Il y a chez Raul Zurita une mise en place progressive d'un projet esthétique : recréer, réinventer, reconstruire à travers l'écriture poétique une réalité individuelle et collective éclatée.
L'écriture se déploie dans des vers traversés par un souffle aux accents déchirants, tantôt épiques, tantôt intime.
C'est profondément émouvant.
Oh mon amour, broyés nous nous sommes effondrés et pendant la chute, j'ai pleuré sans te lâcher du regard. Les coups s'enchainaient mais les derniers étaient de trop. A grand peine nous nous sommes trainés parmi les corps abattus pour rester l'un à côté de l'autre. Ce n'est pas dur pas même la solitude. Il ne s'est rien passé et mon rêve prend forme et s'écroule comme toujours.
Tandis que moi quatre nuits...