Une centaine de savoureux "prières d'insérer" d'une fictive rubrique des chiens écrasés...
Au bout de quelques pages de ce bref opuscule tenté avec audace par les éditions Le Tigre, le sourire devrait s'installer pour ne plus vous quitter : l'auteur concocte l'une après l'autre une bonne centaine d'annonces censées nourrir son alimentaire (et mythique !) rubrique "Chiens écrasés" au sein d'un journal quotidien...
Quelques-unes de ces perles improbables :
"Je visais ma femme, sanglotait l'ayatollah inconsolable en berçant dans ses bras le cadavre lapidé de sa chienne."
"Mais pourquoi donc a-t-il fallu que Bigoudi bondisse dans la fosse d'orchestre au moment du glorieux coup de cymbales final ?"
"Quelle idée aussi d'avoir appelé mon chien Timber, se lamentait - mais un peu tard - Matt Pencil, appuyé sur sa hache."
"Mévente. "Le chien des Baskerville" a été pilonné."
"Je n'ai qu'un seul regret, confiait Enzo Ferrari au crépuscule de sa vie, et c'est de n'avoir jamais pu écraser un danois. Rien à faire, à chaque fois, je passais entre leurs pattes."
Du plus évident au plus tiré par les cheveux, un savant jeu sur le langage derrière l'exercice d'apparence anodine, dont le ton ne serait pas sans rappeler un florilège de statuts de Madman Claro sur Facebook, qui auraient été organisés autour d'un thème unique... À fortement recommander !
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