Inconsciemment et de manière prémonitoire, Georges Orwell nous fait voyager dans la Chine 2.0 de Xi Jinping. Page après page, nous sommes plongés au cœur d’un parallélisme limpide entre le roman et le Parti communiste Chinois. Si l’auteur et la date étaient inconnus, on pourrait croire à un manifeste pro-démocrate chinois. ….
Orwell met l’accent sur la répression de la « mentopolis » (police du parti) contre les criminels « de la pensée ». Toutes pensées contraires à celle(s) du régime sont enfermées dans des camps de rééducation idéologique pour procéder à un lavage de cerveau collectif. À l’image des Ouïgours, tributaires des pires sévices (drogués, affamés ou encore frappés) les prisonniers sont astreints à prêter allégeance au Parti.
Les « télécrans » sont aujourd’hui l’allégorie la plus représentative du Tracking made in China, par contrôle de téléphones, reconnaissance faciale, une vie sous surveillance les exposant à l’enfermement.
La délation non-sélective (même de ses proches) est le maître-mot des membres du « parti », d’ailleurs, des jeunes espions sont formés pour allonger le bras de la mentopolis. « La délation », quel doux euphémisme pour traiter la réalité du « crédit social » inauguré par Xi Jinping.
Pour finir dans « 1984 », les livres ou encore journaux sont systématiquement réécris de façon à ne jamais retrouver d’infos qui desserviraient le pouvoir. Curieuse contiguïté avec la censure totale d’Internet et l’enfermement des opposants pro-démocrates.
D’autres rapprochements peuvent être réalisés, mais le but était de condenser les plus importants. Assez perturbant de ce dire que le livre a écrit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et possède un raisonnement inspiré des doctrines fascistes, communistes et nazistes.