Marc quitte la métropole, sa compagne et ses enfants pour rejoindre la Guyane et mener à bien une mission confiée par Julo, son ancien associé. Il sait qu’avec lui le plan est forcément foireux mais ses soucis d’argent le pousse à accepter. Sur place, ce mécanicien chevronné apprend qu’il va devoir changer le moteur d’un tractopelle utilisé pour l’orpaillage clandestin. En pleine jungle et avec l’aide d’un brésilien taiseux et d’un ancien légionnaire psychopathe. Entre la nature hostile, la mécanique capricieuse et des compagnons de galère flippants, Marc comprend vite qu’il a mis les pieds dans un sacré traquenard.
Un texte sec, nerveux, tendu comme un arc. Un texte poisseux dont la chaleur humide transpire à chaque page. La folie gagne chacun sous la canopée, les vêtements trempés de sueur collent à la peau, les insectes sont aussi agressifs que les hommes. Et dans le huis clos de cette jungle inhospitalière, les conflits peuvent virer au tragique à la moindre étincelle. Une novella à lire d’une traite, de préférence en pleine canicule. J’ai aimé l’ambiance étouffante, la tension palpable dans chaque geste, chaque dialogue. Une vraie force d’évocation qui bouscule le lecteur, dommage que la conclusion m’ait laissé dans le flou, j’aurais préféré refermer ce western Guyanais avec une fin plus limpide. Mais qu’on se le dise, cela ne gâche rien à la qualité de l’ensemble.