Arrivant légèrement après le train, à savoir l'engouement qu'avait suscité ce livre à sa sortie en 2015., j'ai tout de même été intrigué de savoir s'il s'agit d'une réelle œuvre littéraire ou le simple fruit d'un contexte que nous connaissons tous.
Connaissant le fond de l'intrigue je me suis plongé sans plus attendre au fond du sujet pour savoir de quoi il en retourne. Et le moins que l'on puisse dire c'est que la déception à été à la hauteur du style lourd et pompeux de l'auteur tout au long du récit.
Et c'est bien tout le problème que j'ai rencontré, le manque d'aération de la narration empêche de donner corps aux quelques personnages du texte et le trop plein d'analyse et les descriptions interminables alourdissent considérablement un récit au tempo déjà très lent.
Le jeu de cache-cache et de ballet entre le récit et les dialogues tourne court en faveur de ce premier et les dialogues censés rythmés l'intrigue doivent se compter sur les doigts d'une main.
Le partie pris littéraire d'abandonner ses personnages en faveur du contexte descriptif de son monde dystopique est discutable tant les acteurs du récit manquent de consistance et de profondeur.
Vous me direz ce n’étais certainement pas l'intention de l'auteur de s'attacher au style en privilégiant le discours alarmiste en dépit de réels rebondissements mais peut on vraiment laisser le lecteur à ce point sur le bord de la route.
Espérant une accélération du récit passé la première moitié du livre, la déception à été une nouvelle fois au rendez-vous, l'auteur me perdant dans un dédale de liens familiaux et de noms en trois lettres, me faisant abandonner le peu d’intérêt restant pour le récit.
J'en retiendrais quelques concepts philosophiques intéressant sur entre autres, la temporalité, les croyances, la dictature, le savoir et l'ignorance, qui soulèvent de vrais questions et sont sans doute les meilleurs passages du roman, mais la réelle pauvreté du style de l'auteur ne me pousse pas vraiment à m'interesser aux autres œuvres passés et futurs de cet auteur.