Zack Snyder

Annotation :

Version contemporaine pleine de savoir faire d'un grand classique du cinéma d'horreur.
Energique, dynamique, la fraicheur visuelle du film ne cache malheureusement pas les lacunes d'un scénario vraiment poussif dans sa dernière demie heure, et un casting qui manque à mon sens de charisme.
Plus personne ne se souvient de ce film d'ailleurs, c'est dommage car il y a de la bonne volonté, mais ce n'est pas suffisant.

Annotation :

Je gonfle un peu la note car Snyder réussi à mêler divertissement et efficacité avec une qualité esthétique assez remarquable.
J'aime cette histoire, j'aime le concept visuel, j'aime le casting, les ralentis, les combats, les différentes strates de l'armée perses, et j'aime beaucoup la sincérité de l'émotion de Leonidas avant sa chute.
Alors oui, on peut critiquer foisons de choses, dont je serai absolument d'accords la plupart du temps, mais ce film a déjà servi de référence pour quantité de productions depuis lors, la cause a une identité artistique rarissime pour ce genre de superproduction, et il me procure un plaisir certain a chaque vision, ce qui au final me suffit amplement.

Annotation :

Snyder donne vraiment l'impression d'être en avance sur son temps avec ce film.
Cette succession de mini-clips semble parfaitement adapté au propos, et même si certains personnages (Hibou, Ozymandias) ne semblent pas à la hauteur du charisme de certains autres (Rorschach, Dr Manhattan), cette mise en scène survolté est une des plus belle preuve que l'on peut mélanger divertissement populaire et passion artistique, sans que cela ne nuise à la rentabilité du film, même si pour le coup cette dernière ne semblait pas suffisante aux yeux des producteurs.

J'avoue quand même que sans la présence et la profondeur du personnage Dr Manhattan j'aurai baissé la note d'un gros point, tant son écriture est captivante, mais globalement y a quand même pas grand chose à jeter dans ce très bon film de presque super-héros.

Great!

Annotation :

Un clip de 2h, sans aucune profondeur, porté par une surenchère d'effets visuels bien pensés, novateurs et intelligents. Une bonne poilade pour peut que l'on se sente happé par le machin.
En revanche moi, je me suis vraiment fait chier!
J'ai décroché au bout de 2 minutes, et j'ai patiemment attendu la fin, et c'était long.
Même pas envie d'expliquer pourquoi tellement ça me semble évident.
Check.

Annotation :

Va savoir pourquoi par moment tu te mets à être réceptif à certains trucs qui ressemblent à d'autres trucs sur lesquels tu as envie de faire pipi.
Je crois que la première fois que je l'ai vu j'ai eu un choc en comparaison à l'insolence de mon inintérêt pour le personnage en question, et depuis je n'ai pas réussi à cesser de cultiver cette forme de sympathie pour le film.

J'aime plutôt beaucoup la première heure en fait, je trouve que ça fonctionne très bien, je suis terriblement bluffé par les effets numériques, Zimmer apporte un ton épique extrêmement convaincant à mon gout, Henry Cavill me semble un choix cohérent dans le contexte, l'écriture n'a rien à envier aux Dark Knight dont le créateur s'est également investi, et je pense avoir été accroché dès que j'ai vu l'autre surhomme forcer sa puissance sous des hurlements pour retenir la plateforme pétrolière, car j'ai beau y réfléchir, je n'ai toujours jamais vu ça de cette manière.

Après dès que Zod arrive sur terre, ça sent un peu le fromage râpé, mais pas suffisamment pour décrocher de mon côté, personne ne lésine sur les immeubles à fracasser, abondance relativement jouissive quand on est un tant soit peu relié au film, fallait y croire un peu pour concevoir tout cela, et de toute évidence beaucoup de gens y ont cru.

Bon voilà, je le garde au chaud pour quand j'ai rien envie de regarder.

Annotation :

Troisième vision et encore un certain plaisir quand même malgré le nombre de détails irritants qui vont à son encontre.
Je crois finalement que ce qui m'intéresse le plus c'est qu'avec un titre aussi aisément sujet à sourire pour les pointilleux, dont je fais partie, et du moment qu'on prend la peine de lancer le film en sachant aussi pertinemment qu'on ne lance pas un Marvel axé sur la dérision, je pense que le travail effectué pour rendre l'ensemble un peu sérieux et un peu cohérent ne doit pas être négligé.

Le sens du spectacle de Snyder se suffit à lui même dans ce contexte, 2H30 compactées en devant parler de machin, de bidule et aussi de truc, une tendance Joker avec Eisenberg qui me semble convaincante au milieu de tout ça, post-apo Batman, mecha Batman, Doomsday, on se fait un peu plaisir au détriment de l'histoire, et dans ce sens ça fonctionne plutôt bien je trouve.

Why not.

Annotation :

Même si le film a des circonstances atténuantes du fait de son côté cassé et éparpillé, faut bien en dire quelque chose.

La première heure est assez ignoble il faut le dire, c'est assez facile de constater ce qu'a fait Snyder, comme le générique musicale, et ce qu'a chié l'autre, comme quasiment tout le reste.
Les débuts de Batman sont effarant de nullité, on dirait le premier film de Burton version dégurgité, l'autre Amazone est ridicule, l'écriture du Flash est un stéréotype de tout ce qu'on a déjà vu, Cyborg fait mal aux yeux, et heureusement que ce qui tourne autour d'Aquaman est pas trop mal foutu, quand on est vraiment au bord du massacre.

