Paysage paisible, des enfants jouent.
Des bombardements explosent et les surprennent. Akim rejoint au plus vite sa maison, qu'il trouve vide et détruite. Il est contraint de fuir tout seul, se retrouve avec plusieurs groupes de personnes dont un adulte différent tente parfois de le protéger ; dans la panique de la course au début, dans le calme d'une maison-refuge transitionnelle ensuite, dans une marche collective pour rejoindre d'autres lieux plus lointains enfin. Entre-temps, il sera aussi tombé de force entre de mauvaises mains qui l'exploitent, mais aura réussi lors d'un imprévu à sortir de leurs filets. Suite à la dernière marche collective, le groupe qu'il a rejoint est temporairement sous la protection d'une association humanitaire.
Le dessin me fait penser à des croquis journalistiques : des dessins au trait, qui restent dans les tons gris et marrons, montrant des personnages en mouvement, dans des pièces et des paysages. Des courts textes décrivent des suites d'action, avant d'être illustrés de plusieurs pages de dessin seul, qui reconstituent le déroulement.
On perçoit les émotions du personnage, sa solitude, son regard. Ce livre permet de se rendre un petit peu compte de ce que pourrait être le parcours de quelqu'un qui sera réfugié, en partant de son vécu qui a précédé les difficultés.