Je n'avais pas vraiment accroché aux premiers écrits rappelant plusieurs voyages en Chine et pourtant l'idée de départ me séduisait énormément : un homme qui cherche en Mongolie une ascendance dont le seul indice qu'il possède serait la courbure de ses yeux... Cela chatouille forcément mon imagination. Mais les passages en Chine sont parfois vraiment mal écrits, à la limite de l'incompréhension.
Mais dès le milieu du livre, avec le voyage en Mongolie et la nuit d'amour sans explication, très poétique, avec une des nomades du clan qui l'accueille, le récit revêt une nouvelle tenue. La langue est plus claire et l'auteur s'autorise même à réfléchir à ce qu'il cherche en littérature. Un style clair qui laisse une place au mystère.
Ses carnets japonais sont assez décevants à cause du voyage qu'il y fait, assez peu aventureux et/ou surprenant. Mais c'est l'écriture de plus en plus belle et de plus en plus réfléchie qui en fait l'aboutissement logique de ses longues années de voyage.