Rebel Moule

Rebel Moon parait indéfendable à mon échelle, car c'est comme le matraquage des publicités, il ronge éhontément un os usé à la moelle par des charognard de la vie, qui persistent à penser que le cinéma c'est pas comme une boite de chocolat, on doit toujours savoir sur quoi on va tomber.

Si le travail sur l'image (numérique excessif mais c'est dur de se plaindre) et celui toujours aussi dingue sur le son (vrai point fort) permet effectivement de sentir de l'épaisseur billets verts autour du projet, et par là même d'avoir effectivement encore l'impression d'assister à un grand spectacle, tout ce qui surviendra après le premier quart d'heure se rapprochera de l'ordre de la catastrophe pour un cinéphile qui a de la pellicule dans la chaussette, et j'espère d'une piteuse anecdote pour les autres.

Outre le million de ralentis qui semblent être l'excuse d'un type au bagage dingue qui n'arrive plus à se renouveler (souvent ridicule hein), le véritable soucis vient du néant narratif qui explose à la gueule, ou comment rassembler une équipe charismatique (unique objectif de ce premier film) avec la phrase d'accroche suivante "l'empire va attaquer un village fermier paumé d'une planète paumée, venez m'aider", mais surtout sans jamais mettre en avant le dit équipage.

Exemple criant, Tarak, potentiel qui peut paraitre intéressant, n'est tout simplement PLUS JAMAIS abordé après son recrutement, puisque la seule action qu'il effectue par la suite est un tir lambda de blaster en plein montage d'une fusillade finale, et dois-je réellement parler de Djimon Hounsou ce "commandant de génie", c'est pas la blague de l'année ?

Je veux juste dire, déjà qu'on doit surfer sur de la superficialité de l'espace, que y a pas une goutte de sang et que Snyder semble rajeunir sa démarche artistique pour les ados, il reste quoi si l'impact narratif est dérisoire et si aucun des personnages n'a d'intérêt ?

Reste plus qu'à espérer que ce sentiment est normal indépendamment de la suite, mais putain quelle fumisterie, j'ai rarement autant levé les yeux au ciel dis donc.