Ce livre à le mérite de rester une référence, l'avertissement sur la manipulation de la langue tel que le ministère de la paix, et la surveillance omniprésente est criant d'actualité !
Mais ça en prouve en partie son inefficacité ; il n'a pas su nous empêcher de tomber (dans une certaine mesure) dans les revers qu'il souhaitait prévenir.
C'est beaucoup demander à un livre, c'est vrai, mais à qui le demander sinon à la littérature ?
Je trouve que la description de ce monde est le seul intérêt de ce livre, c'est d'ailleurs ce qu'on a le plus retenu, tandis que la trame de l'histoire n'est qu'un prétexte mal mené pour le présenter. Quand à la deuxième moitié du livre qui cherche à choquer davantage avec de longs récits de torture, je les trouve plats, faux, on "comprend" ou l'auteur veut en venir bien plus qu'on ne le "ressent", et si la description ininterrompue de souffrance écoeure, elle ne touche pas.
C'est probablement simplement qu'on ne peut pas imaginer et donc bien écrire une souffrance qu'on a pas vécu, mais en bien moins de longueur on est bien plus submergés par un Wajdi Mouawad par exemple