J'ai attaqué sans grand enthousiasme la lecture de ce roman en deux tomes, sans rien en savoir, et au final, c'est une très bonne surprise.
Nous avons à faire ici à un cas pas si courant dans la fantasy de récit se déroulant, non pas dans un monde médiéval, mais plutôt dans l'équivalent de notre 19ème siècle.
En effet, ici, nous sommes en pleine révolution industrielle : trains à vapeur, armes à poudre à répétition, télégraphe sont à l'ordre du jour. On y trouve cependant également les créatures classiques de la fantasy, Elfes, Nains et Orcs, qui vivent parmi les hommes (pour les Elfes et les Nains), ou aux frontières du royaume (pour les Orcs).
Dans ce contexte, nous allons suivre l'histoire de trois personnages, un elfe, une humaine et un nain, qui vont se lancer, chacun pour des raisons différentes, dans une enquête aux ramifications étendues.
L'ambiance du roman est très plaisante, et surtout très prenante. J'ai beaucoup aimé les dialogues, et le côté très vivant des différentes ambiances rencontrées. Le récit flirte beaucoup avec le milieu de la pègre, les milieux ouvriers et les syndicats nains (assez proches de la pègre), mais aussi avec le western (si, si !), auquel il emprunte plusieurs scènes et ambiances devenues des classiques de ce genre.
Mais l'aspect le plus intéressant du roman de mon point de vue, c'est bien sa composante sociale, avec toute une intrigue centrée sur les chantiers de construction navale et les dures conditions de vie des travailleurs, le tout sur fond de tensions raciales entre travailleurs nains et humains.
Ce premier tome ne manque pas de péripéties et de rebondissements, et un complot semble se dessiner, complot qui trouvera sa résolution dans le deuxième tome. Reste à le lire, donc.