Isabelle FILLIOZAT est-elle encore à présenter ? C'est une auteur-conférencière remarquable notamment sur la parentalité et les enfants-ado. Lorsque je suis devenu papa, avec ma compagne, nous nous sommes naturellement intéressés à tout ce qu'elle raconte. Et nous avons vraiment appris, et je dirais même que c'est cette femme qui a façonné le père que je suis devenu.
Mais au bout d'un certain temps je trouvais que ses conférences tournaient en boucle lorsque j'ai découvert ce livre. Cette psychothérapeute n'a pas seulement travaillé sur les enfants, elle met ici en parallèle la cuisine et la méditation. Et pour ma part, c'est une expérience réussi.
Ce livre m'a donné envie de cuisiner différemment, de me réapproprier ma cuisine et mes casseroles. Filliozat nous donne bien sur quelques unes de ses recettes, comme ses fameux soufflés, mais elle incite surtout à créer, inventer nos propres plats. Et pour les pessimistes qui ont déjà sorti la fameuse phrase "je ne sais pas cuisiner", elle répond par une citation de Lao Tseu : "L'échec est le fondement de la réussite.".
En plus de cela, elle offre une approche méditative intéressante (la méditation pleine conscience) permettant de se recentrer sur l'acte de cuisiner en lui-même. Tout un passage est aussi consacré au danger du sucre sur notre organisme. Et oui : nous mangeons trop de sucre ! Elle nous parle alors de l'indice glycémique des ingrédients et nous propose différentes manières de le remplacer : soit par des plantes qui sucrent (comme la stévia, l'agave américain, le sorgho, ...), soit par du sucre complet (sucanat, rapadura, Muscovado) ou du sirop d'agave.
Et pour finir, je résume ce petit conte qui a marqué mon esprit : c'est l'histoire de chance et de malchance. Un homme avait un cheval. Le cheval s'enfuit, terrible malheur, pour l'homme c'est de la malchance ! Mais il revient avec un troupeau de chevaux sauvages (et oui, on est dans un conte) : c'est de la chance. Son fils essaye alors de dompter un cheval mais il se casse une jambe (malchance). Quelques jours plus tard, les jeunes sont réquisitionnés pour faire la guerre sauf le fils qui est blessé (chance). Moralité : les évènements ne sont ni bons, ni mauvais, ni bien ni mal : ils ont simplement des conséquences. Merci Filliozat pour cet instant zen.
En bref ... voici une petite mine d'informations, très plaisant à lire.