :

Tout est parfait : les cadrages, le montage, la lumière, les musiques (https://youtu.be/SeEhm2loByo), Maggie Cheung en adolescente de 500ans confrontée à la rigueur de la religion etc (même les effets magiques réalisés avec un drap !)
Seul hic. Pour avoir testé d'introduire Tsui Hark avec ce film à 3 reprises, la réponse a été systématique : "c'est chiant". Peut-être que ce conte kitsch est trop excessif pour une première fois.

Annotation :

Un peu pareil que Possession en moins prononcé, la 1ère vision m'a plu et en même temps déroutée (surtout le personnage masochiste de Wakao). Revu dès le lendemain (et de nombreuses fois depuis), chef-d'œuvre ! Cf critique.

Ma 1ère vidéo YT https://youtu.be/zBabxcpJl0w

Version disponible en France immonde, une restauration est disponible sur les internet (ah ! "bientôt" en bluray français)

Confessions d'une épouse aurait aussi sa place ici.

Annotation :

Probablement un des premiers films où j'ai compris par moi-même le propos : une traque de tueur en série dévoilant les mécanismes de la dictature et de la révolution. C'est bien de se sentir intelligent à l'adolescence.
Le tout en restant un film magistral au 1er degré.

Annotation :

Premier visionnage douloureux, certaines scènes me sont restées en mémoire jusqu'à devenir une obsession. Revu 7-8 fois depuis.

Critique pompeuse. Associée à ma syntaxe pauvre cela fait des ravages, ne vous infligez pas ça.

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Une autre période du cinéma japonais que j'affectionne les drames japonais intimistes des années 80, souvent provinciaux et sur l'adolescence. Ceux de Shinji Somai sont complexes et violents.

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Keaton > Chaplin. Personnage moins désagréable, une énergie et folie destructrice dans les décors et les cascades.

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Autre amour japonais : l'horreur. Magnifique contre-champ final qui renverse la vision du film et son point de vue.

Annotation :

Choc d'enfance (le dépeçage plein cadre et les chiens). Vers 8-10 ans à un repas de famille : "Met le gamin devant Arte qu'il ne reste pas dans nos pattes. Il a bien aimé les trucs de samouraïs la semaine dernière."

Annotation :

Je pourrais mettre 12 Tsui Hark dans mon top 10.

Annotation :

Tarantino essentiel à ma cinéphilie.
En revoyant celui-ci, j'ai trouvé un petit côté prophétique. En tout cas il a su déceler une tendance du cinéma d'exploitation qui s'est accélérée depuis.

Annotation :

Manque au moins Chien enragé à ce Top "10".
Incroyable de maîtrise narrative en imbrication avec ces narrateurs qui rapportent des témoignages, sa construction en 3. Son visuel incroyable (Miyagawa !). Rien que les plans fixes de la cour du magistrat sont extrêmement riches, tout en lignes horizontales et zones d'ombre. Alors même pas la peine de parler de cette nature déchaînée avec la pluie ou étouffante avec sa forêt écrasante et son soleil de plomb, ni de parler des petits travellings sur le visage dément de Machiko Kyo.

D'après son autobio, Kurosawa dû se battre contre le patron du studio qui déclarait ne rien comprendre à cette histoire. Ironique, le voilà comme les personnages du film.

D'après Yoshimoto dans "Kurosawa" le film aurait du s'ouvrir sur un plan de marché noir explicitant plus le rapport de cette histoire d'un moyen-âge dévasté par les guerres avec la situation actuelle du Japon. Rapprochant ainsi le mystérieux magistrat sans voix ni contre-champ de l'occupant américain.

Seul bémol à ce film : la fin positive avec le bébé. Après 80min de folie, elle fait un peu plaquée.