Jeanne, Marie-Louise, Bertrand, Gaston. Pas vraiment enjoué, et un peu acharné. Alicia, Guillaume, José, Nicole. C'est sans grande conviction politique, intérêt historique ou volonté d'écrire un roman épique que l'on nous retrace ici la célèbre feu d'artifice party. Nicolas, Mathilde, Agathe, Romain. C'est certes recherché tant sur le point contenu: c'est-à-dire les lieux, les gens et les faits; que sur le contenant soit les phrases, les mots. Christian, Michel, Leïla, Jehan, Arthur. Mais j'avoue ne pas avoir vraiment trouvé d'intérêt, à cette célébration de la masse, puisque clairement ici c'est ce qui se passe. Louis, Aurélie, Norbert, Bertha. Alors oui, le soldat inconnu c'est cool mais c'est sans but, sinon celui qui se trouve à la dernière page: balancez-moi toutes ces paperasses et faite pas chier j'en ai ras le cul d'écrire un dictionnaire des prénoms bordel.
En réalité ces listes incessantes d'anonymes ont eu raison de moi et j'ai parfois perdu pieds. Heureusement on suit de temps en temps quelques "personnages fixes" afin de se poser 1 min ou 2 dans ce capharnaüm qui ne s'arrête jamais. Ça reste haletant, mais il est difficile de le rattacher à des connaissances personnelles tant l'individu et le fait divers sont mis en avant à l'inverse des épisodes historiquement connus de tous.
J'avoue que cette masse grouillante, révoltée et en linge de coton sale m'a un peu écoeuré et n'a pas suscité en moi un sentiment de fierté citoyenne.