Après la fête
6.1
Après la fête

livre de Lola Nicolle (2019)

Abandon aux 2/3 (pour un roman de 150 pages, c’est dommage, surtout que la couverture est superbe, comme quoi, l’adage dit vrai).
Ce sont des personnages évanescents, qui semblent sortir d’une vidéo de Vogue paris (regardez celles intitulées Une fille, un style, c’est hypnotisant de connerie). Ils ne vivent pas, ils s’aiment. Mais attention, ils ne s’aiment pas comme Ariane et Solal s’aiment, ni même comme Gervaise et Coupeau, (ou Gervaise et Lantier, remarque), non, ils s’aiment à en crever d’ennui. Ou c’est plutôt le lecteur qui en crève.


Ils sont tellement hors du monde, dans leur petite bulle parisienne (et je n’aime pas en plus la critique de la bulle parisienne, mais bon sang, si un livre doit parler d’une bulle parisienne, c’est bien celui-ci), que c’est impossible de rentrer dedans. Il n’y a rien d’universel, (ou même de singulier), c’est exsangue, blanc, voire transparent, un vase vide, joli, oui, « une écriture poétique » dit la jaquette.


« Je marche derrière toi, perdue dans cette nuit grasse et blanche et je sais que bientôt, mon amour, je devrais te quitter » (on dirait une pub pour Mauboussin)


Je perçois en arrière-plan, outre le passage à l’âge adulte, la fin de l’insouciance post Bataclan, mais est-ce suffisant ? Bref, un roman décrit comme générationnel, et qui pourtant ne m’a pas parlé.

YasminaBehagle
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le 31 oct. 2021

Critique lue 86 fois

YasminaBehagle

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