Si les 200 premières pages savent happer le lecteur avec cette histoire de voyage temporel et de conséquences par effet "papillon", un grand creux de vague, rempli de niaiseries, de bons sentiments et d'une histoire d'amour platounette, viendront refroidir votre enthousiasme.
Le sujet apparemment central de l'assassinat de JFK le 22/11/63, sera traité un peu étonamment par dessus la jambe au milieu du livre, qui s'en va plutôt vers une bleuette un peu insipide qui vous décrochera irrémédiablement des bâillement entre péripéties qui frisent le grotesque grand-guignol (l'ex ; jaloux névrosé) et petites anecdotes sauces sixties - L'apex du livre (le jour de l'assassinat) deviendra pour le coup particulièrement creux, puisqu'il arrivera comme un cheveu sur la soupe, comme si l'auteur n'avait pas su quoi dire pour combler le gap entre 1960 et 1963. King enfoncera le clou de son cercueil avec un "retour vers le futur" pétri de conséquences négatives complètement naze à coup de visions dantesque et de société de nazillons. Cliché.
Reste l'idée de présenter l'assassinat avec la thèse du seul tireur isolé, plutôt osé à notre époque (ou la théorie du complot semble admise), l'idée du "il vaut mieux ne rien changer, même avec les meilleures intentions" plutôt sympatoche, mais là encore King passe vraiment à côté dans sa démonstration, tellement elle est caricaturale, et enfin il* sauve son livre du marasme total par une jolie conclusion qui donne pour le coup plus de vie à son couple central et arrive, enfin, à faire passer un sentiment - même s'il est fugace - .
*son fils plutôt, puisqu'il semble être à l'origine de l'idée de conclusion - dixit la postface
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