«Nous n’avons pas perdu. Nous n’avons juste pas gagné. »
Les feux de la guerre se rallument en Europe. La Russie revient sur l’échiquier mondial. Tom Clancy, dans un roman haletant et malthusien, ressort l’inoxydable Jack Ryan en héros de la démocratie face à l’autocrate slave. Espionnage, assassinats et guerre ouverte à gogo pour des raisons d’idéologies, personnelles ou tout simplement pour du fric…
"Un quart de million de dollars, ça fait un sacré lot de clopinettes. Qui a volé l’argent en début de course ?"
Il y a 30 ans, Jack Ryan est à ses débuts à la CIA et dans l’œuvre de Tom Clancy (Octobre rouge 1984). Une mission inachevée lui laisse un goût amerJack Ryan Jr, énergique et volontaire, courant des risques en accumulant les miles avec un petit groupe de copains de bordées, tous assassins patentés va tomber sur cette vieille histoire pas si vieille que ça…
Si les 800 pages passent bien vite tant la maîtrise du rythme est toujours la marque de fabrique de Tom Clancy, nous sommes bien loin de l’intelligence et de l’équilibre de l’excellent Octobre rouge. Ici les gentils sont intelligents et ont une bannière étoilée. Les méchants sont cupides et ont le souvenir d’un drapeau rouge sang.
• Lisez ce roman comme vous regarderiez un Mission Impossible ou un Jack Reacher mais surtout ne cherchons pas de ressemblance avec le monde qui nous entoure.
• Rigolez quand Tom Clancy, critiquant les despotes de l’Est, créé le Campus, un organisme illégal fondé par Jack Ryan en tant que Président des USA, ayant accès à tous les fils de renseignements des agences US, opérant clandestinement, financé de manière opaqueet ayant comme équipe choc les copains du Président que les lecteurs de Tom Clancy connaissent déjà : John Clark, Dom Caruso, Ding Chavez…et même son fils Jack Jr…Ah la démocratie a bon dos.
• Marrez-vous lorsque le chef d’antenne de Kiev au dîner à 20h (Kiev), inquiet, annonçe qu’il attendra le lendemain pour appeler des contacts aux USA alors qu’il est midi à Langley. Tu viens de perdre 24 heures, Toto chef d’antenne !
lire la chronique en ligne