Ah Animeland, mais quel splendide magazine, avant de venir en détaille sur le livre, c'était simplement et tout simplement la revue que j'attendais le plus chaque mois. J'avais commencé par le numéro 24 en kiosque, je ne connaissais pas du tout. Moi qui était habitué aux magazines, JAM ... les dossiers de Consoles Plus ... qui parlaient de l'animation sans y allé en profondeur sur Dragon Ball (pire j'en connaissais parfois plus qu'eux). Seul Grégoire Hellot à Joypad donnait de réelle information avec son ami Gotoon ... Mais je m'égare !
Animeland, c'était avant tout une brillante équipe, des dossiers inouies, qui se laissent relire encore aujourd'hui. Prenons le cas de Macross Plus du numéro 30, le thème "la mort dans Nadia" du numéro 27, c'était juste fabuleux. Et j'ai beaucoup appris de ce magazine moi qui était cantonné qu'à Dragon Ball à cette époque. Aujourd'hui, si je connais des OVA's quelque peu obscures comme Giant Robo, c'est grâce à des rédacteurs comme Daniel Andreyev, Diane Superbie, Illan Nguyên, ou encore Grégoire Hellot pour ses fabuleuses rubriques Rétro manga.
Mais les années passèrent et depuis la triste fin de son petit frère "le virus manga", l'âme d'Animeland perdait de son aura. Les dossiers sont expéditifs, les images bien trop grosse pour cacher le manque de texte ... Pire l'esprit critique du magazine n'est plus, tout semble être "génial". On se surprend de relire un dossier de Naruto se situant avant ce chamboulement puis après ... De grosses déceptions qu'on retrouve à travers divers forums, je me rappel encore de la gueulante de Pierre Giner sur http://www.catsuka.com autour de l'esprit d'AL ... Mais n'aurions nous pas finalement tous vieillit, et est ce que le lectorat aurait il rajeuni ? Baliverne, à 17 ans, je lisais des dossiers bien plus poignants sur cette même revus.
Maintenant que j'ai posé mon opinion sur Anime Land, parlons du livre ... Il se passe bien avant la naissance du plus célèbre des fanzines, on nous décrit la vie YWL ... Et ses rencontres à Junku, un lieu absolument immanquable à l'époque et ce bien avant le net. C'est là qu'on se rend compte que cet univers était microscopique, tous le monde semblait presque tous se connaitre. On en vient donc à apprendre quelques informations sur des têtes connues. Notamment sur Pascal Lafine, en plus d'être le célèbre baratineur du Club Dorothée : Pascal vous répond (à coté de la plaque), ce dernier à failli évincer YWL mais fut rapidement remis sur le droit chemin.
La petite affaire avec Tonkam est étonnante, j'en avais entendu parlé dans les années 90, d'une petite guerre mais sans jamais trop en savoir plus. C'était assez puéril avec le recul. La parti festival est intéressante, car ces fans d'animations mettaient vraiment tous les moyens pour changer les choses, comme avec la première vhs La Légende de Lemnear. Mais ce qui est saisissant, c'est la rencontre entre YWL et Moebius, la manière dont cela été fait, et comme l'intéressé le dit, il était impensable d'anticiper que c'est le défunt artiste qui poserait tant de questions à YWL sur la japanime. Rappelons que Moebius a appelé sa fille Nausicaa ! Une étonnante rencontre surtout pour le numéro 1 du fanzine.
Malheureusement, le livre s'appuie trop sur la personnage fanzinat, et peut être pas assez des époques charnières 96 - 02. Ainsi la prise de risque sur Tenchi Myo, manga diffusé à l'intérieur d'AL est très peu évoqué. Il y avait 10 ans de cela (si ce n'est plus), une curieuse affaire autour du dossier sur Lamy de Nataly qui avait fait polémique ... Sans doute que cela été obscur probablement.
Le livre rappel bien entendu à quel point AL à compté sur quelques pépites en France. Certains rédacteurs étant devenus entretemps consultant chez quelques éditeurs. On ne peut que féliciter l'équipe d'avoir opter sur les meilleurs titres, seul la série Dirty Pair semble avoir échoué commercialement parlant.
Bien sûr en tant que fan de Dragon Ball, je ne peux faire l'impasse à la page 128, puisqu'on tiens enfin quelques noms de cette médiocre traduction française du manga, à cause de quoi le héros est écrit à tort "Sangoku" à la fois dans les communautés mais aussi dans les jeux vidéos. Sans parler des textes détournés. Il faudra attendre 10 ans avant que Glénat n'entame une traduction des plus sérieuses grâce à la talentueuse Fédoua Lamodière.
Parmi les autres rencontres, il faut saluer qu'AL à vraiment eu le dont pour amener avec eux des personnes extrêmement brillantes, je songe particulièrement à Pierre Giner, son talent incroyable de ramener d'immense stars du japon tel que l'auteur de Cobra. Totalement imparable par rapport aux autres fanzines de l’époque. Ou bien encore Illan Nguyên qui a su se rapprocher du studio Ghibli comme jamais. Etrangement, je pensais que Jun Ichi Takeda serait un peu plus abordé, peut être n’a t il pas autant participé que cela dans ce magazine que je ne le croyais. Peut être qu’à l’instar de Diane Superbie, il n’a pas pu être contacté pour ce livre …
On s’intéresse bien sûr au virage d’AL de 2006, celui là même qui a fait éloigné beaucoup de lecteurs. La question se posait sur l’avenir du magazine. Il fallait donc se concentrer sur l’animation japonaise, vu le succès fleurissant en France. Sur le papier est d’accord, bien que l’animation américaine apporte largement sont lot de pépites …
Ce livre m’a appris qu’il existait une école vouée à devenir mangaka ? Tu le crois ça ? J’envie les élèves d’avoir eux YWL comme prof. Les conférences semblaient être elles aussi intéressantes.
Voilà, un livre assez complet, qui hélas pour moi ne s’intéresse peut être pas assez de ce que je juge comme étant l’âge d’or d’Animeland … Cela sera mon seul regret.