L'Equilibre, créé il y à 2 siècles et demi à la suite d'une grande guerre dévastatrice, permet à la magie de faire partie intégrante de la vie. La population a l'habitude de faire appel aux exorcistes pour régler les problèmes quotidiens ou relationnels : poltergeists, malédictions, fantômes, follets, loups-garous...
An 367 de l'ère post Equilibre. Bois-aux-Alouettes, petite bourgade perdue dans la campagne.
Allowin Singulier-Weyrd, membre d'une famille puissante à la double lignée, exorciste itinérant, hérite, un peu contre son gré, du cabinet d'exorcisme et de la clientèle de sa grand-tante décédée.
Frédéric Cendrevent, dernier membre de la famille Cendrevent, invocateur, porte à lui seul le poids d'une lourde malédiction qui l'empêche de trop s'éloigner de son manoir et qui masque la couleur de ses yeux, la hantise débordant de son regard. Il a pour compagnon un fenris, Bleiz, qui s'est attaché à lui et le protège comme il le peut.
Un pacte de sang lie le cabinet Singulier au manoir Cendrevent. Allowin, rencontre Frédéric lors de sa première intervention, et intrigué par Frédéric, décide de briser la malédiction. Il lui propose alors, horrifié par ses moyens de subsistance, de travailler avec lui au cabinet comme assistant.
En parallèle des investigations d'Allowin afin de lever la malédiction de Frédéric, nous allons suivre le quotidien de ce cabinet, une chasse au croquemitaine, des exorcismes, une parcelle de forêt, des revenants, une nymphe des bois, l'aide de Frédéric lors de certaines interventions d'Allowin, une enquête policière sur des meurtres violents, ... et le rapprochement de Frédéric et d'Allowin.
L'histoire est vécue à travers Allowin, mis à part un prologue et un épilogue par Frédéric, ce que j'ai trouvé très habile. La romance est douce et subtile, plus suggérée que vraiment décrite, leur seule scène intime étant très soft et très forte en même temps.
L'auteur nous plonge avec talent dans un univers moyenâgeux et contemporain à la fois. L’apothicaire côtoie l'informatisation des dossiers du cabinet d'exorcisme, le fantastique et la magie d'un escalier qui décide tout seul de qui monte et d'une voiture qui choisit de ramener à bon port cohabite avec un standard téléphonique ou il faut taper #1 pour joindre l'Ordre des exorcistes. Toutefois, un prologue posant plus clairement les bases de cet univers aurait été nécessaire, j'ai parfois eu l'impression que j'avais raté une préquelle.
La fin est tout à fait logique et évidente et j'ai hâte de lire la suite de leurs aventure et de découvrir, entre autres, le sort des fenris.
Un grand merci à NetGalley et MxM Bookmark pour ce Service Presse qui m'a permis de découvrir cet auteur.