Evidemment après vu ça on pouvait pas tomber plus bas, on peut discuter sur messenger sans avoir à mettre pause, et faire ensuite une autre activité sans même se souvenir de ce qu'il vient de se passer.

J'vais quand même me farcir la version de 4h du type, histoire de constater la différence, mais bon sang on est quand même dans du travail de récupération absolument médiocre.

Triste sort.

Annotation :

Plus du tout le même film, evidemment.

Étalonnage revu à la noire, scènes allongées, ralentis à outrance, nouveaux effets numériques, chois musicaux repensés, avec du temps, de l'argent, un peu de hauteur, et après un film original nauséabond, c'était pas forcément compliqué non plus de faire moins ridicule.

Le film se traverse convenablement sur 2 ou 3 soirs en prenant l'apéro, le format donne un certain cachet qu'il aurait fait plaisir de découvrir à la base, le petit chaos radioactif de la dernière partie est intéressant, et l'épilogue HoHoHaHa fait assez plaisir :)

Sinon globalement la synergie entres les personnages est vraiment pauvre, Cyborg pique absolument les yeux, Acquaman semble réellement en dessous, et j'ai un vrai problème avec Flash que je continue à trouver tout à fait idiot, autant dans son costume que dans l'élaboration du personnage.

Bref, c'était juste pour une fois je pense.

Annotation :

Convaincu qu'en 2021 et après 350 films de zombies, j'allais me gargariser d'un foutoir de l'espace en direct de l'endroit ou tout semble envisageable.

Finalement c'est pas le cas, le film essaie de se prendre au sérieux entres deux vannes plutôt foirées, la gueule fermée de Bautista à l'appui, l'image est sombre, petit jonglage alternatif très étrange sur la mise au point, et la voltige artistique de Snyder n'impact absolument pas.

Faut même se farcir la nénette en pleure qui veut pas tuer le papa en cours de transformation, je veux juste dire, manque plus que tu termines ton truc sur la chanson des Cranberries et c'est bon tu peux pas faire plus pompeux.

Pas compris.

Annotation :

Rebel Moon parait indéfendable à mon échelle, car c'est comme le matraquage des publicités, il ronge éhontément un os usé à la moelle par des charognard de la vie, qui persistent à penser que le cinéma c'est pas comme une boite de chocolat, on doit toujours savoir sur quoi on va tomber.

Si le travail sur l'image (numérique excessif mais c'est dur de se plaindre) et celui toujours aussi dingue sur le son (vrai point fort) permet effectivement de sentir de l'épaisseur billets verts autour du projet, et par là même d'avoir effectivement encore l'impression d'assister à un grand spectacle, tout ce qui surviendra après le premier quart d'heure se rapprochera de l'ordre de la catastrophe pour un cinéphile qui a de la pellicule dans la chaussette, et j'espère d'une piteuse anecdote pour les autres.

Outre le million de ralentis qui semblent être l'excuse d'un type au bagage dingue qui n'arrive plus à se renouveler (souvent ridicule hein), le véritable soucis vient du néant narratif qui explose à la gueule, ou comment rassembler une équipe charismatique (unique objectif de ce premier film) avec la phrase d'accroche suivante "l'empire va attaquer un village fermier paumé d'une planète paumée, venez m'aider", mais surtout sans jamais mettre en avant le dit équipage.

Exemple criant, Tarak, potentiel qui peut paraitre intéressant, n'est tout simplement PLUS JAMAIS abordé après son recrutement, puisque la seule action qu'il effectue par la suite est un tir lambda de blaster en plein montage d'une fusillade finale, et dois-je réellement parler de Djimon Hounsou ce "commandant de génie", c'est pas la blague de l'année ?

Je veux juste dire, déjà qu'on doit surfer sur de la superficialité de l'espace, que y a pas une goutte de sang et que Snyder semble rajeunir sa démarche artistique pour les ados, il reste quoi si l'impact narratif est dérisoire et si aucun des personnages n'a d'intérêt ?
Reste plus qu'à espérer que ce sentiment est normal indépendamment de la suite, mais putain quelle fumisterie, j'ai rarement autant levé les yeux au ciel dis donc.

Annotation :

Rebel Moon fait figure d'embarras, pas forcément car il ne sert à rien dans la cinématographie actuelle, ni parce que le film semble manquer d'une profondeur extrêmement préjudiciable, mais car il est enquiquinant de constater ce triste développement de cet amas de seconds rôles minables, traités comme des personnages importants sans jamais en sentir le bout d'une rondelle.
Alors oui quand l'action s'emballe et que lasers et vaisseaux virevoltent à l'écran, Snyder semble aussi confortablement installé que dans un chausson de Noel, mais bon sang on se fou tellement des problématiques des uns et des autres, que le film a finalement autant d'impact qu'un pétard bison au fond d'un puit.
Quelqu'un a été ému par la chute de la dame asiatique ? Les cris victorieux de Tarak ou le fredonnement Africain de Dijon Hounsou ?
Triste sort dis donc.