C'est le soleil qui m'a brulee par Samish
Je n'ai pas trop l'habitude de prendre des livres au hasard, en général je m'attaque surtout à des livres reconnus puisqu'on ne peut pas trop prendre le risque de perdre son temps (temps qui aurait justement pu servir à lire un bon livre). J'ai fait une petite entorse à ma règle en achetant "C'est le Soleil qui m'a Brulée" d'occasion. Je me suis dit que jusque là, les Librios ne me décevaient jamais, et puis ce n'était qu'un peu plus de 100 pages.
Dommage que ma prise d'initiative n'ait pas payé.
Tout d'abord, le thème de l'histoire et surtout son environnement ne m'ont pas trop séduits. L'Afrique noire m'est inconnue et les descriptions de ses bidonvilles est fort peu ragoutante. Tout semble sale, et l'auteur utilise l'intégralité du champ lexical de la laideur dans sa description du QG. C'est sans doute réaliste mais comment vouloir se plonger dans un tel univers ?
Mais surtout, c'est le style de Beyala qui ne me convenait pas. Elle et Ateba partent dans des métaphores alambiquées, qui se veulent extrêmement poétiques mais qui n'arrivent qu'à être opaques à mes yeux. Je suis très difficile en termes de poésie, là je trouvais que ça n'avait aucun effet autre que de complexifier les phrases. Il y a des passages entiers que je ne saisissais pas, et par exemple je n'ai pas réussi à comprendre si l'héroine se faisait violer ou non par le policier vers la fin de l'histoire. Je "crois" que non mais je peux me tromper.
Que dire des discours d'Ateba sur la femme qui me passaient à deux kilomètres au dessus de la tête...
Quant aux personnages, on ne s'attache qu'un peu à Ateba et à Irene, et... c'est tout. Tout le reste est repoussant, à commencer par les hommes.
En bref : on ne s'attache pas au lieu ; on ne s'attache pas au style ; on ne s'attache pas aux personnages. Maintenant que c'est fait, je ne regrette pas d'avvoir lu ce petit livre, mais je crois que je suis parti pour me plonger de nouveau dans un classique.
A voir si vous aimez le risque et la poésie, vous pourriez aimer, qui sait.
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