promener ses fantômes
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le 28 juin 2018
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Chanson de la ville silencieuse. C'est une complainte. Celle d'une fille qui a grandi comme de l'herbe folle. A un père qui a disparu sans laisser d'adresse. Une rock star revenu de tout et surtout du succès et des ivresses mensongères. Olivier Adam se met dans la peau de cette fille de ... Adam est Eve. Lui refile ses inquiétudes et sa mélancolie noire. Exit l'aspect social et en lisière de la plupart de ses romans. On en accepte l'augure. Un écrivain a le droit d'essayer de se renouveler. Au moins dans ses thèmes. Le ton, lui, est resté le même. Douleur. Comme une guêpe qui se fracasse contre la vitre. Sans cesse. Et la ville de Lisbonne. Ce port inquiet, ce camaïeu de mélancolies chantées. Saudade, mon amour. Mais les listes continuelles, c'est usant. Litanie. Accumulation. Incantations. Anaphores. Ce livre se gave des mêmes obsessions. Boulimie d'images. Combien de mots pour dire le mal être de ce père, l'intranquillité de sa fille ? Ô redondances, que de livres on commet en ton nom. Chanson de la ville silencieuse tourne en boucle comme un 45 tours rayé. 45 tours et puis s'en va. Ah, ce portrait de vedette du show biz. Pas loin de la caricature. Des clichés. Et Adam enfonce le clou. Et y revient. Y revient encore. C'est bon, on a compris. L'artiste, entre Rimbaud et Wilde, entre Bashung et Brel. Le glamour et la déglingue. Ok. Ce n'était pas la peine d'accumuler les métaphores, les antiphrases, les oxymores. Figures de styles. Trop plein. Ce n'est pas le meilleur livre d'Olivier Adam. Evidence. Tant pis. Cela n'empêche pas la fidélité à l'auteur. A cette voix singulière. Qui meurtrit et qui panse. On a tous en nous quelque chose d'Olivier Adam.
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le 23 avr. 2018
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