Dieu que, quelques fois, nous sommes injustes ! Oui, pour le coup, je concède une notation un peu sévère, ce n’est pas trop dans mes habitudes. J’essaie le plus souvent de me montrer juste, honnête et surtout raisonné. La notation étant largement ouverte jusqu’à 10, je m’efforce de faire valoir au mieux ce qu’un film ou un livre vaut selon moi.
Alors pourquoi 4 ?
Simplement parce que l’œuvre méritait un 5 mais qu’il n’a aucunes qualités littéraires spéciales. Bien évidemment, le lecteur intéressé par la politique y trouvera son compte, l’amateur de bons plats et de cuisine sera enchanté, l’amoureux d’informations dignes de Gala ou Closer ne restera pas en peine et l’amoureux d’histoire picorera goulument les bribes données ici et là sur le divin Antonin Carême, le brillant Escoffier, ou Talleyrand, ou Napoléon, ou de Gaulle, ou Pompidou, ou VGE ou Mitterrand.
Dès lors qu’est-ce qui pêche ? La pauvreté du style, certes, nous l’avons dit. La construction du livre alors ?
En partie car ce sont aussi et surtout les innombrables redites tout au long du bouquin, l’absence de chronologie claire, le manque de contextualisation des chefs, les choix quelques fois délibérés de ne pas présenter à fond les parcours et vie des chefs. Il y a aussi – sans chauvinisme de ma part, j’y tiens – l’absence d’une liste récapitulative des différents chefs présentés, un tableau des membres de l’Académie Chef des Chefs, ou une carte, la charte de cette dernière.
Mais alors pourquoi 4 si ce n’est qu’une question formelle ?
Parce que le fond quelques fois laisse à désirer en donnant l’impression désagréable d’un remplissage forcé.
Bref, une déception en demi-teinte pour un livre qui se lit aussi rapidement qu’un roman de gare.