C'est moi qui éteins les lumières par Nina in the rain
Je ne me souviens plus qui m'a fait lire, pour la première fois, un recueil de nouvelles de Zoyâ Pirzâd. C'était le premier ouvrage d'elle qui paraissait en France, chez Zulma, et tout de suite je m'étais retrouvée accrochée, enchantée par un rythme très particulier d'une douceur et d'une beauté envoûtantes. Au fur et à mesure des années, j'ai suivi ses parutions, dégustant romans et nouvelles avec toujours un plaisir constant. Ce nouveau texte, C'est moi qui éteins les lumières, replonge dans la vie quotidienne d'une femme arménienne, pas forcément heureuse de sa vie d'épouse et de mère, mais pas totalement malheureuse non plus, toujours cette atmosphère douce-amère qui fait mes délices. Parce que oui, il faut le dire, les ouvrages de Pirzâd se singularisent dans ma bibliothèque par le fait qu'il ne s'y passe pas grand chose mais que, comme qui dirait, « c'est pas grave ». On est toujours entre deux eaux, entre deux sentiments, pas tout à fait amoureux, pas tout à fait triste, et cette indécision qui en temps normal me ferait hurler de frustration m'enchante ici. Allez comprendre.
Dans C'est moi qui éteins les lumières on parle d'amour sous toutes ses formes : conjugal, furtif, filial, amical, décédé, interdit, déçu, arrangé, heureux ... et tous ces personnages se croisent, s'aiment, se rejettent parfois, dans la chaleur d'un printemps arménien. C'est un petit roman délicieux à lire en vacances dans un hamac, au calme, loin de la vie moderne trépidante. Un vrai plaisir.
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