Sept femmes puissantes
Ces femmes ont donné à l'auteure l'envie d'écrire. Il s'agit donc d'un hommage que cette dernière leur rend. Elle adore leur audace, leur puissance d'écriture, leur caractère hors du commun,...
le 21 sept. 2018
Ces femmes ont donné à l'auteure l'envie d'écrire. Il s'agit donc d'un hommage que cette dernière leur rend. Elle adore leur audace, leur puissance d'écriture, leur caractère hors du commun, divergeant volontairement des sentiers battus, souvent par révolte, pour conquérir une liberté trop contenue, ténue. Leur force est contagieuse, et se transmet par leur plume. Elles ont quelque chose de fou, écrit l'auteure, dans son introduction. Et c'est tout cela mêlé qui lui donne le courage d'écrire, elle pense à elles, et tente de suivre leur exemple.
Il faut donc arriver à nommer ces sept femmes :
- Emily Brontë, qui prend un pseudonyme masculin pour pouvoir écrire, et écrire un roman qui secoue son pays à son époque ;
- Djuna Barnes, cette Américaine à Paris, emportée par le tourbillon créatif de la capitale française de l'entre-deux-guerres, pour en devenir l'une des actrices, au milieu d'une foule d'autres femmes influentes, souvent américaines, souvent lesbiennes ;
- Sylvia Plath, poétesse américaine qui se lie d'un poète anglais ;
- Colette, l'écrivaine devenue artiste sur le tard, qui marqua son époque au moins autant par sa personnalité que par son style et la sensualité de ses oeuvres ;
- Marina Tsvetaeva, poétesse en lien avec Pasternak ;
- Virginia Woolf, la célèbre Anglaise qui bouscule les idées reçues sur les femmes, avec le soutien et l'influence de son entourage ;
- Ingeborg Bachmann, enfin, Autrichienne devant renier son passé national, en raison d'engagements familiaux encombrants.
Toutes n'ont pas le degré de notoriété. Ces portraits, assez courts, font réfléchir sur la place des femmes dans la littérature, sur les stratagèmes, la force qu'elles ont dû avoir pour s'y imposer. L'obtention du Goncourt par celle qui leur rend hommage vient comme une seconde révérence à ces femmes qui ont forcé le destin. Un bémol de fond vient au fait que ces portraits, synthétiques, donc, restent quelque peu en surface, tant sur leur biographie que sur la nature et l'étendue de leur influence sur l'auteure qui écrit ces lignes. Certes, à ce stade, cela touche à quelque chose de très personnel, probablement un peu trop pour être intégralement dévoilé, mais quelques indices plus explicites eussent pu être donnés.
Ce livre est aussi engagé qu'enrichissement, le style étant quelque peu familier à mon goût.
Créée
le 21 sept. 2018
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