Ce livre a valu à son autrice de devenir la première femme à obtenir en 2012 le National Book Award, l'équivalent américain du prix Goncourt. C'est d'ailleurs ce qui avait attiré mon attention et m'avait donné envie de le lire. Et puis je n'avais jamais rien lu sur la tragédie provoquée par l'ouragan Katrina en 2005.
Le récit se déroule à Bois sauvage ( ville imaginaire ) dans le mississipi et s'étire sur 10 jours avant et pendant l'ouragan. C'est une chronique familiale et sociale dure et réaliste appréhendée à travers la narration de Esch, jeune fille de 15 ans. La narratrice est la seule fille d'une tribu malmenée par la vie et je m'y suis attachée au fil des pages. Elle décrit un monde violent et misérable et j'ai d'ailleurs trouvé le récit des combats de pitbulls à la limite du supportable. Mais de cet univers brutal raconté avec un style cru et réaliste, surgissent la sensibilité et l'humanité et j'en ai été plusieurs fois bouleversée.Comme avec cet extrait au lendemain du cyclone :
" Il ne reste plus que du bois et du fer, tout bousillés entre avant et maintenant, et je me demande où le monde qui existait ce jour là est passé, parce qu'on est plus dedans".
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