22/11/63 par Olivier Bihl
Je crains de ne pas être très original mais ce gros pavé m'a emballé tant il est original et bien écrit.
Tout d'abord, ce livre m'a réconcilié avec l'uchronie dont je m'étais écarté avec le cycle de Scott Westerfeld mais il est vrai que Stephen King est de loin un cran au-dessus.
Avec ce pavé, Stephen King renoue avec un des grands traumatismes de la société américaine ; l'assassinat de J. F Kenney. Nous sommes dans les premières années du XXI ème siècle et pour Al, l'ami mourant de Jake Eppin (tranquille professeur de littérature), revenir en 1963 et réussir à éviter cet assassinat c'est refaire toute l'histoire des années 1970 et les années suivantes (la Guerre du Vietnam, le meurtre de Martin Luther King, la succession de présidents désastreux type Bush...) Et justement derrière son restaurant rapide, il a découvert incidemment une faille spatio temporelle qui conduit juste fin des années 1950 et s'est permis quelques voyages vers le passé pour corriger des événements antérieurs survenus à des personnes qui lui sont chères et s'il peut s'absenter plusieurs mois ou années dans le passé, dans son époquecela ne représente que de courtes minutes. Attaché au souvenir de Kennedy, il songe alors à vouloir revenir dans le passé pour le sauver mais hélas un cancer fulgurant en pahse terminale va l'amener à soumettre son projet à un de ses clients habituels devenu un ami, le très pale et solitaire professeur Jake Eppin.
Une fois convaincu et alors qu'Al se suicide, muni des notes et repères de son ami, Jake Eppin se lance dans l'aventure de revenir dans les années 50 (fantastique retour en arrière technologique), tenter de mener conjointement la mission qu'Al lui a confié et de corriger le passé de l'un de ses étudiants à l'enfance dramatique. En effet que deviennent les choses lorsque l'on multiplie les corrections du passé (retro effet papillon) sur les années suivantes et son présent. On se doute qu'avec Stephen King, on ne peut pas s'arrêter à ces seules circonstances et les multiples interventions de Jake vont se compliquer avec une histoire d'amour qu'il va connaître alors qu'il voyage et vit dans le passé, des gros problèmes avec des bookmaker et la mafia (comment pour assurer sa subsistance ne pas être tenté de jouer sur des matchs dont on connaît les scores), un contexte politique difficile avec Lee Harvey Oswald et bien évidemment comment ne pas se faire prendre par les gens rencontrés au jeu de la prophétie.....
On ne s'ennuie pas un instant et cela offre aussi l'occasion à Stephen King de nous faire partager sa propre conviction sur les circonstances sur le meurtre de Kennedy...
Je ne dévoilerai pas naturellement la ou les chutes de cette mission de Jake Eppin mais les surprises se multiplient jusque dans les dernières pages et la traditionnelle happy end de tant de romans de ce genre est à oublier.
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