Est un sujet complexe. J'ai eu un séminaire à l'automne 2014 sur la question de la bêtise ; que n'avais-je pas entendu parler d'Alain Roger ! Nous avions abordé la question par Musil, Dostoïevski, Flaubert, Melville, un peu Nietzsche, selon le processus d'un tâtonnement purement littéraire, et certainement pas philosophique. Quel dommage ! La langue d'Alain Roger est parfois approximative ou indigeste, mais l'ensemble de l'ouvrage est une réflexion très utile à cette heure où notre société verse définitivement dans un fascisme de masse latent, qui prendra tôt ou tard le visage d'un "aventurier malin" (pour reprendre le mot de Louis Calaferte) qui profitera de l'aubaine. La bêtise, au fond, c'est le fait de chercher à avoir le dernier mot - à méditer. Très bon bouquin.