J'aurais franchement aimé ... L'aimer plus.
Je vais pas faire un résumé pour remettre dans le contexte, ça va on le connaît ce livre !
J'ai adoré l'univers qui est la force du livre. L'ambiance était bien retranscrite dans un style d'écriture simple et efficace. J'ai aimé découvrir son fonctionnement à travers les déboires de nos chers Winston et Julia. Le concept de Novlangue est d'un génie et d'une profondeur à ne plus prouver. Il y a des idées de mise en scène que j'ai beaucoup aimé, j'ai été surprise plusieurs fois pendant l'histoire et j'aime être surprise. Vraiment, même si vous êtes habitués à lire/regarder/écrire des histoires, il y aura des rebondissements auquel vous ne vous attendiez pas.
Mais tout cela n'a pas suffi à me faire aimer plus que ça le roman car, selon moi, il a peu de défauts mais qui prennent de la place.
J'ai trouvé par exemple que les péripéties étaient reparties de façon inégale. Y a des moments où il se passe BEAUCOUP de choses et où l'histoire avance à une vitesse folle, et d'autres moments où il ne se passe quasiment rien pendant TRÈS longtemps. Après bon, ça permet aussi de se "reposer" et de décrire des moments plus contemplatifs, mais ça n'a pas été fait d'une façon qui me plaît.
Après il y a Julia ... Au secours le male gaze ! Entre le fait qu'elle tombe amoureuse du héros sans aucune raison, qu'elle cherche à le tirer vers le haut alors qu'il a rien demandé mais elle a trop envie de le "sauver", le fait qu'elle dise "qu'elle déteste les autres femmes" ... On a droit à un mix parfait entre une manic pixie dream girl et une pick me girl. Dommage car ça reste malgré un personnage féminin fort, beaucoup plus débrouillard et charismatique que le héros !
Et puis y a les blabla. TROP. DE. BLABLAS. Bien qu'on soit dans un roman et qu'on peut effectivement se permettre plus de tergiverser, à partir des deux tiers du livre, on est dans de la pure explication, le "show, dont
tell" a disparu et ça se transforme en essai philosophique et politique jusqu'à la fin du livre, avec BEAUCOUP de répétitions en plus. On a droit à tout plein de clichés pour essayer de justifier le fait qu'on explique tout, ça va jusqu'au méchant qui dévoile son plan sur des dizaines de pages, au secours. On dirait que George Orwell se fait un "ego trip" tellement il trouve son univers hyper deep et woke sur la société, et nous on est si bêtes, on ne pourrait pas comprendre tout cela si on ne nous l'expliquait pas littéralement, n'est ce pas ?
Voilà je mets 6 et je ne peux pas mettre plus, désolée !
J'ai signé pour lire un roman, pas un essai. Mais ça vaut malgré tout le coup d'oeil pour l'univers et la Novlangue.