mi polar mi western!
en 1979 swarthout écrit ce livre, qui démontre son grand talent. de new york en 1979, ou un petit écrivain est sous l'emprise de son ex-femme à harding 1910 ( nouveau mexique) ville qui va...
Par
le 7 févr. 2020
1 j'aime
B. James Butters est un drôle de loustic. L’auteur de Jérôme le Microbe et de Frisby la mouche, héros de fiction des petits et de grands, est aussi un excentrique de première bourre, amateur de costumes de marque et de voitures de collection. Viscéralement opposé à la violence, à la vue d’une goutte de sang, son cœur joue aussitôt au yoyo dans sa poitrine, il préfère écrire des histoires destinées aux enfants, non sans succès d’ailleurs. Pour l’amour d’une ex-petite amie redevenue sa régulière, il prend pourtant la route au volant de sa Rolls, quittant New-York pour les grands espaces du Nouveau-Mexique afin d’enquêter sur la mort suspecte de la saloperie répugnante qui lui a ravi l’amour de sa vie. Au pays des ploucs aux grands chapeaux, il ne tarde pas à se rendre compte qu’il est dangereux de sortir les vieux squelettes du placard.
Paru jadis en Série noire sous le titre mémorable (euphémisme) de Ré-Percussions, 11H14 est un récit tiré au cordeau, mêlant les poncifs du western et du roman noir. On n’en attendait pas moins de la part de Glendon Swarthout, bien connu pour ses western bankables. Deux d’entre-eux ont d’ailleurs fait l’objet d’une adaptation au cinéma, Le Dernier des géants (aka Le Tireur) avec John Wayne dans le rôle titre et Homesman de Tommy Lee Jones).
Efficace et sans chichis, 11H14 ne cherche pas l’introspection et ne s’enferre pas dans les descriptions interminables. Resserrée autour d’une intrigue nerveuse dont on devine les ressorts assez rapidement, l’histoire vaut surtout pour son narrateur haut en couleur, débarqué de New-York comme un chien dans un jeu de quilles ou plutôt comme un chihuahua enragé dans une partie de piñata.
Avec son bagout irrésistible, sa ténacité et sa pugnacité face aux menaces – que voulez-vous, quand on aime le BIEN et HAIS le mal, on ne peut passer outre sur certaines magouilles – Butters s’attire la sympathie du lecteur, d’autant plus facilement que le bougre s’y connaît en sarcasmes assassins et en costumes voyants faisant de lui une cible idéale.
Avec 11H14, Glendon Swarthout reste droit dans ses bottes, accomplissant finalement de la belle ouvrage. Et, si l’intrigue ne brille pas pour sa complexité, on se console toutefois d’être en bonne compagnie avec Jimmy Butters.
Créée
le 22 déc. 2020
Critique lue 67 fois
2 j'aime
D'autres avis sur 11H14
en 1979 swarthout écrit ce livre, qui démontre son grand talent. de new york en 1979, ou un petit écrivain est sous l'emprise de son ex-femme à harding 1910 ( nouveau mexique) ville qui va...
Par
le 7 févr. 2020
1 j'aime
Un cocktail explosif, tous les ingrédients sont bien présents. C'est loufoque, décalé, les personnages sont mémorables, l'intrigue originale. A lire sans hésiter !
Par
le 2 janv. 2020
1 j'aime
Jimmy, le narrateur, est un paisible auteur de livres pour enfants qui vit à New York. Lorsque l’amant de son ex-femme Tyler trouve la mort au Nouveau-Mexique, il accepte, dans l’espoir de...
Par
le 6 juil. 2020
Du même critique
Knockemstiff. Le nom claque sec comme un coup de cravache. Dans cette bourgade typique de l'Amérique profonde, perdue au fin fond de l'Ohio, dans un coin paumé où même Dieu ne retrouverait pas son...
Par
le 12 avr. 2013
9 j'aime
1
L'espoir fait vivre dit-on. On a envie de le croire, même si cet espoir fait plus souvent mourir comme en témoignent les nombreuses idéologies et croyances prônant un monde meilleur. Et si le...
Par
le 27 févr. 2013
8 j'aime
1
La mort récente de Iain M. Banks m’a beaucoup attristé. Par un hasard tragique, elle coïncide à peu de choses près avec la parution dans l’Hexagone de Feersum endjinn, roman intraduisible aux dires...
Par
le 25 juin 2013
7 j'aime