Kate est une avocate au rythme professionnel très soutenu. Elle élève seule sa fille Amélia âgée de 15 ans. Elle pense mener malgré tout une vie assez équilibrée s'efforçant de ménager des instants privilégiés avec sa fille et en étant en permanence à son écoute.
Tout s'effondre le jour où elle est appelée en urgence par l'école d'Amélia: celle-ci vient de se tuer en se jetant du toit de l'établissement.
Le désespoir, l'incompréhension mais aussi la culpabilité rongent Kate qui subit les évènements jusqu'au jour où elle reçoit un message qui remet tout en question: "Amélia n'a pas sauté."
N'ayant jamais vraiment voulu admettre que sa fille s'était suicidée elle décide d'alerter la police afin que l'enquête, trop vite fermée à son goût, soit réouverte.
De son côté, malgré la douleur que cela provoque, elle va fouiller dans la vie d'Amélia à travers ses mails, ses SMS, ses messages sur Facebook: elle découvre alors une toute autre Amélia que celle qu'elle pensait connaître.
Ce roman se lit très facilement presque comme un polar: le lecteur veut savoir ce qu'il s'est réellement passé. Le thème abordé est intéressant: le harcèlement subi par certains enfants au sein de leurs écoles, la spirale infernale, les amitiés adolescentes souvent trop fusionelles mais aussi la difficulté du dialogue parents-enfants dans les situations de crise.
La construction même du roman mêlant le souvenirs d'Amélia, le cheminement de Kate, la retranscription des SMS et des messages sur Facebook rythme agréablement la lecture.
Une agréable lecture à classer dans la Littérature "jeunes adultes" selon moi.