Grosse déception que fut pour moi ce pavé de plus de 900 pages. Pourtant, ça partait pas trop mal, avec notamment la partie à Derry assez intéressante. Mais le gros souci qui arrive par la suite c'est celui-là : on est fin 1958, l'assassinat de Kennedy c'est 5 ans plus tard. Que va donc bien pouvoir faire Jake Epping (alias George Amberson) pendant tout ce temps ?
Et c'est là que le bât blesse.
22/11/63 est l'un des livres les plus ennuyants que j'ai pu lire. Ça m'a prit des mois pour le finir. La faute à quantité de passages sans intérêt, notamment toute la partie à Jodie. À part les moments d'espionnage où l'intérêt remonte un peu, le reste est d'un ennui sans nom. La romance est stéréotypée comme j'en ait rarement vu. Étant donné le nombre de bouquins de l'auteur, on était en droit d'espérer qu'il évite cet écueil.
Je pensais que la fin serait meilleure, et ça été le cas... au début. Puis on sombre dans le WTF le plus total avec par exemple ces histoires de tremblements de terre. Tu dois sauver le monde, Jake ! N'importe quoi... Quand on voit la fin, on se dit : tout ça pour ça ?
La postface de l'auteur sauve à peine ce roman qui est un échec total et pour moi son plus mauvais bouquin. Tout ce qui a fait le succès de Stephen King se retrouve beaucoup trop peu dans 22/11/63, et toutes ces références à l'Amérique de ces années-là m'ont laissé de marbre.
Au moins, ce livre m'aura permit de renforcer ma conviction sur un point : j'avais du mal à comprendre cette fascination des Américains pour Kennedy. Sérieux, ce président n'arrive pas à la cheville de Franklin Delano Roosevelt, LE plus grand président des États-Unis au XXe siècle. Au final c'est son assassinat qui l'a fait entré dans la légende, bien plus que la crise de Cuba ou le "Ich bin ein Berliner". C'est à cause de son meurtre qu'on s'est mit à imaginer ce que serait devenu l'Amérique avec Kennedy, et notamment l'idée qu'il n'y aurait pas eu de guerre du Vietnam ; alors que les faits montrent que c'est bien Kennedy qui le premier a engagé les Américains là-bas.