Oui Mr. Murakami, nous avons pu remarquer l'étendue de votre culture en musique classique
Belle déception en règle. Après avoir été assez charmée par "Le Passage de la Nuit" et "Kafka sur le Rivage", qui étaient de bons petits romans, je me suis lancée dans l'écoute du livre audio de 1Q84, avec un drôle de pressentiment devant un titre aussi douteux. Et là, patatras, catastrophe : 1Q84 n'est ni plus, ni moins, qu'une collection des gimmicks de Murakami. On y retrouvera en vrac des histoires sur des univers parallèles, des personnages solitaires à la vie minimale, des rapports sur le langage corporel de ses protagonistes aussi minutieux qu'ennuyeux, des élucubrations à la poésie douteuse... Ainsi que la répétition harassante des événements déjà expliqués dans son livre, comme pour nous dire : "previously on 1Q84..." le tout dans un style sans éclat, sans verve, sans rien du tout. Du remplissage, au point que certains passages semblent se copier-coller à plusieurs reprises au long du livre.
Bref, à vouloir trop faire du Murakami, on se noie dans le Murakami. Curieux de constater que ce livre aurait besoin d'un bon remaniement, tout comme "La Chrysalide de l'Air" (mais quel titre trop moche), livre que doit remanier Tengo, un des personnages principaux... Voilà qui laisse rêveur...
édit : Maintenant que je vois que sur "La Règle du Jeu", on s'offusque que ce romancier de gare amélioré ne soit pas choisi au Prix Nobel de Littérature, alors qu'il a le sens si vif de l'incertitude de la vie et de la mort, je retire encore deux points. Il faut bien dire que, dans un monde où l'on décerne des Prix Nobel de la Paix à Mr. Barack Obama, Mr. Murakami aurait eu toutes ses chances.