Tu m'as surpris en 2016

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“Mad Max Fury Road” version Black And Chrome est une expérience de SALLE dantesque : écran géant, volume poussé à fond. Une œuvre qui parle d’un autre monde, pour un autre monde, celui où un cinéma muet bruyant comme un concert de métal vous mènerait droit en enfer.

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"2001 : l'odyssée de l'espace" + "Rencontres du troisième type" + "The Tree of Life" = "Premier contact"... et des larmes

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Il est tellement rare de voir un film d'horreur rimant avec auteur que cette sorcière est une véritable déflagration dans le genre. La photo est bluffante, il y a de la mise en scène à chaque plan, et par instants, et pas forcément ce qu'on attend, ça envoie du steak en terme de frissons.

D'ailleurs je ne sais pas si c'est dû au bonheur ou à la terreur mais j'ai changé de slip trois fois en 92 minutes.

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Pour ceux qui trouvent Weerasetha cool... (cf critique)

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Tout est austère dans cette Caméra d'Or cannoise 2015 : le sujet, le rythme, la mise en scène. Pourtant de ce rien César Augusto Acevedo tire un grand tout, une réflexion profonde sur LA question, celle que nous nous poserons tous un jour : qu'ai-je fait de ma vie ?

Du cinéma qui ne paie pas de mine, mais du grand cinéma...

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Christine Boutin (6 février 1944 – 10 mars 2016) ( Que Dieu me pardonne ! )

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Ce documentaire est un enchantement, tant pour l’œil ébloui de l'amateur qui titube devant le coup de pinceau du gazier, que pour les cages à miel envoûtées, Ribes étant de la race des voyous charmeurs, celle qui peuple "Les Tontons flingueurs". On se délecte de ses anecdotes, qui dévoilent la face cachée du marché de l'art, mais surtout on meurt de rire quand il se met en mode mytho adorable.

Faussaire en tout le Guy, et faussaire un jour, faussaire toujours...

"Les récits des faussaires sont parfois aussi vrais que leurs œuvres." (Faux proverbe chinois)

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Les documentaires sur les cinéastes ont trop souvent tendance à rester à la surface des choses, ici ce n'est pas le cas, l'énigme Maddin étant étudiée, décryptée par ses "proches" mais aussi par le zinzin canadien lui-même. Sacrée réussite en à peine plus d'une heure.

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Didactique sans être assommant, "La Sociologue et l'Ourson" permet de replonger, sereinement, dans cet épisode parfois peu glorieux de l'histoire de notre démocratie. Un doc utile, et pas que, à regarder en famille... et avec Christine Boutin.

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Rebecca Miller est bel et bien la version féminine de Noah Baumbach, aussi bobo, aussi amoureuse des dialogues à la Woody Allen et de Greta Gerwig, aussi clivante aussi.

Elle pousse ici le cousinage encore plus loin qu'avec "Les Vies privées de Pippa Lee", pour un résultat selon moi bien plus convaincant. La présence de Julianne Moore et d'Ethan Hawke, qu'on croirait sorti de chez Richard Linklater à tel point qu'on s'attend à voir Julie Delpy débouler, n'y étant certainement pas pour rien.

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Ce film israélien est un pur bonheur, avec son scénario inventif, ses dialogues pétillants et ses formidables acteurs, en particulier Shai Avivi, le merveilleux père de "My Kid". L'humour comme arme pour désamorcer le chagrin, pourtant présent dans chaque geste, chaque regard…"

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Ce documentaire sur le chorégraphe israélien Ohad Naharin (dont on pouvait apercevoir le travail dans "Otages à Entebbe") est formidable car il parvient à proposer un équilibre parfait entre parcours personnel et artistique de cet artiste de génie.

Ça vibre, ça émeut, on est à la fois dans les corps et les esprits, sans oublier d'évoquer la portée politique d'un pas de danse, les remous que peut provoquer la peau qu'on ne saurait voir.

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"Swagger" n'est ni un film sur l'adolescence ni un film sur le 9-3, ou plutôt si, il est tout ça à la fois mais en s'affranchissant des clichés habituels. Il documente certes mais il se permet aussi de flirter avec la fiction, de mettre du fun là où la tentation serait à la lourdeur plombante.

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Affiche hideuse et trompeuse, travail inexistant du distributeur, et à la clé une jolie surprise grâce au Masque et la Plume. Merci Sophie Avon !

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Un court qui ressemble à son cadre, le Finistère nord : rugueux, complexe, qui se dévoile doucement. Et finalement redoutablement attachant.

Merci à MrsChanita de m'avoir signalé son existence.

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Celui-ci est toujours aussi étrange, dans sa narration aussi bien que dans sa structure (2h28 dans la balance), certains le trouveront trop intello mais ce qu'il dit des lieux, de la mémoire, du temps qui passe est aussi troublant que conceptuel, et donc passionnant. Avec ce cinéma ça passe ou ça casse...

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Maria Schrader ne cherche pas à faire la maligne avec le genre du biopic, ça aurait d'ailleurs été mal venu étant donné le sujet, elle ne révolutionne rien et pourtant sa qualité de réalisatrice, confirmée depuis avec le très intéressant "I'm Your Man", lui permet de faire dans le didactique et le factuel sans oublier pour autant le cinéma, à l'image de la fin tragique abordée avec émotion mais surtout grande dignité par la simple force d'un cadrage.