Quand Apollo XVIII rencontre Alien
En 2010, la NASA aimerait bien reprendre ses missions lunaires. Notamment pour trouver du Tantale 73. Mais, la dernière mission remontant à quasiment 40 ans, l'intérêt des citoyens a furieusement baissé. Alors, une nouvelle idée est lancée : envoyer des adolescents, trois, sur la Lune, avec un équipage d'astronautes.
En 2018, un programme de sélection est lancé. Trois ados sont sélectionnés. Mia Nomeland, une Norvégienne, Midori Yoahsida, une Japonaise et Antoine Devereux, un Français, sont tirés au sort pour ce voyage hors du commun. Les réactions varient. De la colère de Mia à l'embarras de Midori en passant par l'envie d'Antoine, toutes les émotions humaines y sont décrites. On passe rapidement des détails inutiles de l'histoire (comme la préparation pour le voyage dans l'espace, les 4 jours de voyage sont résumés en deux phrases ou presque), pour se concentrer vraiment sur les personnages en eux-mêmes, leurs sentiments, leurs émotions. Rien que l'histoire entre Mia et le SDF de New-York est belle.
Tout le long du livre, on sent de l'Humanité dans les personnages. C'est sans doute cela qui fait le plus mal quand arrivent les moments fatidiques. On se retrouve soi-même au coeur de l'histoire. Et c'est là que ça fait mal. Quand on est au centre de l'histoire.
Personnellement, jamais un livre ne m'a fait ressentir des émotions et des sentiments que je ressens quand je regarde un film. C'était bel et bien la première fois. Cette impression de vide, de fatalité. Même avec Stephen King, j'avais jamais ressenti ça. Alors, quand arrive le moment fatidique où DARLAH 2 est coupée de la Terre, on ressent une espèce d'angoisse et on se dit "Putain, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?". Tellement captivant que j'ai parfois lu jusqu'à épuisement.
Un très bon livre, qui s'appuie sur un véritable visuel de film pour s'établir. Il fallait rester dans les limites du réalisme, mais faire durer le livre un peu plus longtemps aurait été bien. Genre, que la coupure électrique survienne au bout de trois ou quatre jours, qu'il se passe des trucs un peu étrange. Et pas tout envoyer d'un seul coup.