Ni roman, ni essai, ni fiction, si science-fiction, ce bavardage égotiste à propos de la turgescence
"Seule la littérature peut vous donner cette sensation de contact avec un autre esprit, ses faiblesse et ses grandeurs, ses limitations, ses petitesses, ses idées fixes, ses croyances."
Ni roman, ni essai, ni fiction, si science-fiction, ce bavardage égotiste à propos de la turgescence de son membre viril lasse les plus attentifs de ses lecteurs. Et si la littérature vous donne cette sensation de contact ave un autre esprit, ici une douce tristesse envahit les sens du lecteur se souvenant du temps où Michel Houellbecq était bretteur.
Le Camp des Saints de Jean Raspail, fiction politique écrite de main de main de maître, fait encore autorité pour avoir su s’élever au-dessus des contingences pour mieux les embrasser.
Soumission, pour être dans et hors du temps, écrit sans finesse, ni profondeur, n’effrayera que les rhéteurs acéphales de la gauche moralisante. Ils répéteront qu’il y a là un livre scandale, feront le parallèle avec celui de Eric Zemmour, répétant les résumés des pages de magasines qui leur servent de bouillons de culture.
"Etre bien adapté dans une société profondément malade, n’est pas un signe de bonne santé." Jiddu Krishnamurti
Les lecteurs verseront une larme sur l’écrivain, les philosophes se diront qu’il a peut-être sauvé son âme en n’étant plus adapté à notre monde. Laissons à Paolo, serveur littéraire de l’excellent restaurant de Clichy, la Cocotte et la Marmite, le mot de la fin : Houellbecq ne serait-il pas en bout de course ? Et oui, cher Paolo, je le crois et m’en désole.
Peut-être la phrase la plus puissante du livre avec l'exergue
"Il est probablement impossible, pour des gens ayant vécu et prospéré dans un système social donné, d’imaginer le point de vue de ceux qui, n’ayant jamais rien eu à attendre de ce système, envisage sa destruction sans frayeur particulière."
Flammarion, 2014, 290 pages pénibles qui ne valent pas les 21€ demandés
Pikkendorff