Du bon, du grand, du très grand King.
22/11/63
Date cruciale de l'histoire Américaine moderne.
Et pourtant ce n'est pas tant la grande histoire que King nous raconte dans ce livre. Il nous transporte dans les 50s/60s, nous parle de l'époque, des mentalités, des gens, des petites histoires qui sont le lit de la Grande.
J'ai mis la note parfaite à ce livre, car tout y est. J'ai été déçue par Dôme, je suis restée sur ma faim avec Docteur Sleep et également avec la Clef des vents, bref les derniers King ne m'ont pas comblé. J'ai regretté l'époque de Coeurs perdus en Antlantide, de Ca, de Shining, de la Tour Sombre. J'ai pensé que King avait vieilli. Et puis, j'ai ouvert 22/11/63.
Ce roman teinté de mélancolie pour une époque révolue, l'époque de l'enfance de King, nous présente l’Amérique pré-Guerre du Vietnam où la confiance en un monde meilleur existait encore. Ce n'est pas une Amérique idéalisée qui nous est montrée pourtant. Ségrégation raciale, violence, inégalités sociales nous dressent un portrait en demi-teinte et mettent à bas les "c'était mieux avant". Ce n'est pas mieux. Ce n'était pas pire non plus.
J'ai aimé l'histoire de Jake Epping, homme ordinaire amené à faire des choses extraordinaires, qui ne s'est jamais senti aussi vivant qu'en 1958. J'ai aimé la fin et la "rencontre" avec Sadie en 2011. J'ai aimé les clins d’œil à ses autres œuvres glissés ça et là. Comme dirait Jacob/George "le passé s'harmonise".
Un grand merci Sai King.
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